La Sclérose En Plaques compte-t-elle moins que la chirurgie esthétique ?
J’aime mon corps. Il est parfait dans tout les sens : mes paupières ne pendent pas, mon nez est droit, mes bras ne souffrent pas d’excès, mes seins sont convenablement cousinés, mon ventre est plat, mes hanches ne sont pas enrobées, mes mollets sont assez ronds par rapport à mes cuisses. Pourquoi cette inventaire du corps ? Tous les morceaux sont à leurs places, tous sont en bon état mais ils ne bougent plus sauf pour trembler. À l’extérieur ils sont parfaits mais comme une statue chez Mme Tusauds, ils sont figés. J’ai une sclérose en plaques.
J’aimerais changer ce corps qui ne bouge plus pour un modèle plus performant mais moins joli. Dans ce cas là, je peux avoir un Blépharoplastie pour corriger mes paupières ou encore mieux un Rhinoplastie si mon nez est trop grand. Et si mes seins n’étaient pas parfaits, une Ptose mammaire ou des implants mammaires. Et pendant que nous parlons des seins, si les miens font plus de 300grammes par sein, la sécurité sociale paie la réduction des seins ou correction d’hypertrophie ! Je peux même avoir une Nympho plastie pour avoir un plus joli sexe (par contre pas couvert pour la sécurité sociale).
Parfois je peux choisir le type d’anesthésie ; locale, péridurale ou générale selon le type d’intervention. Si j’ai trop de gras et qu’il faut en aspirer une quantité importante, je suis obligée d’avoir une anesthésie générale. Mais pour mes mamelons invaginés ou rentrés je peux avoir le choix, anesthésie locale ou générale (selon mon humeur !)
Les risques sont comme pour toute intervention médicale, considérables. Par exemple, si je veux une plastie abdominale les risques inclus sont : phlébite et embolie pulmonaire, infection, hématome. Les prothèses mammaires peuvent se fissurer et se rompre et le gel silicone peut s’échapper ; ils ont été parfois impliqués dans les maladies rhumatismales. Le Wikipedia dit :
Aux États-Unis, l'utilisation d'implants remplis de gel de silicone a été restreinte par la Food and Drug Administration (FDA) à cause d'un souci croissant sur l'impact de tels implants sur la santé. Plus d'un million de femmes portaient des implants à l'heure de l'interdiction, et le litige en résultant mena les fabricants à s'accorder sur une indemnisation de 4,25 milliards de dollars américains. La question sur l'importance du risque lié à ces implants a été débattue au sein de la communauté scientifique.
Pourquoi je parle de la chirurgie esthétique ici ? Quel rapport avec la sclérose en plaques ? La sclérose en plaques afflige 80 000 personnes en France, 2.5 millions à travers le monde et les pluparts des femmes. Depuis très peu un médecin italien M Zamboni a trouvé une façon d’améliorer la qualité de vie des personnes atteints de la SEP – une intervention courant et pratiquer quotidiennement dans des cliniques et des hôpitaux en France et dans le monde : l’angioplastie. Selon la théorie de Docteur Zamboni, la réaction auto-immunitaire qui provoque la démyélinisation des nerfs est causée par des rétrécissements ou des blocages dans les veines de cerveaux qui permettent le dépôt de fer et autres produits sanguins de traverser la barrière sang-cerveau.
Avez-vous entendu parler du CCSVI ou "Chronic cerebrospinal venous insufficiency" ou en français "insuffisance veineuse céphalorachidienne chronique" (IVCC) qui justifie une angioplastie améliorant des sclérosés en plaques ?
Contrairement à une ptose mammaire (les seins qui tombent) l’angioplastie est faite sous anesthésie locale. Les complications possibles sont infection, hématome, accident vasculaire cérébral si un caillou est délogé. Des complications vraisemblablement similaires à celles des interventions de chirurgie esthétique.
Mais ici les similitudes s’arrêtent. Tandis que les gens qui désirent une intervention chirurgicale pour une prothèse de mollet (comme un implant mammaire mais dans le mollet), les gens souffrant de la sclérose en plaques n’ont pas droit à une angioplastie en France – même s’ils paient de leur poche. Ils déboursent de 6000€ à 15 000€ pour aller à l’étranger pour une intervention pratiquée couramment en France.
Je ne veux pas un nouveau nez, ni des seins plus grands, ni des paupières sans rides, ni un ventre plat…, je veux être moins fatiguée, je veux pouvoir ouvrir ma main, je veux respirer mieux, je veux marcher, je veux….et je suis prête à être déçue comme les gens qui changent leur nez, seins, mollet, cuisse, ventre, oreilles, mais se réveillent le lendemain les mêmes personnes.
Faisons en sorte que l’angioplastie soit accessible aux personnes handicapées par la sclérose en plaques. Si les gens ont le choix de changer leur apparence et de subir des interventions chirurgicales invasives qui ont pour seuls buts d’embellir le demandeur et d’enrichir les praticiens, pourquoi les gens qui souffrent de la SEP n’ont-ils pas le même choix ?
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J’aime mon corps. Il est parfait dans tout les sens : mes paupières ne pendent pas, mon nez est droit, mes bras ne souffrent pas d’excès, mes seins sont convenablement cousinés, mon ventre est plat, mes hanches ne sont pas enrobées, mes mollets sont assez ronds par rapport à mes cuisses. Pourquoi cette inventaire du corps ? Tous les morceaux sont à leurs places, tous sont en bon état mais ils ne bougent plus sauf pour trembler. À l’extérieur ils sont parfaits mais comme une statue chez Mme Tusauds, ils sont figés. J’ai une sclérose en plaques.
J’aimerais changer ce corps qui ne bouge plus pour un modèle plus performant mais moins joli. Dans ce cas là, je peux avoir un Blépharoplastie pour corriger mes paupières ou encore mieux un Rhinoplastie si mon nez est trop grand. Et si mes seins n’étaient pas parfaits, une Ptose mammaire ou des implants mammaires. Et pendant que nous parlons des seins, si les miens font plus de 300grammes par sein, la sécurité sociale paie la réduction des seins ou correction d’hypertrophie ! Je peux même avoir une Nympho plastie pour avoir un plus joli sexe (par contre pas couvert pour la sécurité sociale).
Parfois je peux choisir le type d’anesthésie ; locale, péridurale ou générale selon le type d’intervention. Si j’ai trop de gras et qu’il faut en aspirer une quantité importante, je suis obligée d’avoir une anesthésie générale. Mais pour mes mamelons invaginés ou rentrés je peux avoir le choix, anesthésie locale ou générale (selon mon humeur !)
Les risques sont comme pour toute intervention médicale, considérables. Par exemple, si je veux une plastie abdominale les risques inclus sont : phlébite et embolie pulmonaire, infection, hématome. Les prothèses mammaires peuvent se fissurer et se rompre et le gel silicone peut s’échapper ; ils ont été parfois impliqués dans les maladies rhumatismales. Le Wikipedia dit :
Aux États-Unis, l'utilisation d'implants remplis de gel de silicone a été restreinte par la Food and Drug Administration (FDA) à cause d'un souci croissant sur l'impact de tels implants sur la santé. Plus d'un million de femmes portaient des implants à l'heure de l'interdiction, et le litige en résultant mena les fabricants à s'accorder sur une indemnisation de 4,25 milliards de dollars américains. La question sur l'importance du risque lié à ces implants a été débattue au sein de la communauté scientifique.
Pourquoi je parle de la chirurgie esthétique ici ? Quel rapport avec la sclérose en plaques ? La sclérose en plaques afflige 80 000 personnes en France, 2.5 millions à travers le monde et les pluparts des femmes. Depuis très peu un médecin italien M Zamboni a trouvé une façon d’améliorer la qualité de vie des personnes atteints de la SEP – une intervention courant et pratiquer quotidiennement dans des cliniques et des hôpitaux en France et dans le monde : l’angioplastie. Selon la théorie de Docteur Zamboni, la réaction auto-immunitaire qui provoque la démyélinisation des nerfs est causée par des rétrécissements ou des blocages dans les veines de cerveaux qui permettent le dépôt de fer et autres produits sanguins de traverser la barrière sang-cerveau.
Avez-vous entendu parler du CCSVI ou "Chronic cerebrospinal venous insufficiency" ou en français "insuffisance veineuse céphalorachidienne chronique" (IVCC) qui justifie une angioplastie améliorant des sclérosés en plaques ?
Contrairement à une ptose mammaire (les seins qui tombent) l’angioplastie est faite sous anesthésie locale. Les complications possibles sont infection, hématome, accident vasculaire cérébral si un caillou est délogé. Des complications vraisemblablement similaires à celles des interventions de chirurgie esthétique.
Mais ici les similitudes s’arrêtent. Tandis que les gens qui désirent une intervention chirurgicale pour une prothèse de mollet (comme un implant mammaire mais dans le mollet), les gens souffrant de la sclérose en plaques n’ont pas droit à une angioplastie en France – même s’ils paient de leur poche. Ils déboursent de 6000€ à 15 000€ pour aller à l’étranger pour une intervention pratiquée couramment en France.
Je ne veux pas un nouveau nez, ni des seins plus grands, ni des paupières sans rides, ni un ventre plat…, je veux être moins fatiguée, je veux pouvoir ouvrir ma main, je veux respirer mieux, je veux marcher, je veux….et je suis prête à être déçue comme les gens qui changent leur nez, seins, mollet, cuisse, ventre, oreilles, mais se réveillent le lendemain les mêmes personnes.
Faisons en sorte que l’angioplastie soit accessible aux personnes handicapées par la sclérose en plaques. Si les gens ont le choix de changer leur apparence et de subir des interventions chirurgicales invasives qui ont pour seuls buts d’embellir le demandeur et d’enrichir les praticiens, pourquoi les gens qui souffrent de la SEP n’ont-ils pas le même choix ?
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