Petit rappel, selon le site de la Fondation Charcot:
http://www.fondation-charcot.org/ressource/static/files/frch9.pdf
Epilepsie
Le risque de présenter des crises d'épilepsie est plus grand chez les malades atteints de SEP (2 %) que dans une population normale (0.5 %).
Lorsque l'épilepsie débute de nombreuses années avant la maladie, on peut raisonnablement supposer qu'il s'agit d'une simple coïncidence. Si elle survient peu de temps avant la première
poussée, on considère parfois que l'épilepsie constitue le premier symptôme.
Dans la majorité des cas, l'épilepsie survient plusieurs années après le début de la SEP. On suppose qu'elle résulte de l'irritation provoquée par des plaques situées à proximité du cortex cérébral. Souvent en effet de telles plaques sont mises en évidence sur des IRM ou observées sur des pièces d'autopsie provenant de patients ayant présenté des crises d'épilepsie au cours de leur évolution.
Le plus souvent il s'agit de crises de type grand mal (crises généralisées), plus rarement elles sont localisées. Si l'on a des raisons de croire que la crise est provoquée par une plaque, il est habituel d'instaurer un traitement dès le premier épisode, contrairement à la règle d'abstention thérapeutique suivie dans l'épilepsie essentielle.
Or, voici une nouvelle étude IRM, qui met en évidence le rôle des connexions neuronales:
Une étude sur l'épilepsie!
(N'étant pas inscrite sur "Caducée", je poste l'article de "Santé log"):
Epilepsie: La structure des connexions neuronales altérée ...
Actualité publiée le 21-11-2013
Radiology
Des connexions cérébrales altérées chez les patients atteints de la forme la plus courante d’épilepsie focale, et plus précisément dans les zones cérébrales dites du mode par défaut, c’est ce que révèle cette étude menée au Massachusetts General Hospital de Boston. Ces observations à l'IRM de diffusion, publiées dans la revue Radiology apportent de nouveaux indices pour le diagnostic et le traitement de l’épilepsie.
L'épilepsie du lobe temporal est caractérisée par des crises émanant des lobes temporaux, situés de chaque côté du cerveau juste au-dessus de l'oreille. Auparavant, les experts estimaient que cette forme d’épilepsie était liée à des traumatismes dans les zones du lobe temporal, telles que l'hippocampe. Mais de nouvelles recherches ont mis en cause le réseau du mode par défaut c’est-à-dire l'ensemble des régions cérébrales activées lors de l’absence de tâche et l'état de repos.
Ce sont des connexions anormalement étendues dans le cerveau qui viennent d’être identifiées avec la technique d’IRM de diffusion ou imagerie du Tenseur de Diffusion, par les chercheurs du Centre d’imagerie du Massachusetts General Hospital, une technique qui par diffusion d’eau dans la substance blanche du cerveau, permet d’identifier les fibres nerveuses qui transmettent les signaux dans le cerveau. L’étude a été menée auprès de 24 patients atteints d’épilepsie du lobe temporal gauche, devant subir une chirurgie. Les chercheurs ont comparés les images de la substance blanche de leurs cerveaux à celles de 24 témoins sains.
Les patients atteints d’épilepsie montrent,
· une diminution de la connectivité à longue portée de 22 à 45% dans les zones du réseau du mode par défaut par rapport aux sujets sains,
· en plus de cette connectivité réduite, une augmentation de 85 à 270% en connectivité locale en dehors des zones de ce réseau, soit dans le cortex frontal médial et latéral, le cortex insulaire et cingulaire postérieur, le precuneus, et le cortex occipital.
Les chercheurs interprètent cette augmentation comme un mécanisme de compensation par lequel la connectivité neuronale globale est maintenue malgré la perte de connexions à travers les zones du mode par défaut.
Des résultats cohérents avec de précédentes études qui pourraient s’expliquer, selon les auteurs, « probablement par une panne de la myéline, entraînant un ralentissement de la propagation de l'information ». Leur objectif à ce stade est de pouvoir, à partir de ces données d’imagerie, détecter les patients qui répondront favorablement à la chirurgie.
Source: Radiology 8 Nov 2013. DOI: http://dx.doi.org/10.1148/radiol.13131044 Altered structural connectome in mesial temporal lobe epilepsy
Notre câblage du cerveau semble avoir une importance primordiale dans les maladies neurologiques liées (ou pas) à la SEP ...
Vivement les progrès des techniques telles que l'IRM ...
http://www.fondation-charcot.org/ressource/static/files/frch9.pdf
Epilepsie
Le risque de présenter des crises d'épilepsie est plus grand chez les malades atteints de SEP (2 %) que dans une population normale (0.5 %).
Lorsque l'épilepsie débute de nombreuses années avant la maladie, on peut raisonnablement supposer qu'il s'agit d'une simple coïncidence. Si elle survient peu de temps avant la première
poussée, on considère parfois que l'épilepsie constitue le premier symptôme.
Dans la majorité des cas, l'épilepsie survient plusieurs années après le début de la SEP. On suppose qu'elle résulte de l'irritation provoquée par des plaques situées à proximité du cortex cérébral. Souvent en effet de telles plaques sont mises en évidence sur des IRM ou observées sur des pièces d'autopsie provenant de patients ayant présenté des crises d'épilepsie au cours de leur évolution.
Le plus souvent il s'agit de crises de type grand mal (crises généralisées), plus rarement elles sont localisées. Si l'on a des raisons de croire que la crise est provoquée par une plaque, il est habituel d'instaurer un traitement dès le premier épisode, contrairement à la règle d'abstention thérapeutique suivie dans l'épilepsie essentielle.
On suppose qu'elle résulte de l'irritation provoquée par des plaques situées à proximité du cortex cérébral
Or, voici une nouvelle étude IRM, qui met en évidence le rôle des connexions neuronales:
Une étude sur l'épilepsie!
(N'étant pas inscrite sur "Caducée", je poste l'article de "Santé log"):
Epilepsie: La structure des connexions neuronales altérée ...
Actualité publiée le 21-11-2013
Radiology
Des connexions cérébrales altérées chez les patients atteints de la forme la plus courante d’épilepsie focale, et plus précisément dans les zones cérébrales dites du mode par défaut, c’est ce que révèle cette étude menée au Massachusetts General Hospital de Boston. Ces observations à l'IRM de diffusion, publiées dans la revue Radiology apportent de nouveaux indices pour le diagnostic et le traitement de l’épilepsie.
L'épilepsie du lobe temporal est caractérisée par des crises émanant des lobes temporaux, situés de chaque côté du cerveau juste au-dessus de l'oreille. Auparavant, les experts estimaient que cette forme d’épilepsie était liée à des traumatismes dans les zones du lobe temporal, telles que l'hippocampe. Mais de nouvelles recherches ont mis en cause le réseau du mode par défaut c’est-à-dire l'ensemble des régions cérébrales activées lors de l’absence de tâche et l'état de repos.
Ce sont des connexions anormalement étendues dans le cerveau qui viennent d’être identifiées avec la technique d’IRM de diffusion ou imagerie du Tenseur de Diffusion, par les chercheurs du Centre d’imagerie du Massachusetts General Hospital, une technique qui par diffusion d’eau dans la substance blanche du cerveau, permet d’identifier les fibres nerveuses qui transmettent les signaux dans le cerveau. L’étude a été menée auprès de 24 patients atteints d’épilepsie du lobe temporal gauche, devant subir une chirurgie. Les chercheurs ont comparés les images de la substance blanche de leurs cerveaux à celles de 24 témoins sains.
Les patients atteints d’épilepsie montrent,
· une diminution de la connectivité à longue portée de 22 à 45% dans les zones du réseau du mode par défaut par rapport aux sujets sains,
· en plus de cette connectivité réduite, une augmentation de 85 à 270% en connectivité locale en dehors des zones de ce réseau, soit dans le cortex frontal médial et latéral, le cortex insulaire et cingulaire postérieur, le precuneus, et le cortex occipital.
Les chercheurs interprètent cette augmentation comme un mécanisme de compensation par lequel la connectivité neuronale globale est maintenue malgré la perte de connexions à travers les zones du mode par défaut.
Des résultats cohérents avec de précédentes études qui pourraient s’expliquer, selon les auteurs, « probablement par une panne de la myéline, entraînant un ralentissement de la propagation de l'information ». Leur objectif à ce stade est de pouvoir, à partir de ces données d’imagerie, détecter les patients qui répondront favorablement à la chirurgie.
Source: Radiology 8 Nov 2013. DOI: http://dx.doi.org/10.1148/radiol.13131044 Altered structural connectome in mesial temporal lobe epilepsy
Notre câblage du cerveau semble avoir une importance primordiale dans les maladies neurologiques liées (ou pas) à la SEP ...
Vivement les progrès des techniques telles que l'IRM ...