MON JOURNAL IVCC: ARTICLE-65 MARIE-PASCALE
par Sylvie Tuslanes, jeudi 24 mai 2012, 17:19 ·
Il est temps de reprendre le fil de mon histoire. Je me suis égarée vers des notions plus médicales, plus fastidieuses a aborder mais nécessaires a une meilleure compréhension du problème en profondeur. Il fallait que je creuse ces aspects pour formaliser ce lien neurones-vaisseaux qui m'éclaboussait de partout sans me laisser en cerner l'origine exacte. Mais plus je remonte aux sources, plus l'évidence se confirme.
Donc je revenais de Bulgarie, ma vision de mon pays diminuée, le sentiment d'une prise en charge pervertie, de sécurité écroulée, d'une extrême solitude. Certes je pouvais compter sur les rares médecins se penchant sérieusement sur la question, mais encore bien démunis face a mes stents et a la théorie. Les malades semblaient pour la plupart a un stade moins avancés en expérience angioplastie et tous ceux que je côtoyais alors me parlaient d'une personne investie, notre Marie-Pascale nationale.
Il fallait que je rentre en contact avec elle, elle semblait précurseur de nombreuses actions en France et avoir comme moi fait le voyage en Bulgarie. Ironie du sort, je me suis vite rendu compte que la seule personne de mon entourage qui m'avait dit ici, a mon grand étonnement, connaître cette théorie, ne faisait que me rapporter l'expérience d'une collègue qui n'était autre que Marie-Pascale.
Je pense que nombre d'entre vous la connaissent et certains bien mieux que moi surement.
Je sais que vous serez tous d'accord pour lui attribuer un rôle majeur dans nos connaissances sur l'IVCC. Elle maîtrise le sujet mieux que la plupart d'entre nous et arrive a le considérer dans sa globalité, ne négligeant aucun aspect sur lesquels j'avoue sécher encore aujourd'hui. Les cellules souches par exemple, pour ne citer qu'elles. Le site ForSeps, résultant de son initiative partagée, illustre bien son implication, c'est un travail colossal d'une grande utilité et intelligemment agencé. Voir aussi mon article 40 des actions IVCC a la française ou elle a largement contribué. Un clin d’œil a Fred aussi et tous ceux qui participent a ForSeps que je remercie.
J'ai donc eu la chance de la rencontrer, faire connaissance et, même si j'ai très vite eu l'impression de partager comme avec une amie de longue date, elle a réussi a m'impressionner par sa force de caractère, sa ténacité, une battante malgré les nombreux obstacles sur son chemin.
Le Dr Ivo Petrov m'avait confié avoir rencontré pour cette intervention beaucoup de patients hors du commun, aux ressources inestimables et cela s'est confirmé a multiples reprises, lors de mes contacts ultérieurs. En ce qui me concerne, j'ai juste été portée par un heureux hasard et je me rend compte de ma chance par rapport aux combats admirables qu'ont mené la plupart d'entre vous.
C'est un des facteurs qui m'a poussé a écrire ces articles, ma façon a moi de participer et d'être a vos cotés dans cette lutte trop souvent surhumaine. Il m'est mal aisé de parler ainsi de personnes que je connais très peu, la vie privée souvent difficile et la maladie nous volant ce précieux temps qu'il nous faudrait pour approfondir ces relations enrichissantes.
Donc je tenais a te dire, Marie-Pascale, que tu as été pour moi un exemple et que tu le restes encore maintenant. Et c'est pour des personnes telles que toi que je continuerai coûte que coûte a tenter de répondre a toutes ces questions encore en suspend. Il nous faut absolument comprendre pourquoi certains n'ont pas d'amélioration malgré l'intervention, ce qui se passe pour ceux dont le problème atteint les sinus intracrâniens, pourquoi on ne peut laisser sans prise en charge quelqu'un ayant subi une angioplastie sans parler de non assistance a personne en danger, pourquoi il y a urgence d'agir sur des neurones en souffrance et tant d'autres encore.......
Il doit toujours y avoir compensation a la souffrance, un bon coté de la médaille a chaque épreuve, et même si je déteste cette maladie, des rencontres peuvent panser et atténuer les plaies ne serait ce qu'un moment.
Alors MERCI a toi , Marie-Pascale.