L'ARSEP fidèle dans ses communiqués sur la CCSVI, "Des études en cours se poursuivent…".
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IVCC ou CCSVI
L’insuffisance veineuse cérébrale chronique (IVCC) est suspectée être à l’origine de la sclérose en plaques. Le Pr Zamboni est un chirurgien vasculaire italien spécialiste des veines.
Dans la sclérose en plaques, il a constaté en écho-doppler et en imagerie des anomalies de la circulation veineuse, dans le cerveau et les veines du cou qui drainent le sang encéphalique.
Ce sang veineux circulerait plus lentement et des obstructions (sténoses) sont observées au niveau des veines jugulaires, vertébrales ou azygos. Pour cette équipe, 100% des malades SEP auraient une IVCC qui favoriserait l’inflammation avec dépôts de fer dans le système nerveux central. Ces chirurgiens ont donc réalisés des interventions sur ces sténoses veineuses en introduisant des « stents » – avec des résultats plutôt positifs. Depuis, de nombreux malades ont subi cette intervention en Amérique du Nord, parfois en France et surtout en Europe de l’Est.
Pourtant, les sociétés savantes de SEP se sont associées pour écrire un texte commun (disponible sur le site de la Fondation ARSEP ou sur simple demande), expliquant que l’IVCC n’était pas la cause de la sclérose en plaques et que l’intervention chirurgicale ne doit pas être réalisée avec les connaissances scientifiques actuelles.
Pourquoi cet avis si tranché ?
D’abord, parce que la définition proposée par l’équipe italienne de l’IVCC avec l’écho-doppler est discutée par les spécialistes de cette technique et surtout parce que la proportion de 100% d’IVCC dans la sclérose en plaques n’a pas été confirmée par d’autres équipes européennes et américaines. De plus, une IVCC peut-être observée dans d’autres maladies neurologiques et même chez des sujets témoins sains. Il en est de même pour les sténoses des veines du cou parfois présentes chez des sujets indemnes de maladies. Par ailleurs, il existe une grande variabilité du réseau veineux cérébral d’un sujet à l’autre rendant les explorations, pour confirmer l’IVCC, difficiles.
Très récemment, une étude portant sur des patients SEP au tout début de la maladie n’a pas montré plus d’IVCC ou de sténoses par rapport à des sujets témoins – ce qui est un argument important contre l’hypothèse que l’IVCC serait à l’origine de la maladie.
Enfin, les interventions chirurgicales sur les veines à destinée encéphaliques ne sont pas anodines avec des complications possibles (migration du « stent » dans le coeur, hémorragie cérébrale, ….). Au moins, 2 décès déjà connus. Si cette hypothèse apparaît séduisante, elle n’est pas aujourd’hui scientifiquement confirmée et donc une intervention chirurgicale potentiellement à risque ne doit pas être proposée. Des études en cours se poursuivent…
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