Article de sciences et avenir de mars :
"Deux équipes différentes livrent leurs recettes qui, conjuguées, permettraient d'utiliser n'importe quelle cellule pour la médecine régénérative.
Et si on se passait de cellules souches pour la médecine régénérative?
C'est la solution innovante que laissent entrevoir deux études majeures. Rappelons que ces cellules ont la double capacité de se différencier en en plusieurs types cellulaires et de s'autorenouveler à l'infini.
Parfaites donc pour venir au secours de n'importe quel organe défaillant ! Mais leur utilisation pose une question éthique quand elles proviennent de l'embryon et elle n'est pas exempte de risque de développement d'une tumeur.
L'idéal serait donc de générer ces deux propriétés, différentiation et autorenouvellement, chez une cellule lambda de lorganisme. Ainsi, dans le futur, on prélèverait des cellules X du malade, avant de les multiplier in vitro, puis de les retransformer en cellules Y pour les réimplanter.
L'équipe de Marius Wernig, de l'école de medecine de l'université californienne de Stanford*, a fait un pas décisif en ce sens, en transformant un fibroplaste, cellule fusiforme du tissu conjonctif en...neurone fonctionnel !
Pour ce faire, ils ont injecté dans des fibroplastes trois gènes actifs des neurones (Ascll, Brn2 et Mytll) au moyen de virus porteurs.
Quelques jours après, surprise. Les fibroplastes présentenyt des caractéristiques de cellules nerveuses, capables de générer un influx nerveux et de former des synapses ! "N'importe quel type cellulaire pourrait être converti en un autre pourvu que vous connaissiez les bons facteurs" affirme Martin Wernig.
L'inconvénient de ces cellules?
Elles ne peuvent se multiplier en culture, la conversion est "un pour un". Or ce blocage pourrait être levé grâce aux travaux du centre d'immunologie de Mrseille-Luminy**. Les chercheurs du CNRS et de l'Inserm ont justement réussi à öter le frein qui empêche les cellules de se diviser, chez les macrophages au moins. En pratique, ils ont inactivé deux gènes (MafB et c-Maf) chez des souris. "Ces deux facteurs stoppent la mutiplication des macrophages une fois matures", explique Michael Siewecke, coauteur de l'étude. Mis en culture, ces macrophages modifiés prolifèerent en continu.
Mieux, "Quand on les retransfuse dans l'animal, la prolifération cesse, stoppée par des facteurs de contrôle. Non seulement les macrophages ne forment pas de tumeurs mais ils vont à la bonne place et assurent leur travail normalement"
*Etude publiée dans Nature, 27 janvier 2010
** Etude publiée dans Science, novembre 2009.
Repères
Juin 2007 :
Reprogrammation de cellules de peau adultes en cellules souches pluripotentes induites (IPS) par l'insertion de 4 gènes. Université de Kyoto (Japon)
Octobre 2008 :
Conversion de cellules pancréatiques d'un type en un autre chez la souris, par moidification de 3 gènes, Université de Harvard (USA)
Décembre 2009 :
Reprogrammation de cellules ovariennes adultes en cellules testiculaires par ablation de gène FOXL2 (Voir S. et A. n°756). European Molecule Biology Laboratory de Heidelberg (Allemagne)
"Deux équipes différentes livrent leurs recettes qui, conjuguées, permettraient d'utiliser n'importe quelle cellule pour la médecine régénérative.
Et si on se passait de cellules souches pour la médecine régénérative?
C'est la solution innovante que laissent entrevoir deux études majeures. Rappelons que ces cellules ont la double capacité de se différencier en en plusieurs types cellulaires et de s'autorenouveler à l'infini.
Parfaites donc pour venir au secours de n'importe quel organe défaillant ! Mais leur utilisation pose une question éthique quand elles proviennent de l'embryon et elle n'est pas exempte de risque de développement d'une tumeur.
L'idéal serait donc de générer ces deux propriétés, différentiation et autorenouvellement, chez une cellule lambda de lorganisme. Ainsi, dans le futur, on prélèverait des cellules X du malade, avant de les multiplier in vitro, puis de les retransformer en cellules Y pour les réimplanter.
L'équipe de Marius Wernig, de l'école de medecine de l'université californienne de Stanford*, a fait un pas décisif en ce sens, en transformant un fibroplaste, cellule fusiforme du tissu conjonctif en...neurone fonctionnel !
Pour ce faire, ils ont injecté dans des fibroplastes trois gènes actifs des neurones (Ascll, Brn2 et Mytll) au moyen de virus porteurs.
Quelques jours après, surprise. Les fibroplastes présentenyt des caractéristiques de cellules nerveuses, capables de générer un influx nerveux et de former des synapses ! "N'importe quel type cellulaire pourrait être converti en un autre pourvu que vous connaissiez les bons facteurs" affirme Martin Wernig.
L'inconvénient de ces cellules?
Elles ne peuvent se multiplier en culture, la conversion est "un pour un". Or ce blocage pourrait être levé grâce aux travaux du centre d'immunologie de Mrseille-Luminy**. Les chercheurs du CNRS et de l'Inserm ont justement réussi à öter le frein qui empêche les cellules de se diviser, chez les macrophages au moins. En pratique, ils ont inactivé deux gènes (MafB et c-Maf) chez des souris. "Ces deux facteurs stoppent la mutiplication des macrophages une fois matures", explique Michael Siewecke, coauteur de l'étude. Mis en culture, ces macrophages modifiés prolifèerent en continu.
Mieux, "Quand on les retransfuse dans l'animal, la prolifération cesse, stoppée par des facteurs de contrôle. Non seulement les macrophages ne forment pas de tumeurs mais ils vont à la bonne place et assurent leur travail normalement"
*Etude publiée dans Nature, 27 janvier 2010
** Etude publiée dans Science, novembre 2009.
Repères
Juin 2007 :
Reprogrammation de cellules de peau adultes en cellules souches pluripotentes induites (IPS) par l'insertion de 4 gènes. Université de Kyoto (Japon)
Octobre 2008 :
Conversion de cellules pancréatiques d'un type en un autre chez la souris, par moidification de 3 gènes, Université de Harvard (USA)
Décembre 2009 :
Reprogrammation de cellules ovariennes adultes en cellules testiculaires par ablation de gène FOXL2 (Voir S. et A. n°756). European Molecule Biology Laboratory de Heidelberg (Allemagne)