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    Article de Wheelchair Kamikaze

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    Message  RnRrider Lun 18 Avr 2011 - 13:13

    Dimanche 17 avril 2011
    De bric et de broc : CCSVI, Médicaments, l'écume de la Terre, et plus encore ...

    Je vais commencer avec une certaine auto-promotion éhontée, parce que c'est mon blog et je peux faire ce que je veux.
    Le mercredi 20 avril, à partir de 20 heures-22 heures, je serai l'invité de l'émission de radio Internet "MSLOL-Radio": "It's All about the blog", organisé par le toujours affable Gurowitz Amy, je vais être rejoint par Lisa Emrich, extraordinaire blogueuse SEP. Les auditeurs pourront poser des questions par téléphone ou par message instantané, vous serez en mesure de vous joindre à la fête. S'il vous plaît écoutez, juste pour entendre combien de fois je peux dire «hum» en une seule phrase ...
    L'univers SEP a été dominé cette semaine par les nouvelles qui sortent de la réunion annuelle de l'Association Américaine de Neurologie, tenue cette année à Honolulu, Hawaii. Oui, les neurologues ont la vie dure. Il y avait beaucoup de présentations données sur un tas de médicaments qui font actuellement leur chemin à travers le pipeline de la recherche (aucune surprise ici), et certains rapports controversés sur la CCSVI (pas de surprise ici non plus). Je vais également jeter quelques autres articles d'intérêt (au moins mon intérêt), alors j'espère que vous trouverez ce numéro de bric et de broc digne de votre temps et votre attention …

    Premièrement, la section CCSVI: le grand buzz CCSVI de Honolulu a été la publication d'un document détaillant les résultats de l'étude du Buffalo Neuroimaging Analysis Center sur l'échographie Doppler des patients atteints de SEP et de sujets sains. Les premiers résultats de l'étude ont d'abord été publié il y a un an, mais c'est la première fois qu'ils ont été publiés dans un journal médical.
    Les chercheurs de Buffalo ont constaté que environ 55% des patients atteints de SEP ont été testés positifs pour la CCSVI, tout comme environ 22% des sujets témoins en bonne santé. En outre, environ 45% des patients atteints d'autres maladies neurologiques ont également été testés positifs pour la CCSVI. Bien qu'il y ait un différend sur l'exactitude des chiffres, en particulier celles des sujets témoins en bonne santé, dont certains étaient membres de la famille des patients atteints de SEP testés (mais pas tous parents par le sang), le chahut réel a été lancé par les conclusions de la tête chercheuse, le Dr Robert Zivadinov, qui a déclaré que la CCSVI n'était probablement pas une cause de la SEP, mais semble plutôt être causée par la maladie. Cette conclusion a déclenché une frénésie de bulletins de nouvelles hurlant que toute l'hypothèse CCSVI a été mis en doute, et la tempête de merde habituelle de débat sur les forums SEP Internet et les pages Facebook.
    À mon avis, au moins, la question de la cause et de l'effet est secondaire aux demandes de renseignements quant à savoir si oui ou non le traitement des anomalies veineuses maintenant connu sous le nom CCSVI peut effectivement aider les symptômes de patients atteints de SEP. Cela ne peut être établie qu'en faisant des essais de traitement sérieux de veinoplastie CCSVI, dont certains sont déjà en cours, et d'autres à venir. L'étude montre qu'il existe une forte corrélation entre blocages veineux et SEP, une constatation qui mérite plus d'étude. Pour en savoir plus sur l'étude de Buffalo, s'il vous plaît regardez les deux vidéos en bas de cet article, produites par CTV Canada. La seconde contient une entrevue de fond avec le Dr Zivadinov lui-même, qui pense clairement que ses conclusions n'infirment pas l'hypothèse CCSVI, mais sollicitent de solides études de suivi.

    La section des médicaments SEP: on pouvait s'y attendre, puisque presque toute la recherche sur la SEP est financée par les grandes sociétés pharmaceutiques, la partie SEP de la réunion de l'Association Américaine de Neurologie a été dominée par des rapports d'étape sur les nouveaux médicaments qui font leur chemin sur le marché. Deux nouveaux médicaments par voie orale, Biogen BG-12 et Laquinimod Teva ont tout deux montré des résultats positifs, bien que les résultats trouvés pour le Laquinimod par certains (investisseurs) était décevant. Fait intéressant, le BG-12 semble fonctionner, au moins en partie, en étant un agent neuroprotecteur, contrairement à la plupart des autres médicaments SEP, qui sont principalement conçus pour supprimer ou moduler le système immunitaire.
    Le vaccin contre la sclérose en plaques Tovaxin, qui était donné pour mort, est apparemment sorti de sa tombe, son fabricant, Opexa, a publié des résultats positifs pour les essais. Selon la recherche, Tovaxin fonctionne mieux sur les patients qui n'ont pas eu une exposition préalable à toute autre maladie que la SEP. Sans surprise, le prix des actions Opexa est monté en flèche. Je m'abstiendrai de faire mon commentaire sarcastique habituel sur la commercialisation grossière de la maladie, et combien ça me donne envie de vomir. Oups, on dirait que je n'ai pas fait un si bon travail pour m'abstenir ...
    Les résultats pharmaceutiques les plus spectaculaires impliquent un médicament connu sous le nom de Campath, produit par Genzyme, qui semble être étonnamment efficace pour éliminer les symptômes de la SEP chez les patients, même des années après qu'ils aient cessé de prendre le médicament. Campath est un médicament administré par perfusion deux ou trois fois par an, et les résultats récemment publié, qui concernaient des patients qui avaient pris le médicament pendant trois ans, a montré qu'au bout de cinq ans 65% des patients traités étaient exempts de maladie cliniquement active, et 87% ont été sans handicape. Le médicament n'est pas sans inconvénient, 30% des patients traités ont développés une maladie auto-immune de la thyroïde. Campath est également associé à un trouble de la coagulation du sang potentiellement grave, et une incidence accrue des infections respiratoires et autres.
    Le problème, bien sûr, c'est qu'aucun de ces médicaments ne s'attaque aux causes sous-jacentes de la SEP, qui demeurent inconnues. Les compagnies pharmaceutiques font beaucoup d'argent avec le système immunitaire des patients, en transformant ces patients en clients pour la vie, et très peu de recherches sur le déclenchement mystérieux de la maladie, ou, plus probablement, les déclenchements, ont été financés et mis en œuvre dans les 20 ou tant d'années que la théorie auto-immune a régné en maître. Cela devrait outragé chaque patient SEP. Contrairement à certains autres patients militants, je ne peux pas condamner les médicaments SEP actuels en masse, car ils augmentent la qualité de vie d'une proportion de patients qui les prennent, mais le manque de recherches sur les racines de la maladie ne fait exploser la tête .

    Cela nous amène à la section des racines de la cause: aux États-Unis, dans la petite ville de Wellington, dans l'Ohio, 25 cas de SEP ont été signalés dans un rayon de six "block". Il semble qu'à ce point à une sorte de facteur environnemental (quelque chose d'infectieux ou toxique) soit impliqué dans le déclenchement de la SEP, au moins chez certains patients. Il y a eu pas mal de groupes SEP identifiés à travers les années, mais aucun n'a jamais permis de répondre à ce qui a créé celle-ci. Bien que ces groupes ne prouvent rien, ils donnent beaucoup de nourriture pour la pensée.
    À mon avis, ce que nous appelons la sclérose en plaques pourrait très probablement être un ensemble de maladies similaires, avec une grande variété de causes et de déclencheurs. Certes, une prédisposition génétique semble nécessaire, et d'un patient à un autre la détente qui déclenche cette prédisposition varie très probablement. Les déclencheurs possibles pourraient inclure des problèmes vasculaires, des agents infectieux, des toxines, des carences alimentaires et de vitamines, ou une combinaison de facteurs. Je pense qu'il est très probable que les futurs traitements de la SEP devront être adaptés aux caractéristiques particulières de la maladie de chaque individu. Bien sûr, le problème réside dans le tri de tous cela, un processus pour lequel les ressources actuellement consacrées manquent tragiquement. Trop d'argent pour trouver des façons nouvelles et améliorées de piétinement sur le système immunitaire humain …

    La section c'est quoi ce bordel avec le Monde: J'ai récemment parlé du trop grand nombre de crimes commis contre les patients atteints de SEP. Des scooters et des fauteuils sont volés, des patients atteints de SEP volé et agressé, des personnes se faisant passer pour patients atteints de SEP afin de faire main basse sur les dons des organismes sans but lucratif, c'est assez pour ébranler ma foi déjà fragile dans l'humanité. Je suppose que nous vivons une époque désespérée, mais harceler les infirmes devrait justifier une sorte de punition extraordinaire. Je sais que nous avons soi-disant évolué depuis un simple système de la justice "œil pour œil", mais ce serait extrêmement satisfaisant si les ordures auteurs de ces actes pouvaient "attraper" une forme extrêmement agressive de sclérose en plaques. Cela me tue de regarder les nouvelles du soir et de voir un défilé d'esprits dérangés et déments défilant devant la caméra, marchant à l'aise malgré les mains menottées derrière le dos et la capuche tirée au dessus de leurs têtes. J'ai appris à ne pas m'attendre à une justice dans cet univers, et la notion que la vie est juste me fait rire depuis longtemps (même avant mon diagnostic), mais la vue des violeurs, des assassins, et des agresseurs d'enfants déambulant hors de prison appelle une grande variété de croyances au système …

    La section voulez vous vraiment savoir:
    la "Mayo Clinic" a développé un test qui pourrait indiquer à quelle vitesse un patient passe de SEP- récurrente - rémittente à une SEP – progressive secondaire en accumulant les handicapes. Je comprends très bien la pratique de posséder cette connaissance, car elle permettrait une planification et une préparation, mais je ne suis vraiment pas sûr de vouloir savoir. Dans certains cas, l'ignorance est toujours le bonheur. Que diriez-vous? Voudriez-vous savoir?

    La section "Eye Candy": l'un des plaisirs inattendus que j'ai eu dans la rédaction de ce blog est d'apprendre à répondre (même si c'est seulement par e-mail) à des gens intéressants de partout dans le monde. Le lecteur Paulien Bats, de Groningue, aux Pays-Bas, est un illustrateur avec la SEP qui a récemment créé l'image ci-dessous. Je l'aime vraiment, et pas seulement parce Albert Einstein est l'un de mes personnages favori. Elle est sous copyright, alors s'il vous plaît ne la volez pas. Merci, Paulien ...


    http://www.wheelchairkamikaze.com/2011/04/bits-and-pieces-ccsvi-ms-meds-scum-of.html

    Les vidéos :
    http://www.ctv.ca/CTVNews/Health/20110414/ms-liberation-therapy-studies-110414/



    Encore un bon article de Marc, j'apprécie toujours autant de le lire même si j'émets quelques réserves concernant la section "The What the Fuck Is Wrong with the World Department".
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    Message  Domyleen Lun 18 Avr 2011 - 14:15



    Oh, merci Rrider!!! Very Happy

    Qu'est-ce que ça fait du bien de lire Kamikaze!!! (il "rumine" tellement bien!) j'adore!!! cheers
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    Message  Domyleen Lun 18 Avr 2011 - 14:26



    Encore un bon article de Marc, j'apprécie toujours autant de le lire même si j'émets quelques réserves concernant la section "The What the Fuck Is Wrong with the World Department".

    Perso, je m'en fous, j'apprécie aussi! Laughing

    Ras le bol des c..s qui s'en prennent aux handicapés! ( j'suis prête à les piquer affraid .... avec 3 doses d'Avonex d'un coup!!) Laughing
    Bon, je "déconne", mais c'est révoltant! (et je me pose la question: quand on vole un fauteuil roulant, c'est pour une consommation personnelle???) Rolling Eyes
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    Message  RnRrider Mer 27 Avr 2011 - 10:09

    Les dernières ruminations de Wheelchair Kamikaze.

    Lundi 25 avril 2011

    Situation normale, totalement à l'ouest ...


    Quand j'ai commencé ce blog, j'étais déterminé à ce qu'il ne soit pas pas un journal de traitement, donc je n'ai pas détaillé les tenants quotidiens, hebdomadaires et mensuels et les aboutissants de mes élucubrations médicales. Pourtant, j'ai récemment écrit sur le fait que mon diagnostic a été remis en question, et j'ai reçu plusieurs demandes à cet égard. J'ai pensé qu'il pourrait être utile que je donne un peu plus de détails au sujet de mon diagnostic mystère, et comment il a affecté certains des choix de traitement que j'ai fait et continu de faire.
    Après mon diagnostic de sclérose en plaques en mars 2003, j'ai été vite mal à l'aise avec la conclusion de mon médecin. Comme la plupart des autres patients nouvellement diagnostiqués, j'ai tout de suite regardé sur Internet, j'ai lu tout ce que je pouvais sur la maladie et interagit avec des dizaines de patients sur les forums SEP. Plus j'étudiais, moins j'étais convaincu que j'avais la sclérose en plaques. Oui, deux lésions sur mon IRM, une petite tache dans mon cerveau, et une lésion beaucoup plus grande et plus compliquée à la base de mon tronc cérébral. Les tests de mon liquide céphalo-rachidien, cependant, n'ont pas révélé de bandes oligoclonales, signes révélateurs de l'activité immunitaire du système nerveux central qui se manifestent dans la majorité des patients atteints de SEP. Les bandes oligoclonales sont un peu moins fréquentes chez les patients atteints de SEP progressive, la saveur de la maladie que j'ai été soupçonné d'avoir, mais là encore, leur manque nourri ma raison de douter.
    En outre, j'ai eu une variété de symptômes physiques et particulièrement des antécédents médicaux qui ne semblaient pas en rapport avec un diagnostic de sclérose en plaques. Environ six ans avant mon premier symptôme de SEP (une légère faiblesse de claudication dans ma jambe droite, qui a depuis évolué vers une grande faiblesse et de la spasticité dans mon côté droit tout entier, et en progressant sur la gauche), j'ai été soupçonné d'avoir un Lupus, une forme de lupus qui attaque la peau. Bien que le diagnostic n'a jamais été tout à fait posé, mes médecins à l'époque étaient convaincus que quelque chose d'étrange se passait dans mon système immunitaire. Après environ 3 ans, mes symptômes de type lupus discoïde (petites imperfections de la peau qui ont laissé des cicatrices en forme de petit cratère, d'où le mot «discoïde") brûlés, à mon grand soulagement. Peu de temps après, cependant, j'ai été diagnostiqué avec la thyroïdite d'Hashimoto, une maladie auto-immune qui détruit la glande thyroïde. J'ai commencé à montrer des signes d'autres types de troubles endocriniens aussi, indiquant une défaillance en cascade de mon hypophyse. Bien que la thyroïdite d'Hashimoto soit souvent observée chez les patients atteints de SEP, les problèmes de l'hypophyse ne le sont pas. Environ trois ans après ces problèmes endocriniens, mes problèmes de marche, ont donné le label SEP.
    Environ un an pendant ma saga SEP, je suis passé par plusieurs médecins SEP et j'ai commencé à voir mon neurologue actuel. Il a immédiatement soupçonné que je pourrais souffrir d'une autre maladie (il soupçonnait la neurosarcoïdose), et a ordonné une batterie de tests. Comme il n'y a eut aucun retour positif, il en a déduit que la sclérose en plaques progressive primaire était le diagnostic le plus probable, ce qui était la décision initiale.
    Comme il n'existe pas de test réel de SEP, pour déterminer si un patient en souffre c'est un diagnostic d'exclusion. Le médecin explore d'autres possibilités qui pourraient expliquer les symptômes du patient, et si aucune ne fonctionne, le diagnostic de SEP est posé. Chez de nombreux patients, la sclérose en plaques se fait évidente. Une forme rémittente-récurrente de la maladie, l'augmentation des lésions du SNC sur les images IRM, et la présence d'oligobandes dans le liquide céphalo-rachidien sont tous très révélateur d'un diagnostic de sclérose en plaques. Les cas de la maladie qui sont progressifs dès le départ sont plus difficiles à diagnostiquer, car il y a beaucoup de maladies rares qui peuvent imiter la SEP progressive.
    Malgré le fait que la SEP progressive est notoirement difficile à traiter, et il n'existe actuellement aucun traitement approuvé pour la SEP primaire progressive, je ne suis pas du genre à m'asseoir et ne rien faire alors qu'un ennemi insidieux attaque mon corps, et mon neurologue est connu pour son agressivité dans la lutte contre la maladie. Nous nous sommes engagés dans une bataille globale pour attaquer ma maladie, qui a inclus une grande variété de traitements, dont certains sont très en dehors de la zone, qui sont littéralement presque trop long à énumérer. Il suffit de dire, aucun n'a eu un quelconque effet sur le cours de ma maladie.
    Sur le chemin, ma maladie s'est montré à maintes reprises être très atypique, notamment dans le fait que mes images IRM n'ont jamais changé. Les deux lésions qui se sont présentés en 2003 sont toujours là aujourd'hui, et n'ont jamais changé de taille ou d'apparence, ou ont été rejointes par d'autres. Les images IRM de mon SNC prises il y a huit ans sont identiques à celles prises il y a six mois. A cause de toutes les caractéristiques atypiques de ma maladie, j'ai finalement décidé de demander un autre avis d'experts, et j'ai été vu au centre SEP Johns Hopkins durant l'hiver 2006. Après avoir subi une série de tests rigoureux, Johns Hopkins a également conclu que, bien que ma maladie était certainement étrange, ils n'ont pu trouver aucune indication que ce n'était rien d'autre qu'une SEP primaire progressive atypique. Au cours des années suivantes, je suis resté en contact avec les médecins de l'Université Johns Hopkins, et en 2008, après leur avoir envoyé des images IRM récentes (qui sont restées inchangées) et avoir expliqué que ma maladie avait progressé de manière significative, il a été demandé que je revienne jusqu'à Baltimore pour un nouvel examen. Cette fois, les médecins ont conclu que je n'avais probablement pas la SEP, mais ils ne pouvaient pas arriver à un diagnostic convenable. Plusieurs ont été proposés (la maladie de Gougerot-Sjögren et les maladies mitochondriales d'entre eux), mais d'autres tests ont excluent ces autres maladies.
    A cette époque, j'ai été accepté dans une étude menée à l'Institut national du campus principal de la Santé à Bethesda, Maryland, qui cherchait à identifier les patients avec la sclérose en plaques cliniquement définie pour une utilisation dans la SEP d'autres recherches. Le NIH a constaté que bon nombre des sujets qu'ils utilisaient dans leurs multiples études de recherche sur la SEP avaient été effectivement mal diagnostiqués, et ces patients avaient faussé leurs recherches. Au cours des 18 prochains mois, j'ai fait quatre visites à l'installation extrêmement impressionnante du NIH près de Washington, DC, au cours de laquelle tous les tests imaginables ont été menés. À la fin du processus, le NIH a déclaré que les résultats des tests et la présentation de ma maladie ne correspondaient pas à la définition de sclérose en plaques par des critères connus de diagnostic, mais ils pourraient aussi ne pas arriver à une solution de rechange raisonnable. Inutile de dire que la situation a été, est, et je suis sûr continuera d'être incroyablement frustrante.
    Mon neurologue primaire ici à New York, a récemment fait une analyse approfondie de mon liquide céphalo-rachidien, qui s'est avéré être tellement étrange, qu'il a pris plusieurs semaines pour compléter, répéter pour confirmer les résultats. Contrairement à de nombreux patients atteints de SEP, mon neurologue avec qui j'ai une relation très confortable et franche, m'a dit à quel point était bizarre l'analyse de mon liquide céphalo-rachidien dans un langage très familier et coloré (je vous laisse utiliser votre imagination pour remplir les blancs ).
    Comme il semble maintenant probable que je souffre de soit a) un des plus étranges cas de SEP, ou b) un autre processus auto-immun qui s'attaque à mon système nerveux central, en plus de diverses autres agressions sur mon anatomie, mon neuro a suggéré que j'essaie l'IGIV, un traitement qui c'est montré être efficace dans certains cas de sclérose en plaques, et peut-être plus important pour moi, une variété d'autres maladies auto-immunes qui peuvent attaquer le système nerveux central. IGIV est un produit sanguin constitué d'anticorps de plus de 1000 donneurs de sang, qui est utilisé pour atténuer la réponse immunitaire aberrante vu dans une variété de maladies, et est généralement donné par mois. Comme j'éprouve des effets secondaires inattendus et parfois effrayant aux nouveaux médicaments, nous avons commencé par faire une demi-dose d'IGIV il y a environ un mois (le traitement est habituellement administré en deux perfusions pendant deux jours, mais je n'ai fait qu'une perfusion la première fois). Je n'ai pas souffert des effets secondaires négatifs, plus tard cette semaine, le mardi et le jeudi, je vais faire ma première dose totale d'IGIV.
    Beaucoup d'entre vous vont probablement se demander où la CCSVI s'inscrit dans mon programme de traitement. J'ai eu ma première veinoplastie il y a environ 13 mois, qui a révélé un blocage provoqué par un muscle en appuyant sur ma veine jugulaire interne droite, mais aucune autre évidentes anomalies veineuses. Malheureusement, le faisceau musculaire est actuellement impossible à traiter en utilisant les modalités de traitement disponibles, le ballon n'aurait aucun effet sur la pression exercée sur la veine par le muscle, et un stent serait probablement tordu, et pourrait se rompre, en raison de cette même pression. Il est également incertain quant à savoir si le faisceau musculaire est à l'origine d'importantes perturbations de la perfusion de sang à travers mon système nerveux central (Le Dr Zamboni lui-même a jeté un œil à mes images, et semé le doute quant à l'importance de l'obstruction). J'avais prévu de me soumettre à une autre méthode de traitement CCSVI très bientôt, en raison des progrès qui ont été faits dans le protocole de traitement pendant les 13 mois écoulés depuis ma première tentative, mais j'ai décidé de le mettre en attente pendant au moins quelques mois dans afin de bien déterminer si oui ou non l'IGIV aura l'effet désiré. Faire un traitement CCSVI maintenant ne ferait que brouiller les pistes, et le régime des anticoagulants administrés après l'intervention pourrait interagir avec et / ou interférer avec l'action des IGIV.
    J'ai récemment subi une échographie Doppler effectuée selon le protocole Zamboni, qui a révélée des signes de CCSVI (confusion, puisque ma veinoplastie initiale n'a pas révélée ces anomalies). Cela brouille encore la question, car il est devenu assez clair que je n'avais probablement pas la SEP, et la CCSVI a été démontré qu'elle a une forte corrélation avec la sclérose en plaques. Toutefois, des études récentes semblent indiquer que les anomalies veineuses connu sous le nom de CCSVI peuvent aussi être répandu dans d'autres maladies neurologiques, donc je pourrait très bien avoir à la fois une CCSVI et une autre maladie que la sclérose en plaques. Si les IGIV ne font pas leur truc, je vais certainement revoir la CCSVI, très probablement plus tôt que tard. Même si je peux bénéficier de l'expérience IGIV, je suis enclin à subir un autre veinoplastie dans un avenir pas trop lointain, d'enquêter sur les anomalies du débit sanguin indiquées par l'échographie Doppler. Comme je l'ai écrit avant dans cet espace, l'attente d'obtenir une veinoplastie CCSVI n'est pas une option terrible, les connaissances concernant la CCSVI ne cessent de croître, et les traitements utilisés pour y faire face évoluent de jour en jour.
    Comme je suis sûr que vous pouvez l'imaginer, tout ceci a été extrêmement difficile à démêler, mais je suis maintenant à l'aise avec mes décisions concernant le traitement à venir. Malgré les questions entourant mon diagnostic, je me considère encore comme un malade de SEP (car aucune autre étiquette ne s'applique vraiment), et l'expérience de ma progression de l'invalidité est identique à celui d'un patient souffrant de SEP primaire progressive agressive. En dépit de la confusion et la détresse causée par l'ensemble de cette incertitude, d'une certaine manière, ne pas avoir un diagnostic me donne des raisons d'être optimiste, car il pourrait s'avérer que tout ce que j'ai est plus traitable qu'une SEP primaire progressive. Je continue d'espérer qu'un brillant médecin, examine mon volumineux dossier et les résultats des tests, et tout à coup s'écrie : «Eurêka! Vous souffrez de l'affaire la plus avancée de poux que j'ai jamais vu! Il suffit de manger 10 M & Ms rouges par jour pendant les deux prochaines semaines, et vous pourrez bientôt courir des marathons ... "
    Hey, si vous n'avez pas de rêves, vous avez des cauchemars ...

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    Message  Domyleen Mer 27 Avr 2011 - 10:32



    Comme toujours, super article!
    Merci Rrider!! Very Happy

    (perso, j'ai toujours des rêves ... et des doutes sur le diagnostic: mais on peut en mourir de cette cochonnerie, comme ma mère, même si ce n'est pas exactement la SEP)
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    Message  RnRrider Ven 18 Nov 2011 - 17:52

    Jeudi 17 novembre 2011

    Attention à la bordure du quai (Mind The Gap)

    Quand vous prenez le métro de Londres, les passagers sont avertis de faire "Attention à la bordure du quai" (Mind The Gap). Ceci est un rappel à se méfier du décalage entre le wagon et le quai, ce qui peut constituer un danger pour les gens imprudents entrant ou sortant du train. N'ayant jamais été en Angleterre, je ne sais cela que des films, mais je suppose que rien n'a changé et les passagers sont encore rappelé à prendre soin d'éviter tout accident. Les Britanniques ont une façon polie et directe d'avertir les usagers du métro. Mind The Gap. Ici à New York City, une exhortation officielle similaire serait probablement quelque chose comme "Faites gaffe crétins" (Look alive jackass).

    Quoi qu'il en soit, dans le cours de notre vie nous sommes tous confrontés à des décalages, tant physiques qu'existentielles, et, comme tant de choses, une maladie chronique ne fait qu'amplifier ces décalages. Peut-être que pour certaines personnes aux prises avec cet écart le fossé devient parfois un gouffre béant entre ce qu'ils veulent et ce qu'ils reçoivent. Nous avons tous commencé avec des esprits remplis de rêves de qui et de quoi nous serons, un petit aperçu de nos propres vies à jouer à plusieurs reprises dans nos têtes. Malgré les ambitions qui diffèrent d'un individu à l'autre, les scènes se jouent dans notre imagination comprennent généralement des images joyeuses de succès, de romance et une immense satisfaction. Mis à part un peu de chance, cependant, le plus souvent, comme les chemins de nos vies se déroulent ces imaginations se détournent de plus en plus de la réalité, et nos attentes s'adaptent à la situation dans laquelle nous nous trouvons.

    Quand j'étais un petit garçon je voulais être paléontologue ou vétérinaire. J'aimai les dinosaures et les chiens, alors l'avenir semblait clair. En grandissant, adolescent, je me voyais en écrivain ou rock star, dans les deux cas la grande vie et énormément de plaisir. Pendant un moment, j'ai fait partie d'un groupe de rock et j'ai aussi rangé dans une boîte les débuts d'un roman, si vieux qu'il a été écrit sur une machine à écrire. J'ai fait l'artiste affamé pendant un moment, mais je ne pouvais fuir la réalité et mes responsabilités pendant si longtemps, et ai finalement dû (gulp) prendre un "vrai emploi", à ma grande horreur et mon chagrin absolu. Curieusement, après que le choc initial se soit estompé, mes ambitions se sont adaptées et j'étais en phase avec ma nouvelle réalité, et je me suis retrouvé avoir envie d'avancer dans mon nouveau domaine d'emploi (la production télévisuelle et vidéo). Toujours, cependant, j'étais régulièrement hanté par les restes de mes vieux rêves, et malgré une carrière qui s'est avérée être un succès relatif, quelque part au fond de mon âme vacillait les braises de la déception, le sentiment que je m'étais vendu avait en quelque sorte cours.

    Lorsque j'avais la santé, cependant, il était assez facile de me calmer avec des pensées de l'avenir. Même si je n'avais pas atteint les sommets que j'avais initialement prévu, l'avenir était encore un livre ouvert, et je pouvais m'asseoir à mon bureau et agréablement rêver à des lendemains qui était assez différent d'aujourd'hui. Au cours de ma vie, j'ai eu des emplois que j'ai aimé ou que j'ai détesté, des périodes rempli de romantisme et aussi des moments de solitude intense, des épisodes de mille une excitations par minute ponctués par des étendues d'ennui. Malgré tous ces hauts et ces bas il y avait toujours la promesse de l'avenir, une force intense de motivation qui alimentait perpétuellement le désir d'aller de l'avant. L'écart entre ce que je voulais et ce que j'ai reçu pouvait être camouflé par l'anticipation d'un avenir qui pourrait encore réserver des surprises magiques.

    Vivre avec une maladie progressivement invalidante change complètement l'équation, cependant. Au lieu d'une vision future remplie de grands rêves, désormais la pensée des jours à venir pose un peu d'appréhension, les nuages ​​venant de l'horizon menacent. J'ai vu le côté droit de mon corps devenir peu à peu inutile, et maintenant le gauche se poursuit sur une voie similaire. Bien sûr, il y a toujours un espoir, sous la forme de cellules souches, la CCSVI, les thérapies neuroprotectrices et neuroregénératives, et un certain nombre de traitements alternatifs, mais je ne suis plus un gosse. Comme un homme qui aime à jouer, j'ai une bonne compréhension du risque relatif aux résultats éventuels, et si c'était une course de chevaux, le poney nommé "Kamikaze en fauteuil roulant va guérir" serait un coup difficile à réussir. Pourtant, les coups difficiles à réussir arrivent parfois, et quand ils gagnent le gain est grand et doux. J'ai toujours été un gars optimiste, et j'ai profité de ma part de coups difficiles à réussir, mais ma situation a certainement mis un frein sur ma propension à la rêverie sur l'avenir.

    De toutes les choses que vole la SEP à ceux qui en sont atteints, c'est peut-être la dépossession d'un avenir rempli de promesses qui a le potentiel de blesser le plus. Sans elle, le fossé entre ce que l'on veut et ce que l'on reçoit peut être visualisé avec clarté. Lorsque l'on a la santé, il est assez facile de laisser les erreurs du passé derrière, parce que les activités actuelles et l'anticipation de l'avenir servent de distractions cinétique. Le procédé de la vie est comme une brindille prise dans une rivière qui coule, la fuite en avant en laissant peu de temps pour ruminer les rapides traîtres ou des cascades dangereuses qui ont déjà été navigué. Maintenant, cependant, la vie a été coupée en deux le long d'une fissure appelée maladie, me laissant beaucoup de temps pour examiner les subtilités de mon existence avant que je sois malade et prendre part à l'enchevêtrement des circonstances, certaines destinées et quelques coïncidences, qui jonchaient le chemin que j'ai suivi.

    Bien il y a beaucoup de sagesse qui peut être tirée d'un tel examen rétrospectif, il y a aussi beaucoup de place pour le regret. J'ai certainement fait ma part d'erreurs, certaines d'entre elles étaient difficiles à prévoir, et maintenant que mon existence passée est séparée de mon récit actuel, il est beaucoup trop facile de se perdre dans un élan de "j'aurais du" et "j'aurais pu" . Certains de ces derniers sont relativement petits, comme pourquoi diable n'ai-je pas appris à faire de la plongée au cours des 10 ans ou j'ai vécu en Floride, mais d'autres sont plus profonds, "j'aurais du" qui avait le potentiel pour un impact fondamental sur mon existence, des occasions perdues qui se profilent en particulier maintenant que la chronologie de ma vie ne fonctionne plus de façon continue, mais plutôt comme un tout cassé en morceaux. Pourrait-il y avoir eut un choix sur le chemin qui m'aurait épargné ma situation actuelle?

    Comme une personne qui traite avec une maladie progressivement invalidante, perdant le luxe préalablement apprécié d'enterrer le passé en prévision de l'avenir, cela laisse un triste filet de colère et de cruauté du destin, ou consciemment glaner quelques pincées positives du passé et se concentrer sur tirer le meilleur parti de l'état actuel. Pour toutes les personnes, malades comme saines, le passé a autant d'influence sur le présent qu'il peut avoir, même si cela peut être un concept difficile à saisir. Ceux d'entre nous qui ont vu nos vies divisées par des circonstances malheureuses, qui ont reçu un avenir qu'aucun d'entre nous aurait jamais voulu, sont obligés de nous réconcilier avec cette lacune très regrettable et consciemment faire le bon choix pour maximiser le présent comme une entité en soi, divorcée du passé et indépendante de ce que l'avenir peut réserver.

    Ainsi, nous sommes poussés à faire attention à la bordure du quai, et tirer le meilleur de tous les jours. L'avenir peut être effrayant et le passé de peu de conséquence, quitter ce passé avec résolution et contentement, en accordant peu aux désirs non réalisés, se concentrer plutôt sur le fait d'apprécier ce que nous avons et ne pas se lamenter de nos pertes. En prenant conscience jour après jour, heure par heure, minute par minute, et seconde par seconde, l'accomplissement peut être trouvé en dépit de cette maladie infernale, l'écart entre vouloir et avoir réduit à sans conséquences.

    Alors, attention à la bordure du quai, de peur que la bordure du quai fasse attention à vous...

    (Pas sûr de ce que signifie réellement la dernière ligne, mais il semble que bon, ce soit un peu effrayant quand même ...)

    Désolé pour la traduction approximative.

    L'ARTICLE ORIGINAL
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    Message  Domyleen Ven 18 Nov 2011 - 20:25



    Petit coup de blues, Kamikaze??? Crying or Very sad


    (Explication Wikipédia de "Mind the Gap:

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Mind_the_gap )
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    Message  RnRrider Lun 5 Déc 2011 - 15:46

    Samedi 3 décembre 2011

    Résumé des recherches : CCSVI, nouveaux médicaments et autres éléments d'intérêt pour la SEP

    Les deux derniers mois ont apporté un déluge de données de recherche SEP, dont beaucoup sortent de la conférence d'ECTRIMS du mois d'octobre qui était cette année à Amsterdam. Alors que la réunion a été dominée par la publication des données sur les médicaments à l'étude (naturellement), il y avait aussi des données de recherche sur la CCSVI ainsi qu'un certain nombre de questions connexes à la SEP. Je vais essayer de donner un large aperçu des recherches récentes, et ferai de mon mieux pour ne pas endormir les lecteurs avec trop de charabia scientifique. Juste au cas où, munissez vous d'une couverture et d'un oreiller, parce que j'ai le sentiment que cela va être long...

    ♦ CCSVI - Sur le front de la CCSVI, ECTRIMS semble avoir été le dernier terrain de la guerre qui est menée entre les partisans CCSVI et ses détracteurs, avec des rapports de recherche de duel, dont la plupart sont entièrement basés sur des études d'imagerie afin de trouver des anomalies veineuses chez les patients SEP. A mon avis, le problème avec toutes ces études, à la fois pour et contre, c'est que les techniques d'imagerie utilisées (IRM et Doppler) sont sujettes à des erreurs techniques et / ou d'exploitation, dont la grande disparité dans les résultats peuvent refléter davantage les manquements de la technologie sur l'hypothèse à l'étude. L'IRM est fortement soumise aux artefacts, et l'échographie est extrêmement dépendante de l'opérateur. Le temps et l'expérience ont apporté plus de précision pour ces deux technologies pour trouver la CCSVI, le fait demeure que la seule façon d'évaluer l'état des veines d'un patient avec un haut degré de précision est en fait d'aller à la découverte de ses veines avec une phlébographie cathéter invasive (un minimum), qui jusqu'à présent s'est avérée irréalisable à des fins d'étude de grande envergure, surtout quand il s'agit de soumettre les sujets sains à une potentielle procédure risquée (là encore, très peu).

    Bien qu'assez peu d'études aient été présentées qui réfutent la théorie selon laquelle la sclérose en plaques a une composante vasculaire (cliquer ici), certaines autres trouvent intrigante l'hypothèse CCSVI. La plus frappante était une petite étude de la Clinique de Cleveland faite sur les veines jugulaires et azygos prises post-mortem sur des cadavres de patients atteints de SEP et de sujets témoins en bonne santé. Bien sûr, cela soulève la question, est-ce qu'un cadavre peut être un sujet témoin en bonne santé? Certes, en bonne santé il pouvait bien l'avoir été, tout du moins avant d'être invité à des dîners terribles. Mais je m'égare... L'aspect unique de cette étude est que les chercheurs étaient effectivement capables de tenir et d'examiner les veines en question, la seule technologie d'imagerie utilisée étant l'œil humain toujours fidèle (probablement aidé par un certain type de grossissement optique).

    Bien qu'assez petite, limitée à seulement 13 sujets, cette étude révèle certaines tendances assez spectaculaires (cliquer ici). Les chercheurs ont étudié les veines de 7 patients SEP et 6 sujets sains, et ont trouvé une variété d'anomalies structurelles et variations anatomiques. Fait intéressant, les sténoses veineuses (rétrécissement) ont été trouvées en nombre égal parmi les sujets SEP et les non SEP. Cependant, plus répandu dans les veines des sujets SEP, ont été trouvées des anomalies impliquant les vannes et les membranes mal formées (structures telles que des toiles et des septums qui ne devraient pas être là) qui pourrait conduire à une circulation sanguine perturbée. Ces types d'anomalies seraient difficile à repérer à l'aide des méthodes d'imagerie non invasive, jetant le doute sur les études utilisant juste l'IRM traditionnelle en particulier, et aussi l'échographie Doppler à moins que les opérateurs aient bien utilisé les protocoles spécifiquement conçus pour révéler de telles irrégularités anatomiques.

    Les conclusions de cette étude, si confirmée dans l'avenir par de plus grandes investigations, pourraient faire la lumière sur la grande disparité des résultats (ou, souvent, du manque de résultats) vécus par ceux qui ont subi une angioplastie (cliquer ici pour un article formidable, écrit par Julie Stachowiak dans about.com). Beaucoup de procédures de traitement CCSVI, en particulier celles faites dans la première ou deuxième année après la connaissance de la CCSVI, étaient concentrées principalement sur les zones de rétrécissement veineuses, ce que les résultats de la Cleveland Clinic suggère ne sont pas aussi anormal que la première pensée. Puisque ces rétrécissements ont été vus en nombre égal chez les sujets SEP et les sujets sains, ils peuvent tomber dans les paramètres de variation anatomique normale, et ont peu de signification réelle.

    La prévalence élevée des valves mal-formées ou inexistantes et d'autres structures anatomiques dans les veines des patients atteints de SEP, d'autre part, pourrait très bien se révéler avoir une portée considérable. Bien que l'objectif du traitement de la CCSVI a en grande partie délaissé le simple fait de dilater les veines rétrécies et se déplace plus vers les vannes mal-formées cela est plus difficile à traiter en utilisant la technique d'angioplastie par ballon actuellement employée pour traiter la CCSVI. En théorie, certains de ces traitements peuvent avoir par coïncidence atténué les effets de telles membranes anormales en les perturbant et en les comprimant contre les parois des veines des patients traités. Si tel était le cas, ces membranes sont finalement revenues à leur forme originale, ce qui pourrait expliquer le phénomène bien trop commun de resténose vécu par les patients traités pour la CCSVI. L'incapacité à traiter correctement les vannes et les membranes mal-formées dans les veines pourrait également expliquer l'échec du traitement de la CCSVI pour ceux qui ont subi un traitement. Bien sûr, cela suppose que le lien SEP-CCSVI existe, qui en dépit d'un nombre croissant de preuves anecdotiques, doit encore être confirmé par des études scientifiquement robustes.

    L'étude de la Cleveland Clinic sur des cadavres illustre bien le peu que nous savons encore réellement sur la CCSVI et la bonne façon de la traiter, et que certaines des hypothèses initiales sur lesquelles les méthodes de traitement ont été basées auraient été mauvaises. Certes, si la CCSVI se révèle être une pièce essentielle du puzzle SEP, les techniques d'angioplastie doivent être affinées, et des équipements et dispositifs spécifiquement conçus pour traiter la maladie efficacement doivent être développés et mis sur le marché. Comme je l'ai mentionné dans les messages précédents, l'étude et le traitement de la CCSVI en est encore à ses balbutiements, et les patients et les médecins doivent faire attention à ne pas mettre la charrue avant les bœufs, en dépit de l'énorme quantité d'espoir et d'excitation que la CCSVI a générée.

    Un autre projet de recherche intéressant sur la CCSVI, mené par le Buffalo Neuroimaging Analysis Center (BNAC) s'est penché sur le phénomène de la CCSVI chez les patients sains, et tenté d'identifier les facteurs de risque qui pourraient être impliqués dans le développement de la condition (cliquer ici). Le BNAC a imagé des centaines de patients atteints de SEP et de témoins sains, et a constaté que la CCSVI est présente dans environ 25% des sujets non SEP. En identifiant les facteurs qui pourraient conduire au développement de la CCSVI chez les personnes en bonne santé et un recoupement de ces facteurs de risque connus pour la SEP, la relation entre la CCSVI et la SEP pourrait être mieux évaluée.

    On dit qu'une image vaut mille mots, je suppose qu'une vidéo composée d'images en mouvement aurait une valeur de plusieurs millions de mots, donc, dans l'intérêt de vous éviter des pages et des pages de lecture, voici le chercheur à la tête du BNAC, Le Dr Robert Zivadinov, qui discute des résultats de cette étude:



    En effet, les conclusions de cette étude sont fascinantes, dans ce nombre de facteurs de risque connus de la SEP (en particulier l'infection par le virus d'Epstein-Barr) semblent également être répandus chez les sujets sains qui présentent la CCSVI lorsqu'ils sont soumis à des techniques d'imagerie non invasive. Comme le déclare le Dr Zivadinov, la conclusion de l'étude souligne la nécessité de poursuivre la recherche multidisciplinaire sur la connexion CCSVI-SEP. Ma boîte e-mail voit un flux régulier de notes provenant de patients qui ont bénéficié du traitement CCSVI, mais aussi un nombre anormalement élevé de rapports provenant de patients déçus par le manque de résultats qu'ils ont vécu. L'histoire CCSVI a seulement commencé à être écrite, et avec des résultats de recherche qui vont être publié dans les prochains mois, notre connaissance du sujet devrait s'élargir exponentiellement.

    Peut-être la personne la plus connue ayant la SEP à subir un traitement CCSVI est Montel Williams, qui a récemment discuté de son expérience dans cette vidéo avec le célébre médecin Dr. Oz. Malheureusement, le Dr Oz ne mentionne pas le traitement CCSVI correctement, mais il y a certainement une valeur dans le témoignage de Montel. Voici l'histoire de Montel, selon ses propres mots:



    ♦ Médicaments. Certains résultats d'essai de médicaments contre la SEP ont été révélés récemment, la plupart décrivant des résultats extrêmement positifs. Dénigrer Big Pharma est un de mes passe-temps favori, et je pense que les compagnies pharmaceutiques méritent tous les dénigrement qu'elles peuvent avoir, en raison de leurs manières, parfois sournoise et fourbe de faire des affaires, et leur poigne de fer sur la plupart des recherches médicales qui se déroule aux États-Unis. Contrairement à certains, qui dénigrent tous les médicaments comme de l'huile de serpent, j'en suis venu à réaliser la valeur de l'arsenal sans cesse croissant des médicaments modificateurs de la maladie. Bien qu'aucun d'entre eux offre quelque chose qui ressemble à une guérison, pour les patients qui les trouvent efficaces, ils augmentent la qualité de vie, parfois de façon spectaculaire. Bien sûr, beaucoup d'entre eux viennent avec une liste effrayante d'effets secondaires potentiels, mais en réduisant les taux de rechute et dans certains cas en allégeant les charges de l'invalidité, la récolte actuelle de médicaments modificateurs de la maladie a été une aubaine pour les patients sur lesquels ils sont efficaces. Espérons que certains des nouveaux composés à l'horizon sera d'autant plus efficace tout en même temps en limitant les effets secondaires délétères.

    L'un des composés les plus prometteurs est le BG 12, un médicament oral en cours de développement par Biogen. Aussi connu sous forme de fumarate oral, BG 12 a montré dans la phase 3 des essais de non seulement réduire considérablement les taux de rechute et le nombre de lésions observées dans l'IRM de patients traités, mais semble aussi retarder considérablement la progression de la maladie chez certains patients (cliquer ici). Les résultats des recherches montrent que BG 12 réduit les taux de rechute de 50% par rapport au placebo, et réduit également le risque de progression de la maladie de 38% par rapport au placebo. Le médicament fonctionne de façon très différente que les médicaments SEP existants, en supprimant les facteurs pro-inflammatoires appelés cytokines, et éventuellement fourni une certaine protection contre la mort des cellules nerveuses. Fait encourageant, le médicament semble également avoir des effets secondaires très bénins, les plus fréquents étant des troubles gastriques et des diarrhées. Le médicament ne semble pas créer d'infections opportunistes ou de cancers, comme le font certaines des autres thérapies pharmaceutiques SEP disponibles. Étant donné que BG 12 est un médicament oral qui semble être très efficace, et transporte avec lui un profil latéral relativement bénin d'effets secondaires, je m'attends à ce que ce médicament puisse s'avérer très populaire auprès des patients et des médecins qui les traitent.

    Genzyme a annoncé les résultats des essais de phase 3 de l'alemtuzumab, qui était auparavant connu sous le nom de Campath et sera commercialisé sous le nom de Lemtrada (cliquer ici). Ce médicament très puissant est administré par voie intraveineuse, avec des perfusions une fois par jour pendant 5 jours consécutifs pour le traitement d'abord, puis, un an plus tard, 3 perfusions pendant 3 jours consécutifs. Lemtrada épuise considérablement le système immunitaire humain, agissant sur les lymphocytes et les monocytes, qui sont ensuite reconstitués par l'organisme, entraînant des changements permanents dans le système immunitaire des patients traités avec le médicament. En effet, Lemtrada "redémarre" le système immunitaire, dans l'espoir que le système immunitaire reconstitué n'attaquera plus les cellules nerveuses du patient. Les résultats des essais montrent que Lemtrada réduit les taux de rechute de 49% par rapport aux patients prenant Rebif, avec une réduction de 42% dans le risque d'accumulation soutenue (aggravation) de l'invalidité telle que mesurée par l'Expanded Disability Status Scale (EDSS). Des essais antérieurs ont démontré que les effets du Lemtrada sont très durables, avec des patients présentant des avantages importants cinq ans après que le traitement initial soit terminé (cliquer ici). Toutefois, si ces résultats sont très impressionnants, le Lemtrada peut entraîner avec lui le risque de certains effets secondaires graves. Environ 16% des patients traités développent des maladies thyroïdiennes auto-immunes, et 1% développent une maladie du sang potentiellement mortelle auto-immune connue sous le nom de PTI. Pour cette raison, les patients utilisant le médicament doivent être soigneusement contrôlés, et l'utilisation du Lemtrada peut être limitée aux patients atteints de maladie très active. Des recherches sont actuellement en cours pour développer des moyens pour identifier les patients les plus à risque pour les effets secondaires auto-immuns du Lemtrada, afin d'exclure ces patients pour cette option de traitement (cliquer ici).

    Le vaccin potentiel SEP Tovaxin a reçu l'accord du statut fast-track pour le traitement de la SEP Secondaire Progressive par la FDA (cliquer ici). Le statut fast-track peut réduire de moitié le temps que prend un médicament pour être approuvé, et si Tovaxin fini par avoir une telle approbation, il sera seulement le deuxième médicament spécifiquement approuvé pour le traitement de la sclérose en plaques secondaire progressive aux États-Unis. Tovaxin est un composé individualisé pour chaque patient, ce qui désensibilise l'auto-immunité des patients traités par une lymphocytes T à leurs propres cellules nerveuses, ce qui arrête la réaction auto-immune(cliquer ici). Il y a plusieurs années, Tovaxin n'avait pas réussi à atteindre les objectifs de ses études de phase 2 (cliquer ici), et bien qu'il ait montré de grandes promesses, a été laissé pour mort. La société qui le développe, Opexa, a réexaminée les données de l'essai qui a échoué et a déterminé que Tovaxin avait en effet démontré l'effet positif, et maintenant Tovaxin a augmenté comme Lazare, il donne (et aux actionnaires d'Opexa) une nouvelle vie ...

    Une étude réalisée pour évaluer le risque d'arrêt du Tysabri pour "congés thérapeutiques" a montrée que cette pratique augmente considérablement le risque que les patients souffrent de poussées SEP dans les six mois après l'arrêt (cliquer ici). L'idée de "congés thérapeutiques" est venue, car le Tysabri est lié à la LEMP, une infection cérébrale potentiellement mortelle, dont le risque augmente avec la quantité de temps qu'un patient est sous Tysabri. On pensait que de prendre des pauses occasionnelles de Tysabri pourrait permettre au système immunitaire de se reconstituer assez pour lutter contre l'émergence d'une LEMP, mais cette étude suggère que temporairement passer à un autre traitement contre la SEP comporte malheureusement avec elle un risque accru de patients souffrant d'une poussée de SEP. Une sorte de scénario "damné si vous le faites, damné si vous ne le faites"...

    ♦ Études Diverses - Une variété de résultats d'autres recherches connexes à la SEP ont aussi été récemment annoncés. L'ingrédient actif dans le safran (épice) peut se révéler efficaces dans la lutte contre la SEP (cliquer ici). Dans les expériences, cet ingrédient a montré son pouvoir pour combattre l'inflammation et le stress des cellules, au moins dans les boîtes de pétri et tubes à essai. Fait intéressant, le safran est souvent utilisé dans les cuisines asiatiques, et l'incidence de la SEP est beaucoup plus faible dans les pays asiatiques qu'ici dans l'Ouest. Le curcuma (cumin) a également été démontré avoir de fortes propriétés anti-inflammatoires, et cette épice est très largement utilisée dans certaines cuisines asiatiques. Donc sortez et prenez un peu de nourriture indienne, c'est bon pour vous. Poulet Tikka Masala, miam ...

    Des chercheurs suédois ont découvert que les jeunes âgés entre 16 et 20 ans qui travaillent par quarts durant la nuit ou pendant des heures bizarres sont deux fois plus susceptibles de développer la sclérose en plaques que ceux qui n'ont jamais travaillé durant ces heures (cliquer ici). Les chercheurs ont expliqué que la restriction du sommeil associée au travail de nuit a déjà été montré pour augmenter le risque de certains problèmes de santé, y compris les maladies cardiaques, troubles de la thyroïde et le cancer, probablement en interférant avec la sécrétion de mélatonine et l'augmentation des réactions inflammatoires. Bouleverser les rythmes circadiens montre avoir un effet négatif sur la santé, de sorte que ces boulettes de viande suédoises pourraient aussi y être pour quelque chose ...

    Des chercheurs allemands ont relié les bactéries de l'intestin à la sclérose en plaques (cliquer ici). Nous avons tous des millions de microbes qui vivent dans nos intestins, normalement sans aucun mauvais effet. Cependant, des recherches relient de plus en plus ces bactéries à certaines maladies auto-immunes. Les chercheurs qui ont mené cette étude ont utilisé des souris génétiquement modifiées pour développer une sclérose en plaques, et cela a permis à certaines de développer des bactéries de l'intestin, et d'autres de rester sans microbe intestinal. Environ 80% des souris avec des bactéries de l'intestin ont continué à développer des symptômes de SEP, alors qu'aucune des souris stériles ne l'a fait. Bien qu'il soit loin d'aller des souris à l'homme, cette étude démontre que les microbes intestinaux peuvent interagir avec le système immunitaire, ce qui a longtemps été soupçonné. Bien sûr, la plupart des bactéries qui sont dans nos intestins sont inoffensives, et certaines ont même un effet bénéfique, mais ces résultats de recherche justifient sans doute d'aller plus loin.

    Il y a une quantité étonnante de recherches sur la SEP qui sont menées, en grande partie tirée par les énormes profits à faire pour traiter les patients SEP avec des médicaments coûteux qui altèrent le petit système immunitaire humain. Pourtant, comme en témoignent les études des dernières années que j'ai mentionné, l'ampleur de la recherche en SEP est assez large, et chaque morceau de connaissance découvert peut détenir la clé qui ouvre enfin le casse-tête que représente la SEP. Certes, la recherche sur la CCSVI a le potentiel de sortir de la sagesse conventionnelle en ce qui concerne la maladie, et c'est de la plus grande importance que les patients atteints de SEP conduisent eux-mêmes la recherche avec de tels énoncés, en s'informant, plaidant pour la recherche énergique et novatrice dans la maladie, et en s'agitant contre ceux qui se dressent sur le chemin. Le pouvoir au peuple, vous tous...
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    Message  Domyleen Lun 5 Déc 2011 - 17:03



    Whaooou! Bon travail, Rider!! cheers

    (je lirai ce soir ...)
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    Message  RnRrider Lun 5 Déc 2011 - 19:31


    Merci LN et bravo pour tes traductions des articles de MSRC.
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    Message  alnama Mar 6 Déc 2011 - 10:14

    Merci à tous les deux.
    Vous êtes des champions et grâce à vos traductions, j'essaie, avec beaucoup de mal, de maintenir à jour mon site ivcc.fr en français.

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