MON JOURNAL IVCC: ARTICLE-89 LES HANDICAPÉS DES BANQUES
par Sylvie Tuslanes, lundi 4 mars 2013, 20:19 ·
Un petit aparté pour un article indépendant de l'IVCC, quoique pas tant que cela. J'ai bien peur que le peu de considération des malades ne se limite pas au monde médical. Malheureusement l'argent et les bénéfices ne sont pas l'apanage de l'industrie, d'autres profitent ou même initient la mise en œuvre de ce système ou les droits des plus faibles restent judicieusement camouflés. S'il semble aléatoire de s'en remettre aux médecins, que dire de confier son avenir financier aux professionnels des banques et autres assurances. Les n'EUROS en tous genres rivalisent pour vous appâter avec des offres qui n'ont d'alléchantes que le papier qui les présente, s'accaparant les véritables cadeaux qu'elles contiennent .
Je ne voulais pas m'étendre sur ces sujets opaques jusqu'au jour ou la sécurité sociale a organisé une réunion d'information durant laquelle des assistants sociaux orientaient des patients dans leurs divers droits et devoirs. J'ai réalisé que, si on s'appliquait à infliger une montagne de devoirs pour accéder à un minimum de soins et leurs prises en charges, si on réclamait un administratif souvent ambigu que certains peinent à comprendre et donc à fournir, personne ne se chargeait d'informer des droits ignorés pour la plupart. Et si la CPAM tentait de palier à ces lacunes, elle intervenait le plus souvent bien tardivement sur des situations devenues inextricables. De quoi s'indigner effectivement.
Je vais me limiter ici à quelques exemples qui m'ont interpellés même si je présume qu'il en existe bien d'autres, chacun pouvant étayer cet article selon sa propre expérience s'il le souhaite, je les y encourage même.
-Vous avez investi dans votre logement principal et avez contracté un prêt auprès de votre banquier. Vous tombez malade et devez diminuer, interrompre, voir arrêter votre activité professionnelle. Savez vous que vous pouvez bénéficiez d'une assurance, que vous payez d'ailleurs, prenant la relève de vos mensualités dans ce cas là?, avec différentes modalités selon le contrat établi mais bon, cela vaut sans doute le coup de s'y penchez. Et n'attendez pas trop car si vous mettez un certain temps à digérer un diagnostic d’incapacité qui vous anéanti, on vous fait savoir que c'est trop tard pour actionner cette bouée de secours discrètement vendue dans le package initial. Et ceci même si votre banquier connaît votre situation, c'est à vous de faire valoir vos droits et à lui de ne pas vous les rappeler apparemment.
-Vous voulez obtenir un prêt une fois considéré handicapé, on doit vous mentionner la convention AERAS (s'Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé), plus d'infos sur www.lesclesdelabanque.com
-Vous apprenez, après des années de consultations chez une autre espèce de n'EUROS incompétents, qui vous étiquetaient en maladie psychosomatique, qu'en fait vous souffrez de SEP ou autres. De vous même, par la force des choses, vous aviez réduit votre activité professionnelle car vous n'assuriez plus malgré la meilleure volonté du monde. Quand on vous parle reconnaissance de travailleur handicapé et invalidité, vous vous interrogez pour votre retraite qui par conséquent sera aussi largement estropiée. Pour parer au mieux à une dépendance financière, vous rencontrez un "conseiller financier", qui n'a de rassurant que le titre mais méfiance, c'est un usurpateur de première classe, "arnaqueur financier" me parait plus en phase avec la réalité. Celui ci vous propose une assurance vie qui convient le mieux à vos, mais surtout à ses, aspirations, genre des frais d'entrée écrits en minuscules bien supérieurs aux rendements racoleurs annoncés en très très gros. Quelques temps plus tard une radio diffuse sur l'assurance vie handicap. Vous vous retournez vers votre "imposteur financier" qui vous assure n'avoir jamais entendu parler de cela auparavant et traîne les pieds pour revoir votre contrat. Vous lui mettez l'article sous les yeux:
http://www.franceinfo.fr/print/661619
en lui expliquant son propre travail, c'est à dire les avantages que vous auriez eu par rapport à ce qu'il vous a vendu. Il admet tout en se retranchant derrière une n'EUROS ignorance douteuse sans doute moins répréhensible à ses yeux qu'une dissimulation intentionnelle. Cela fait il parti de son boulot, oui ou non?, moins certain que sa formation soit le vôtre normalement.
Conclusion: Dans les banques aussi ils souffrent de handicaps de compétences, inaptes à exercer correctement, pour ne pas dire honnêtement, le métier qui les qualifie. Alors sachez qu'il faut avant tout compter sur vous même mais aussi sur le partage des informations utiles, si ce n'est vitales pour certains, dans de nombreux domaines. Merci de participer, l’exclusivité des privilèges ne servant rarement les plus démunis et l'union faisant plus souvent la force, jouons la solidarité pour contrer une désinformation malhonnête vraisemblablement calculée par les dirigeants de ce monde. Nous sommes dans une société ou chacun peut avoir accès à une formation critique sur internet et la faire circuler, c'est ahurissant ce qu'il peut en résulter. Un exemple récent:
http://www.franceinfo.fr/sciences-sante/l-histoire-du-jour/un-adolescent-invente-un-test-pour-detecter-le-cancer-du-pancreas-907005-2013-03-01
Alors à vous de discerner ce que l'on vous sert, toujours se demander si c'est du lard ou du cochon, ou devrais je dire du bœuf ou du cheval, plus tendance, l'entraide de tous peut s'avérer gagnante pour chacun. Et si pour une fois, sans ignorer tous les inconvénients de la maladie, nous répertorions les "avantages" pour nous aider à mieux vivre celle-ci dans différents domaines tels que travail, transports, loisirs etc.... Je suis sure que nous découvrirons tous des choses jusqu'alors insoupçonnées concoctées par ceux qui se les réservent. Vous êtes tous invités à vous exprimer, juristes ou non.