Sur MSRC: une publication de Biogen sur les facteurs de risques de LEMP, liés au Tysabri.
On n'y apprend rien de nouveau ...
Les facteurs de risque de leucoencéphalopathie identifiés
Les patients SEP qui sont sous le natalizumab sont plus à risque de développer une leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP), s'ils sont positifs pour les anticorps contre le virus de JC, s’ils ont été traités par des immunosuppresseurs, et s’ils sont traités par natalizumab depuis une longue période, selon une étude publiée dans le numéro du 17 mai de la revue New England Journal of Medicine.
Gary Bloomgren, MD, et ses collègues de Biogen Idec à Weston, Massachusetts, ont estimé que le risque de LEMP repose sur la présence d'anticorps contre le virus de JC, l'utilisation d'immunosuppresseurs, et la durée de traitement suite à 212 cas confirmés de LEMP sur une cohorte de 99 571 patients traités par natalizumab (2,1 cas pour 1000 patients).
Les chercheurs ont constaté que 54 patients dont ils avaient des échantillons (sanguins) disponibles avant le diagnostic étaient tous positifs aux anticorps contre le virus JC. Le risque de LEMP chez des patients négatifs pour les anticorps contre le virus de JC, était plus faible : moins de 0,09 pour 1000 patients. Le risque était le plus élevé chez les patients positifs pour le virus JC qui avaient pris des immunosuppresseurs avant de commencer le traitement et qui ont été traités pendant 25 à 48 mois (11,1 cas pour 1000 patients).
"Étre positif au virus JC, avoir utilisé un immunosuppresseur, et accroitre la durée du traitement par natalizumab, seul ou en combinaison, ces critères ont été associés à des niveaux distincts de risque de LEMP due au natalizumab chez les patients traités pour la sclérose en plaques," ont conclu Bloomgren et ses collègues.
L'étude a été financée par Biogen Idec et Elan Pharmaceuticals. Tous les auteurs ont divulgué des liens financiers avec Biogen Idec.
Résumé :
CONTEXTE
La leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP) est associée au traitement par le natalizumab. Nous avons quantifié le risque de LEMP chez des patients atteints de sclérose en plaques, selon la présence ou l'absence de trois facteurs de risque: l'état positif par rapport aux anticorps contre le virus de JC, l'utilisation préalable d'immunosuppresseurs, et la durée du traitement par le natalizumab.
MÉTHODES
Nous avons utilisé des données provenant de sources de pharmacovigilance, d’études cliniques, et d’un registre suédois indépendant, pour estimer l'incidence de la LEMP chez les patients SEP traités par natalizumab, selon le statut positif ou négatif par rapport aux anticorps contre le virus de JC, l’utilisation ou pas d'immunosuppresseurs, et la durée du traitement (1 à 24 mois contre 25 à 48 mois). Des échantillons de sang de 5896 patients SEP, étaient disponibles pour le dépistage des anticorps contre le virus JC, et des 54 patients qui avaient été traités par natalizumab et en qui ont développé la LEMP plus tard.
RÉSULTATS
Etant donné qu’au 29 Février 2012, il y avait 212 cas confirmés de LEMP sur les 99 571 patients traités avec natalizumab, cela représente 2,1 cas pour 1000 patients. Tous les 54 patients ayant une LEMP (et pour lesquels des échantillons de sang étaient disponibles avant le diagnostic) étaient positifs pour les anticorps anti JCV. Lorsque le risque de LEMP a été stratifié en fonction des trois facteurs de risque, le risque de LEMP était plus faible chez les patients qui étaient négatifs pour le virus de JC, avec une incidence estimée à moins de 0,09 cas pour 1000 patients (intervalle de confiance à 95% [CI], 0 à 0,48). Les patients qui étaient positifs au virus JC, qui avaient pris des immunosuppresseurs avant le début du traitement par natalizumab, et qui avaient reçu de 25 à 48 perfusions de natalizumab avaient le plus grand risque (incidence, 11.1 cas pour 1000 patients [95% CI, 8.3 à 14,5]).
CONCLUSIONS
Etre positif au virus JC, avoir été sous immunosuppresseurs, et eu des perfusions de natalizumab pendant une longue période, seul ou en combinaison, sont les conditions associées à des niveaux distincts de risque de LEMP due au natalizumab chez les patients SEP.
(Financé par Biogen Idec et Elan Pharmaceuticals.)
Gary Bloomgren, MD, Sandra Richman, MD, Christophe Hotermans, MD, Meena Subramanyam, Ph.D., Susan Goelz, Ph.D., Amy Natarajan, MS, Sophia Lee, Ph.D., Tatiana Plavina, Ph.D ., James V. Scanlon, Pharm.D., Alfred Sandrock, MD, et Carmen Bozic, MD
Source: N Engl J Med 2012; 366:1870-1880May 17, 2012 Tous droits réservés NEJM.org © 2012 & Droits d'auteur © 2001-2012 Lounge Médecins Médecins Lounge (17/05/12)