Pendant un spectacle en Corse, l'humoriste a exigé qu'un spectateur en fauteuil roulant soit éloigné de la scène, hors de son champ de vision.
Stéphane Guillon fait de nouveau parler de lui. En mal. Samedi dernier, au Théâtre municipal de Bastia, en Corse, l'humoriste a fait déplacer un jeune homme en fauteuil roulant pour ne pas l'avoir dans son champ de vision pendant son spectacle. «C'est plus avec le régisseur qu'il y a eu un problème, il a considéré la personne tétraplégique, excusez-moi, comme une m…!», raconte une fonctionnaire qui a assisté à la scène. «Il a signalé que Stéphane Guillon n'appréciait pas trop d'avoir des handicapés face à lui pendant la représentation, poursuit-elle. Il a exigé que le handicapé soit repoussé dans la salle, mais la configuration est telle que c'est impossible. Les gardiens de la sécurité l'ont seulement déplacé de trois mètres. Cette intervention a retardé le spectacle d'une demi-heure!»
«C'est ça ou on annule le spectacle»
Construit il y a une trentaine d'années, le Théâtre de Bastia permet d'installer les personnes à mobilité réduite sur l'avant-scène. «Le monte-charge n'accède qu'à ce niveau-là, les handicapés sont presque sur la scène», précise la responsable du théâtre, Frédérique Flori. Le régisseur transmettait les consignes de Stéphane Guillon. «Si c'est comme ça, on annule le spectacle!, a-t-il dit à un moment. Ils avaient pourtant reçu les plans de la salle bien avant le spectacle. C'est la première fois qu'on nous demande de changer un handicapé de place. Le soir même, indignée par l'attitude du régisseur, je me suis excusée auprès de lui.»
La fonctionnaire du théâtre a suivi «l'affaire» jusqu'au bout: «À la fin, le spectateur handicapé a attendu une bonne vingtaine de minutes que Stéphane Guillon vienne le rejoindre dans la salle. Il lui a demandé un autographe, s'est fait prendre en photo avec lui et a discuté, mais l'amie qui l'accompagnait lui a dit ses quatre vérités, elle lui a lancé qu'elle avait assisté à la pire soirée de sa vie. Heureusement qu'il n'y avait qu'un handicapé dans la salle ce soir-là!»
L' ancien chroniqueur de France Inter s'est expliqué dans Nice Matin: «Il voulait protéger cette personne et non pas l'éloigner de son regard», a-t-il déclaré, se disant «désolé» que cela ait été «interprété différemment». La protéger de quoi? Stéphane Guillon, qui n'a pas souhaité en dire plus, avait déjà dû se justifier sur une chronique consacrée aux handicapés sur France Inter.
J'imagine le tollé qu'une telle affaire aurait déclenché si l'humoriste en question avait été, par exemple: Dieudonné!
Comme quoi, même avec des artistes de gauche "sociale", la dignité humaine des handicapés a du mal être respectée!!
C'est décevant!!