Interview de René Frydman ("père" du 1er bb éprouvette : Amandine) ds le Monde :
http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/02/19/rene-frydman-le-statut-de-l-embryon-reste-tabou_1644509_3232.html
Le Monde :
Vous avez dit que "refaire" Amandine serait impossible, du fait des réglementations qui entourent la recherche sur la reproduction. Elles vous semblent inutiles ?
R Frydman :
Entre faire n'importe quoi et ne pas faire, il y a un juste milieu. Aujourd'hui, le poids de l'idéologie rétrograde et la peur des politiques ont entraîné une glaciation dans notre pays. Nous sommes obsédés par le statut de l'embryon. C'est un tabou. On a abouti à une situation où la recherche sur l'embryon est interdite... sauf dans les cas dérogatoires où elle est autorisée ! C'est un maquis incompréhensible et décourageant pour les jeunes qui choisissent les sciences du vivant. Pendant ce temps, d'autres pays avancent, comme les Etats-Unis ou le Japon.
(...) Les couples qui ont besoin d'un diagnostic préimplantatoire attendent deux ans. C'est intolérable. Il faut un investissement matériel, des gens compétents et la possibilité de faire de la recherche.Les lois de bioéthique et les règles administratives devraient être refondées, afin de remettre l'innovation au coeur des sciences du vivant.
http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/02/19/rene-frydman-le-statut-de-l-embryon-reste-tabou_1644509_3232.html
Le Monde :
Vous avez dit que "refaire" Amandine serait impossible, du fait des réglementations qui entourent la recherche sur la reproduction. Elles vous semblent inutiles ?
R Frydman :
Entre faire n'importe quoi et ne pas faire, il y a un juste milieu. Aujourd'hui, le poids de l'idéologie rétrograde et la peur des politiques ont entraîné une glaciation dans notre pays. Nous sommes obsédés par le statut de l'embryon. C'est un tabou. On a abouti à une situation où la recherche sur l'embryon est interdite... sauf dans les cas dérogatoires où elle est autorisée ! C'est un maquis incompréhensible et décourageant pour les jeunes qui choisissent les sciences du vivant. Pendant ce temps, d'autres pays avancent, comme les Etats-Unis ou le Japon.
(...) Les couples qui ont besoin d'un diagnostic préimplantatoire attendent deux ans. C'est intolérable. Il faut un investissement matériel, des gens compétents et la possibilité de faire de la recherche.Les lois de bioéthique et les règles administratives devraient être refondées, afin de remettre l'innovation au coeur des sciences du vivant.