Anémone de mer ...

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Le venin des anémones de mer : une clé possible pour un traitement de la sclérose en plaques

Les anémones de mer se servent leurs tentacules venimeux urticants pour étourdir leurs proies, mais une composante de ce venin est utilisée par les chercheurs pour traiter les effets débilitants de la sclérose en plaques (SEP).
Une nouvelle classe de traitement de la toxicomanie est sur le point de commencer les essais cliniques, à la suite d'une enquête effectuée depuis dix ans par le professeur Ray Norton, de l'Institut des Sciences Pharmaceutiques Monash, et ses collaborateurs, qui, dans les années 1990 avaient trouvé un composant du venin appelé SHK dans l'anémone de mer des Caraïbes.
Les chercheurs ont découvert que le SHK pouvait bloquer le canal potassique Kv1.3 situé dans les globules blancs, les cellules T, qui sont connues pour produire des lésions nerveuses dans la SEP, l'une des maladies les plus courantes du système nerveux.
Le Professeur Norton a depuis collaboré avec une équipe de scientifiques aux États-Unis sur la recherche des canaux potassiques en tant que cibles pour le développement de nouveaux agents immunosuppresseurs.
Avec les canaux potassiques qui contrôlent toutes sortes de fonctions clés dans le corps humain, le développement d'un médicament sans effets secondaires indésirables aurait été impossible s'il ne s’était pas avéré que le canal potassique Kv1.3 se trouve uniquement sur les lymphocytes T et dans le nez. En raison de cette distribution limitée, les chercheurs ont pu mettre au point un inhibiteur hautement sélectif immunitaire dérivé du peptide de l’anémone de mer.
Le Professeur Norton a déclaré que, en bloquant les canaux potassiques, SHK empêchait les cellules T-d'attaquer le système nerveux en provoquant la paralysie observée chez les patients atteints de SEP.
"Cette recherche montre que nous pouvons être en mesure de traiter efficacement la maladie, tout en protégeant le système immunitaire," dit le professeur Norton.
"Continuer le blocage de ces canaux de lymphocytes T avec SHK devrait éviter d'autres lésions nerveuses, même après l'apparition initiale de symptômes , y compris la paralysie. Si les essais cliniques sont concluants, cela pourrait s'avérer un traitement efficace pour la SEP. "
Le professeur Norton a déclaré que le SHK est l'un des plus puissants inhibiteurs connus pour ces canaux.
«La prochaine étape sera de trouver quelle est la dose qui fonctionne le mieux pour traiter la SEP et à quel stade du traitement de la maladie, on devra commencer", a déclaré le professeur Norton.
Proche parent des coraux et les méduses, les anémones de mer passent la plupart de leur temps attachées aux rochers sur le fond de la mer ou sur les récifs coralliens à attendre que des crustacés et des petits poissons passent assez près pour les entourer de leurs tentacules remplis de venin.

Source: Santé Canal.com © 2012 Santé Canal.com (23/07/12)

Une étude sur les rats avait déjà été effectuée, en France, avec le venin de l'anémone de mer:
Il y a cet article de 2002, (sur un forum "myasthénie", je n'ai pas trouvé la source ... J'ignore où en est cette étude, et en quoi elle diffère de celle ci-dessus ...):

Une toxine d’anémone de mer stoppe une forme expérimentale de la Sclérose en Plaques (vue dans la presse courant décembre 2001)

Les anémones de mer utilisent leur venin pour paralyser leur proie mais un des composants du venin est capable de stopper et même de faire régresser la paralysie observée dans la forme expérimentale de la Sclérose en Plaques (SEP), d’après une étude de la Faculté de Médecine de la Timone, Université de la Méditerranée, Marseille, et de l’Université d’Irvine, USA.

Si les découvertes observées chez les rats peuvent être reproduites chez l’homme, elles pourraient résulter en une nouvelle classe de médicaments pour la Sclérose en Plaques, la maladie démyélinisante la plus fréquente du système nerveux central, connue pour être particulièrement invalidante. Cette étude a été l’objet d’une publication dans une prestigieuse revue scientifique « Proceedings of the National Academy of Sciences », le 20 novembre 2001.

Evelyne Béraud, chercheur en Immunologie, et ses collègues ont trouvé qu’un des composants du venin de l’anémone de mer Stichodactiyla helianthus, appelé ShK , bloque les canaux ioniques des lymphocytes T (globules blancs) dont certains d’entre eux, lorsqu’ils sont activés, provoquent la forme expérimentale de la SEP, l’Encéphalomyélite Autoimmune Expérimentale. En bloquant les canaux de ces lymphocytes T, ShK les empêche de provoquer des réactions auto-immunes dans le système nerveux central, réactions qui entraînent une paralysie.

Les lymphocytes T, activés, possèdent un nombre très élevé d’un type particulier de canaux ioniques. « Nos résultats montrent que nous pouvons bloquer ces canaux, et seulement ceux-là, et protéger le cerveau et la moelle épinière des lésions. Si nous pouvons reproduire ces résultats chez d’autres espèces animales et chez l’homme, cela constituerait une base solide pour développer un traitement efficace de la SEP » dit E. Béraud.

La SEP est une maladie invalidante dont la(es) cause(s) reste(nt) mystérieuse(s), au cours de laquelle des lymphocytes T, et d’autres constituants du système immunitaire, attaquent le système nerveux (pour des raisons encore mal élucidées). La SEP est due à la destruction progressive des gaines de myéline qui entourent les axones et permettent la transmission des signaux nerveux, ce qui aboutit à des déficits sensitifs et moteurs, des troubles de la vision et de l’équilibre.

La SEP frappe souvent l’adulte jeune, plutôt de sexe féminin, et peut prendre des années pour se développer. Il n’y a pas de traitements curatifs à ce jour bien que l’évolution de la maladie puisse être ralentie.

ShK est un des plus puissants inhibiteurs connus des canaux lymphocytaires mais sa durée de vie est courte, c qui pourrait réduire son efficacité. « Nos collaborateurs biochimistes cherchent des substances chimiques similaires qui puissent persister plus longtemps dans l’organisme. Ce que nous avons montré, c’est que nous sommes capables de traiter une maladie autoimmune du système nerveux central tout en préservant le système immunitaire, en ne ciblant spécifiquement qu’un canal ionique » dit E. Béraud.

Ces travaux de recherche ont été rendus possibles grâce au soutien financier de l’Association pour la Recherche sur La Sclérose en Plaques, la Fondation pour la Recherche Médicale, l’association américaine « the National Multiple Sclerosis Society » et « the US National Institutes of Health ».

Les collègues du Dr Béraud incluent Christine Beeton, Jocelyne Barbaria, Olivier Clot-Faybesse et Dominique Bernard, à la Faculté de Médecine de Marseille, Michael Pennington, de Bachem Bioscience, King of Prussia, USA, Heike Wulff, Michael Cahalan et George Chandy à l’UCI, USA.

Michael Pennington et son groupe ont synthétisé la ShK, George Chandy et son groupe ont effectué les études électrophysiologiques des canaux lymphocytaires, Evelyne Béraud et son groupe ont traité la forme expérimentale de la SEP chez les rats Lewis.

Commentaire :

Il s'agit d'un article très intéressant par la spécificité d'action de la toxine sur les lymphocytes T et son effet désactivateur des lymphocytes activés dans le modèle inflammatoire animal de la SEP.

Il faut simplement réaliser que l'encéphalomyélite allergique expérimentale chez l'animal est un modèle très imparfait de SEP,que de nombreuses thérapies efficaces dans ce modèle se sont révélées inefficaces ou dangereuses chez le patient SEP et que tout le travail expérimental et clinique reste à faire, pour ce qui n'en constitue pas moins un très beau résultat et peut-être une nouvelle piste thérapeutique et une nouvelle classe de médicaments anti-inflammatoires.(F.Rieger le 02/01/02)

http://www.rezoweb.com/forum/sante/myastheniagravi/197.shtml

On reparlera peut-être de "l'huile de serpent", qui sait???

Ces "poisons" semblent avoir quelques vertus thérapeutiques ...

Premiers essais cliniques de la molécule dérivée de la toxine d'anémone de mer dans le traitement de la Sclérose en Plaques.

Le 20 Novembre 2001 était publiée dans la revue scientifique "Proceedings of the National Academy of Sciences" une étude démontrant qu’un des composants du venin des anémones de mer est capable de stopper et même de faire régresser la paralysie observée dans une forme expérimentale de la Sclérose en Plaques (SEP), l’encéphalomyélite autoimmune expérimentale (EAE). Cette étude est le fruit d’une collaboration franco-américaine, dirigée par le Dr Evelyne Béraud (Faculté de Médecine la Timone, Univ-Amu, Marseille) et le Pr George Chandy, (Université d'Irvine, USA).

Ce composant du venin, Stichodactiyla helianthus, appelé ShK, bloque les canaux ioniques des lymphocytes T (globules blancs) dont certains d'entre eux, lorsqu'ils sont activés, provoquent l’EAE chez l’animal. En bloquant les canaux de ces lymphocytes T, ShK les empêche de provoquer des réactions auto-immunes dans le système nerveux central, réactions qui entraînent une paralysie.

Leurs résultats montrent que ShK peut bloquer ces canaux, et seulement ceux-là, et protéger le cerveau et la moelle épinière des lésions. Les auteurs affirmaient en 2001 : "Si nous pouvons reproduire ces résultats chez d'autres espèces animales et chez l'homme, cela constituerait une base solide pour développer un traitement efficace de la SEP".

Ces travaux de recherche ont été rendus possibles grâce au soutien financier de l'Association pour la Recherche sur la Sclérose en Plaques, la Fondation pour la Recherche Médicale, l'association américaine "the National Multiple Sclerosis Society" et "the US National Institutes of Health".

Grâce au Dr Christine Beeton, qui a soutenu sa thèse de doctorat sur ce sujet sous la direction d’E. Beraud, et qui est partie ensuite en stage post-doctoral aux USA dans le laboratoire de G. Chandy, des progrès considérables ont été réalisés et la forme de ShK modifiée pour qu’elle puisse persister plus longtemps dans l’organisme.

La détermination de G. Chandy à apporter un médicament efficace aux patients atteints de SEP a permis de voir les premiers essais cliniques phase 1A émerger en Europe seulement 11 ans après. En effet ces essais, fondés sur l'utilisation des bloqueurs des canaux potassium-voltage dépendants, dans le traitement de la SEP ont démarré mi-Octobre 2012, en Hollande, à l'hôpital de Groningen. Une soixantaine de volontaires participe aux tests de toxicité de la molécule ShK-186. G. Chandy et C. Beeton sont venus assister aux premières administrations de ShK-186.

Georges Chandy et d'autres personnalités, en particulier Michael Pennington et son groupe qui ont synthétisé la ShK, vont organiser un meeting pour que toutes les personnes qui ont contribué à ce programme soient réunies pour célébrer ce dénouement : "de la paillasse au lit du patient" en une dizaine d'années, avec beaucoup d’espoir.
Référence: "Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States" (PNAS, 2001, 98:13942) sous le titre "Selective blockade of T lymphocyte K+ channels ameliorates experimental autoimmune encepalomyelitis, a model for multiple sclerosis".

http://www.arsep.org/fr/218-.html

« les premiers essais cliniques phase 1A vont émerger en Europe seulement 11 ans après »
Il en faut de la patience, aux patients …

C'est intéressant, espérons que cela se passera bien pour la phase 1.

J'espère que l'Asep finira aussi par communiquer de l'information sur son site sur les essais phase 2 sur le rétrovirus, en décembre m'ont-ils dit.

Dans l'intérêt des malades qui les suivent, ce serait bien.

Un poison pour nous aider

J'espère qu'on va " bientôt " voir le bout de ce p*** de tunnel