Dans le Monde, aujourd'hui (21 sept 2011) :
]Les médicaments anti-Alzheimer sur la sellette
Les médicaments anti-Alzheimer aujourd'hui remboursés à 100 % par l'assurance-maladie, au titre d'affection longue durée, vont-ils être déremboursés ?
La réponse est entre les mains de la commission de la transparence de la Haute Autorité de santé (HAS), qui doit donner son avis sur leur service médical rendu (SMR), allant de 1 (insuffisant) à 4 (important). "La décision de la HAS n'est pas connue", a indiqué Jean-Claude Harousseau, président de cette instance.
Il répond ainsi aux nombreuses rumeurs qui mentionnent un éventuel déremboursement. En fait, la commission de la transparence de la HAS a statué le 14 septembre. Cet avis doit être transmis aux laboratoires pharmaceutiques, qui ont huit jours pour faire valoir leurs arguments.
L'avis de la commission de la transparence sera rendu public rapidement si les laboratoires ne contestent pas la décision, ou dans un délai de deux mois. Dans le contexte de l'affaire du Mediator, de nombreuses voix s'étaient élevées pour dire le peu d'effets de ces médicaments.
Quatre médicaments sont aujourd'hui disponibles en France : Aricept, du laboratoire Eisai, Reminyl, de Janssen Cilag, Exelon, de Novartis, et Ebixa, de Lundbeck. Environ 300 000 malades sont traités par l'un des quatre médicaments, dont le coût est de 190 millions d'euros pour l'assurance-maladie.
Dans sa précédente évaluation de 2007, la HAS avait conclu que le service médical rendu de ces médicaments était important, donnant lieu à un remboursement à 100 %.
"Les effets de ces médicaments sont modestes. Toutefois, leur SMR reste important", indiquait la HAS en 2007. Le professeur Harousseau insiste : "La prescription de médicaments n'est qu'un des éléments de la stratégie de prise en charge des patients, qui est globale et qui passe par le soutien des aidants, dont le rôle est fondamental."