Infarctus du myocarde, Cellules souches
Par Jean-Luc Nothias
03/05/2010 | Mise à jour : 12:09 Réagir
La réponse de Michel Pucéat, directeur de recherche, et de Philippe Menasché, professeur.
Linfarctus du myocarde se caractérise par une privation momentanée du muscle cardiaque, ou myocarde, en oxygène suite à l'occlusion d'une artère coronaire nourricière. Il s'ensuit une mort du tissu en aval de cette occlusion. Cette perte de tissu va s'accompagner d'une perte de contractilité du myocarde quelques mois après l'infarctus, après que le tissu sain environnant a épuisé ses capacités compensatoires. Une défaillance du myocarde va alors petit à petit s'établir. Certes, le traitement de l'infarctus au stade aigu a fait des progrès considérables grâce à la « réouverture » précoce de l'artère bouchée par des médicaments qui dissolvent le caillot ou, plus souvent, par la recanalisation instrumentale du vaisseau (pose de stent). Toutefois, même si la mortalité de l'infarctus a considérablement diminué grâce à ces mesures, certains patients continuent d'évoluer inexorablement vers l'insuffisance cardiaque secondaire.
Le traitement médicamenteux limite les symptômes de la défaillance cardiaque mais ne peut la guérir. Dans les cas les plus sévères, seule une greffe cardiaque permet la survie, mais ces transplantations restent aujourd'hui limitées… Depuis des décennies, les chercheurs et cliniciens ont donc tenté chez l'animal de remplacer non plus l'organe entier mais une partie du tissu le composant en apportant de nouvelles cellules. Divers travaux ont conduit à conclure que le remplacement du tissu nécrosé exigeait l'apport de véritables cellules cardiaques pour pouvoir restaurer une fonction. C'est ainsi que les cellules souches embryonnaires dites « pluripotentes », capables de donner naissance à tous les tissus de notre organisme, se sont d'emblée révélées porteuses d'espoir dès 1998. En effet, contrairement à d'autres tissus tels que la peau ou le muscle, qui ont des cellules capables de se régénérer, le cœur n'a pas cette possibilité. Le recours aux cellules souches embryonnaires pour reconstruire du tissu cardiaque semblait tout indiqué.
Pourra-t-on traiter bientôt des séquelles d'infarctus du myocarde ...
Le Figaro (Communiqué de presse)
C'est ainsi que les cellules souches embryonnaires dites « pluripotentes », capables de donner naissance à tous les tissus de notre organisme
Par Jean-Luc Nothias
03/05/2010 | Mise à jour : 12:09 Réagir
La réponse de Michel Pucéat, directeur de recherche, et de Philippe Menasché, professeur.
Linfarctus du myocarde se caractérise par une privation momentanée du muscle cardiaque, ou myocarde, en oxygène suite à l'occlusion d'une artère coronaire nourricière. Il s'ensuit une mort du tissu en aval de cette occlusion. Cette perte de tissu va s'accompagner d'une perte de contractilité du myocarde quelques mois après l'infarctus, après que le tissu sain environnant a épuisé ses capacités compensatoires. Une défaillance du myocarde va alors petit à petit s'établir. Certes, le traitement de l'infarctus au stade aigu a fait des progrès considérables grâce à la « réouverture » précoce de l'artère bouchée par des médicaments qui dissolvent le caillot ou, plus souvent, par la recanalisation instrumentale du vaisseau (pose de stent). Toutefois, même si la mortalité de l'infarctus a considérablement diminué grâce à ces mesures, certains patients continuent d'évoluer inexorablement vers l'insuffisance cardiaque secondaire.
Le traitement médicamenteux limite les symptômes de la défaillance cardiaque mais ne peut la guérir. Dans les cas les plus sévères, seule une greffe cardiaque permet la survie, mais ces transplantations restent aujourd'hui limitées… Depuis des décennies, les chercheurs et cliniciens ont donc tenté chez l'animal de remplacer non plus l'organe entier mais une partie du tissu le composant en apportant de nouvelles cellules. Divers travaux ont conduit à conclure que le remplacement du tissu nécrosé exigeait l'apport de véritables cellules cardiaques pour pouvoir restaurer une fonction. C'est ainsi que les cellules souches embryonnaires dites « pluripotentes », capables de donner naissance à tous les tissus de notre organisme, se sont d'emblée révélées porteuses d'espoir dès 1998. En effet, contrairement à d'autres tissus tels que la peau ou le muscle, qui ont des cellules capables de se régénérer, le cœur n'a pas cette possibilité. Le recours aux cellules souches embryonnaires pour reconstruire du tissu cardiaque semblait tout indiqué.
Pourra-t-on traiter bientôt des séquelles d'infarctus du myocarde ...
Le Figaro (Communiqué de presse)
C'est ainsi que les cellules souches embryonnaires dites « pluripotentes », capables de donner naissance à tous les tissus de notre organisme