Fatigue
Fatigue et fatigabilité anormale sont un des symptômes le plus fréquemment rencontré dans la SEP (chez plus de 85% des patients) .
Il s’agit d’une sensation d’épuisement, de manque d’énergie et de lassitude dont l’intensité dépasse largement le degré normal pour l’activité considérée . La fatigue peut se manifester à n’importe quel stade de la maladie et n’est pas directement liée à une perte fonctionnelle, ni corrélée aux paramètres de mobilité .
Dans la SEP, divers mécanismes contribuent à ce syndrome: architecture du sommeil perturbée (en raison de douleurs, de spasticité nocturne et de troubles vésicaux), facteurs immunologiques (cytokines, réponse altérée au stress), métabolisme cérébral altéré, atteinte des cycles de régulation autonome, médicaments (p.ex. interféron et antispastiques), altération du rendement moteur en raison d’une activité et d’un recrutement réduits des
unités motrices.
Etant donné que cette fatigue entrave toutes les activités du patient atteint de SEP et affecte aussi bien ses occupations personnelles que son rôle social, une gestion multidisciplinaire est nécessaire. Le premier pas dans ce sens est la reconnaissance du symptôme fatigue comme un préjudice essentiel et invalidant, qui doit être complétée par d’autres informations – y compris de l’entourage social – et nécessite un programme de traitement adapté.
On a étudié divers médicaments pour le traitement de la fatigue liée à la SEP:
le virostatique amantadine (PK-Merz® 2–3 × 100 mg/j),
le stimulant central pémoline (Stimul® 1–2 × 18,75 mg/j)
ou les bloquants des canaux sodiques 4-amino- et 3,4-diamino-pyridine qui ne sont pas dans le commerce mais peuvent facilement être préparés dans les grandes pharmacies: ils possèdent quelques effets dans les études cliniques mais leur efficacité dans la pratique clinique courante n’est pas encore satisfaisante.