je m'appelle Benoît, j'ai 42 ans.
A l'âge de 15 ans, je me suis
mis à souffrir de fatigue, de sommeil de mauvaise qualité et
de difficultés de concentration. L'attribuant au rythme intensif
du lycée, j'ai déchanté arrivé à l'université. Malgré la
baisse de pression et la possibilité d'organiser ses temps de
pauses, les troubles n'ont pas disparu. Psychologues, praticiens
divers, aucune solution ni même soulagement. A l'âge de 28 ans, à
la suite d'une course de jogging, la partie gauche de mon corps est
devenue insensible jusque sous l'aisselle. Je percevais les
sensations avec un décalage à la fois dans le temps (léger retard)
et dans le corps : une piqûre était ressentie comme à travers une
pellicule de carton.
Mon médecin généraliste m'a envoyé subir une électro-myographie, sans résultat. Pris d'une intuition, il m'a fait subir une IRM. Lorsque le radiologue m'a tendu les résultats, on aurait dit qu'il me tendait mon certificat de décès : anomalies dans la substance blanche de la moëlle épinière, notamment de la gangue de myéline. Il n'a jamais su quel soulagement j'éprouvais. Enfin j'avais confirmation que tout cela n'était pas psychologique, et encore moins imaginaire, mais avait bien un fondement physique.
J'ai suivi des examens dans la foulée et il est rapidement apparu que j'étais affecté d'une maladie auto-immune dont les spécialistes, très prudents, ont mis longtemps à reconnaître comme une sclérose en plaques. Aucun traitement bien sûr, même si on m'a parlé d'interférons, avec beaucoup de prudence encore une fois, et sans grande conviction sur leur efficacité. Sur le ton dont on parle d'une arme de dernier recours en cas de situation sans espoir, m'avait-il semblé comprendre. J'ai eu une ou deux poussées supplémentaires plus tard.
Les années passent, jusqu'à il y a deux ans. J'ai commencé à être pris de gênes physiques qui m'ont fait abandonner mes activités sportives (à un niveau raisonnable) insensiblement.
A ma demande, mon neurologue a accepté de me faire suivre un traitement d'interférons. Hélas, sans aucun résultat. Au contraire, mes symptômes se sont aggravés. Aujourd'hui, je boîte très visiblement.
J'ai entendu parler du docteur Zamboni et de l'IVCC l'an dernier, mais bizarrement, je ne me suis mis à y prêter une attention soutenue que depuis décembre dernier. Lisant tout ce que je pouvais sur Internet (notamment sur le portail IVCC.fr), j'ai appris que les angioplasties veineuses ne se faisaient plus uniquement en Pologne et Bulgarie, mais qu'il était possible d'en bénéficier en France, notamment à Bordeaux.
J'ai aussitôt contacté le service d'un professeur D. bien connu et fait effectuer une échographie Doppler qui, à ma grande inquiétude, n'a rien révélé de significatif. J'ai passé un mois d'angoisse avant de suivre l'examen IRM, ce matin.
Résultats : sténose au niveau des foramens jugulaires droit et gauche.
Vous imaginerez facilement quel soulagement et quel espoir renouvelé j'éprouve.
Je suis vos conversations depuis le mois de décembre mais ne voulais pas me manifester sans avoir quelque chose de tangible et de positif à exposer. Je sais très bien que cette pratique nouvelle n'est ni la panacée (encore que...), ne marche pas automatiquement et produit des résultats divers, qu'il y a des cas fréquents de re-sténose.
Cependant, je voudrais témoigner en espérant que cela puisse être utile à d'autres et entretenir l'espoir. Oh, pas des illusions insensées, non, juste l'espoir réel que les connaissances évoluent sur ce type de maladie et que de nouvelles pistes sont étudiées, malgré les querelles de chapelles et de disciplines des uns, et les intérêts économiques bien compris des autres.
Je crois comprendre aussi que les malchanceux pour qui aucune sténose n'a été découverte ou aucun résultat positif produit le doivent peut-être à un état balbutiant de la technique (veines déjà fragiles endommagées par la pose de stent, recherche aux mauvais endroits, appareils ou techniques de détection pas assez élaborés) et à une connaissance embryonnaire de cette nouvelle piste thérapeutique. Certaines conditions classées SEP ne présentent pas d'IVCC, et certains patients sténosés n'ont pas de sclérose en plaques. Situation complexe facile à embrouiller encore plus avec quelques syllogismes destinés à faire accroire que la théorie du docteur Zamboni ne repose sur rien et n'a jamais donné aucun résultat. “Circulez, y'a rien à voir” ai-je l'impression de lire dans certains articles clairement hostiles et utilisant une mauvaise foi à côté du sujet flagrante que n'auraient pas désavouée des sophistes débutants.
Néanmoins, les résultats étonnants dont font part certains témoignages ne relèvent pas de leur imagination ni de l'effet placebo. Je dois beaucoup à Sylvie Tulasnes, Myriam, Christopher Alkenbrack et à certains d'entre vous, meme s'ils n'ont jamais entendu parler de moi, et je tiens à vous remercier. A mon tour de rendre un peu de ce qui m'a été donné Je vous tiendrai au courant de l'évolution de ma situation au gré de son évolution. Mes résultats d'examen ont été expédiés au service du professeur D. tout à l'heure.[/font][/color]
Dernière édition par Benoît le Mer 6 Fév 2013 - 20:16, édité 1 fois