Domyleen
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Domyleen Lun 1 Oct 2012 - 23:25
Maintenant ... la Bactériothérapie Fécale!!
(Comme dirait Jean-Pierre Coffe: "c'est de la m....!", et, là, s'en est, mais elle est naturelle, non transformée par "Big Pharma"!! )
La « bactériothérapie fécale » (également nommée « transplantation fécale », « greffe fécale » ou « transfusion fécale » ou pour les anglophones « human probiotic infusion » ou HPI ; expression qu'on pourrait traduire par transplantation ou perfusion probiotique humaine), est un traitement médical destiné à des patients souffrant de quelques maladies intestinales résistant aux traitements antibiotiques classiques ;
Colite pseudo-membraneuse (CPM) induite par une infection par la bactérie Clostridium difficile, cause importante de diarrhée nosocomiale microbienne. Cette Infection est souvent suivie de rechute chez les patients présentant des comorbidités importantes. Nombre d'entre eux deviendront dépendants de la vancomycine (par voie orale pendant de longues périodes avec une amélioration clinique souvent temporaire). Ces patients doivent supporter une morbidité importante, des diarrhées récurrentes et le coût financier d'une antibiothérapie chronique ;
colite ulcéreuse (CU).
Cette thérapie vise à restaurer l'écologie microbienne et l'homéostasie du côlon en y réintroduisant une flore bactérienne saine, prélevée dans les selles provenant d'un donneur sain. Elle fait partie des approches thérapeutiques non pharmacologiques.
Description de la procédure
La procédure elle-même implique l'introduction dans l'intestin du malade d'un échantillon vivant de flore bactérienne humaine, provenant du lavage de l'intestin d'un donneur sain.
Le malade peut avoir été préparé par un traitement antibiotique préalable1 (s'il n'y a pas d'antibiorésistance suspectée) et par un lavage oral au polyéthylène glycol1. Les lavements sont préparés et administrés en milieu hospitalier pour assurer toutes les précautions nécessaires.
Certains patients se rétablissent après un seul apport de « transplant fécal », mais le processus est habituellement répété (durant 51 à 10 jours) pour garantir le meilleur ensemencement possible.
Pour limiter les risques, on utilise souvent un extrait de selles provenant d'un parent proche, jugé en bonne santé, et après qu'il a été testé pour un large éventail d'agents infectieux et parasitaires
.
La "perfusion probiotique" peut également être administrée par un tube nasogastrique, afin de fournir un cortège sain de bactéries directement au petit intestin. Les deux méthodes semblent pouvoir être combinées, ce qui pourrait peut-être encore améliorer ses résultats.
Des bilans réguliers restent nécessaires jusqu'à un an après la procédure.
Variante
Une forme modifiée de bactériothérapie fécale est en cours d'élaboration pour certains patients à risque d'infection par C. difficile ; c'est la restauration autologue de la flore gastro-intestinale, dite ARGF (pour "Autologous Restoration of Gastrointestinal Flora)5 qui est a priori plus sûre, plus efficace et plus facile à administrer.
Un échantillon fécal autologue est prélevé au patient avant le traitement médical, par exemple avant une opération ou situation à risque. L'échantillon est stocké en réfrigérateur et si le patient vient à développer une infection à C. difficile, alors l'échantillon est extrait dans une solution saline et filtré. Le filtrat est lyophilisé. Le solide en résultant est enfermé dans des gélules entérosolubles) pour restaurer la flore colique antérieure du patient en faisant concurrence à C. difficile. Cette procédure permet d'éviter les risques d'introduire un autre pathogène provenant d'un donneur qui n'est pas le patient. Elle permet aussi d'éviter la sonde nasale pour atteindre le duodénum.
Principes théoriques[modifier]
L'hypothèse qui sous-tend la bactériothérapie fécale est qu'il existe une écologie microbienne et qu'il est possible d'utiliser une flore bactérienne équilibrée et inoffensive pour repousser des organismes pathogènes.
Le microbiote est parfois considéré comme une entité biologique, voire un organe métabolique symbiote associé à l’organisme de son porteur ; un organe composé d’un nombre d’organismes pouvant chez l'Homme atteindre 1013 individus, pouvant inclure 500 à environ 1000 espèces dont le génome collectif est estimé contenir 100 fois plus de gènes que le génome humain.
Remarque : Le rôle du microbiote est encore mal compris. On a observé que plusieurs espèces d'animaux herbivores réingérent certains de leurs excréments pour une double digestion. Et des comportements de coprophagie, normaux ou anormaux existent chez certaines espèces. Ici, il ne s'agit pas de coprophagie, mais de réinsertion de souches bactériennes "normales" dans l'intestin.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bact%C3%A9rioth%C3%A9rapie_f%C3%A9cale