Je suis "tombée", il y a qques mois sur une lettre du dct F., qui date du 2 Mai 2007: Sur son désaccord avec la façon dont on soigne les varices, et le danger qu'il y a à subir un "stripping" , les conséquences de ces pratiques etc.. C'est juste pour montrer le caractère , et le sérieux de ce médecin !
( ça n'a rien à voir avec ccsvi et SEP...):
Je trouve que c'est indiscret....tant pis, c'était sur le net...
Docteur F.
Médecin attaché
Explorations Fonctionnelles Cardio-Vasculaires
Hôpital XXX
à Monsieur XXX
Président du Conseil d’Administration de la Fondation Hôpital XXX Paris
Mercredi 2 mai 2007
Monsieur le Président,
Je me permets par la présente de vous faire part de ma position concernant les aspects éthiques de la destruction du capital veineux.
L’axe principal de la grande saphène ou tronc saphénien constitue un matériel de pontage d’intérêt vital dans la chirurgie cardio-vasculaire quand il s’agit d’insuffisance coronaire ou de sauvetage de membre.
Ce matériel de pontage est parfaitement utilisable non seulement chez le sujet indemne de varices mais dans la majorité des cas d’atteinte variqueuse des membres inférieurs.
Pourtant, cet axe est détruit lors de certaines techniques de traitement de la maladie variqueuse : chirurgicales par extirpation (stripping) de la veine ou par crémation au moyen de cathéters délivrant des Radiofréquences ou du Laser, médicales par injection intra-veineuse de produits sclérosants.
L’indication est soit esthétique, soit fonctionnelle (douleurs, lourdeurs) dans la grande majorité des cas, et beaucoup plus rarement trophiques (ulcères de jambe).
Il s’agit donc dans l’immense majorité des cas de pathologie pour le moins bénigne.
Pour des raisons de simple éthique, je tiens à me désolidariser officiellement de tout acte de destruction des troncs saphéniens réalisé dans le cadre du groupe hospitalier Paris-XXX car il constitue une perte de chance thérapeutique en cas d’évènement vasculaire futur et imprévisible du patient.
Je suggère qu’une commission de médecins du groupe hospitalier Paris -XXX étudie ce problème sous les aspects éthiques du consentement éclairé notamment et propose des recommandations, car cette perte de chance n’est pas exprimée clairement aux patients, pas plus que les thérapies alternatives qui préservent ce capital.
Un jour ne manquera pas où la question de consentement éclairé se posera sous un aspect médico-légal.
Je reste à votre entière disposition pour tous renseignements complémentaires , techniques et bibliographiques notamment .
Veuillez croire, monsieur le Président à toute ma considération.
Docteur F.
Effectivement, si nos veines sont inexistantes (unijugulariste, par exemple), on n'est pas prêts de les remplacer par un bout de saphène comme en Inde... Quel gâchis!!
Visionnaire dct F. ??