babar Sam 17 Sep 2011 - 12:49
Extraits des guidelines (une véritable mine d'or pour comprendre Lyme et son traitement) du Dr Burrascano.
C'est long mais un avant goût du lien vraiment intéressant pour ceux qui veulent s'engager sur cette voie.
On y parle, entre autres, des imunosup.
D’autres maladies plus graves peuvent également causer l’affaiblissement des défenses, comme un stress sévère, les
médicaments immunosuppresseurs, et les maladies intercurrentes graves. C'est pourquoi les stéroïdes et d'autres
médicaments immunosuppressifs sont absolument contre-indiqués dans la maladie de Lyme. Ceci inclut
4
également les stéroïdes intra-articulaires.
Aucun traitement ou médicament unique ne pourra provoquer le rétablissement complet du
patient malade. Ce n’est qu’en considérant tous les problèmes et en expérimentant des traitements et des
solutions pour chacun de ces problèmes, que nous pourrons permettre à nos patients de recouvrer pleinement
leur santé
Je dois mettre l’accent sur le fait que tous les diagnostics des infections à tiques demeurent cliniques.
Après une morsure de tique, la Borrelia se diffuse rapidement dans le sang et elle peut, par exemple, être trouvée dans
le système nerveux central douze heures après avoir pénétré la circulation sanguine. C'est pourquoi les infections
même récentes exigent une thérapie antibiotique massive avec une molécule capable de pénétrer tous les tissus dans
les concentrations que l’on connaît pour être bactéricides à l'organisme. Il a été démontré que plus l’atteinte à la
Borreliose de Lyme est ancienne, plus la durée du traitement doit être longue, et plus la nécessité d’un traitement
agressif accroit. Beaucoup de preuves ont été accumulées indiquant les effets néfastes et graves de l'utilisation
concourante d’immunosuppresseurs comprenant les stéroïdes chez le patient présentant une infection active à la
Borrelia burgdorferi. Les stéroïdes ou tout autre immunosuppresseur ne doivent jamais être administrés à un
patient qui peut avoir, même auparavant souffert de la maladie de Lyme, Auquel cas, de sérieuses et
permanentes altérations peuvent en résulter, en particulier s'ils sont administrés sur le long terme. Si une
thérapie immunosuppressive est absolument nécessaire, il faut alors initier un traitement antibiotique efficace au moins
48 heures avant de débuter les immunosuppresseurs.
MALADIE CHRONIQUE DE LYME (infection persistante/récurrente)
Par définition, cette catégorie se compose de patients présentant une infection active, d'une durée plus longue, qui ont
de plus fortes probabilités de porter des charges très élevées de spirochètes, des mécanismes de défense plus faibles,
probablement des souches plus virulentes ou plus résistantes, et sont probablement co-infectés. Les neurotoxines
peuvent également être significatives chez ces patients. Il faut rechercher et traiter tous les problèmes et dépister les
infections concourantes comprenant virus, chlamydias, et mycoplasmes. Une analyse du système endocrinien est toutà-
fait indiquée. Ces patients ont besoin d'un diagnostic précis pour tous leurs problèmes, et chaque anomalie doit être
renseignée. Ce groupe aura très probablement besoin d’une thérapie parentérale, à doses particulièrement élevées,
d’une thérapie pulsée, et de thérapies antibiotiques combinées, y compris du métronidazole. La thérapie antibiotique
devra continuer pendant de longs mois, et il est possible qu’il faille modifier la thérapie antibiotique périodiquement par
paliers pendant le rétablissement. Il faut être très à l’écoute des effets liés au traitement tels que les hépatites
médicamenteuses, la prolifération de levures, les complications intraveineuses par cathéter, et les anomalies retrouvées
dans les numérations de formule sanguine. Si le traitement peut être poursuivi sur un long terme, alors il y a de grandes
chances de rétablissement. Cependant, une attention particulière doit être prêtée à toutes les conditions d’utilisation des
traitements pour obtenir ce rétablissement ; et pas uniquement celles relatives aux antibiotiques, il faudra également
respecter les programmes de réhabilitation et d'exercices, les suppléments alimentaires, le repos imposé, les apports
réduits en hydrates de carbone, le régime à haute teneur en fibres, la prise en considération des sensibilités
alimentaires, la prévention du stress, la non consommation de caféine et d'alcool, et absolument aucun
immunosuppresseur, même les stéroïdes locaux (comme les injections intra-articulaires, par exemple).
Malheureusement, tous les patients atteints de la maladie de Lyme chronique ne récupéreront pas entièrement et le
traitement peut ne pas supprimer l'infection active de la Borrelia. Il se peut que ces personnes doivent suivre une
thérapie antibiotique ouverte et continue, car ils rechutent à chaque arrêt des traitements antibiotiques. Une thérapie
antibiotique d'entretien pour ces personnes est donc obligatoire. Chez les patients atteints de la maladie de Lyme
chronique, et qui ne répondent pas entièrement aux antibiotiques, on doit rechercher une explication. Il s’avère très
souvent que ces patients souffrent d’insuffisance hypophysaire à des degrés variables. Les anomalies peuvent être
extrêmement subtiles, et le test de provocation*doit être fait pour un diagnostic sûr. La fatigue persistante, le manque
de force, l'hypotension, et la perte de la libido suggèrent cette éventualité. De même, un petit nombre significatif de ces
patients abritent des niveaux toxiques de métaux lourds. Un test de provocation réalisé par des cliniciens bien informés
et expérimentés est nécessaire pour le diagnostic. Le traitement doit être orienté sur la correction des anomalies
spécifiques trouvées, et il faut pratiquer de nouveaux tests après la fin du traitement pour évaluer son efficacité ; alors
on pourra mettre un point final à la thérapie. Il faut toujours penser à ce cas de figure lorsque la réponse immunitaire est
faible et que les signes et symptômes neuropathiques persistent