Douleur
Les enquêtes systématiques auprès des patients atteints de SEP montrent que les douleurs sont plus fréquentes qu’on ne l’admettait auparavant. Elles ne sont pas couplées à l’extension du handicap et peuvent souvent être prévenues ou traitées à satisfaction. Les syndromes douloureux peuvent être consécutifs à des lésions au niveau des voies nerveuses de la douleur, par exemple la névralgie du trijumeau et d’autres syndromes paroxystiques.
Ce type de douleur répond le mieux aux anti- épileptiques comme par exemple la carbamazépine (Tégrétol® jusqu’à 1200 mg/j) ou la gabapentine (Neurontine® jusqu’à 1800 mg/j).
Environ 60% des patients nécessitant une chaise roulante souffrent de cervicalgies en raison d’une malposition assis dans la chaise roulante: après un usage prolongé, les tissus du siège et du dossier de la chaise roulante se détendent et par manque de soutien aggravent une cyphose dorsale par ailleurs favorisée par une musculature affaiblie. Pour compenser, les patients tendent la tête et les épaules en avant, provoquant ainsi un déséquilibre et une contracture musculaires douloureuses. Trop souvent, les patients en chaise roulante doivent adopter une position douloureuse du fait que leur interlocuteur ne communique pas avec eux à hauteur des yeux.
Mais les douleurs peuvent aussi être consécutives à une ostéoporose, causée notamment par l’inactivité ou la prescription inadéquate de stéroïdes à long terme