Décidément, la SEP est une maladie aux multiples facteurs déclencheurs ... dont un "nouveau" toxique: le gaz Sarin, les médocs donnés aux soldats en prévention de guerre chimique:
Cet article paru initialement dans "Plos One":
Le syndrome de la guerre du golfe a été associé à des altérations du cerveau
Alors que le Syndrome de la Guerre du Golfe, qui affecte plusieurs centaines de milliers de vétérans ayant servi lors de ce conflit, reste encore aujourd'hui un mystère médical, des chercheurs américains auraient découvert les premiers marqueurs biologiques de ce syndrome.
A-t-on découvert le premier marqueur biologique du Syndrome de la Guerre du Golfe, cette mystérieuse affection caractérisée par une série de symptômes comme la fatigue, des douleurs inexpliquées, des problèmes digestifs ou encore des pertes de mémoire, dont souffrent de nombreux vétérans américains de la première guerre du Golfe ? C'est bien possible. En effet, selon des chercheurs du Centre Médical de l'Université de Georgetown (Washington, États-Unis), le cerveau des soldats touchés par cette affection présenterait une altération notable des axones, ces prolongements fibreux des neurones qui transmettent l'influx nerveux.
Plus troublant encore, l’une des zones du cerveau dans laquelle les chercheurs ont observé cette altération des axones n'est pas anodine : il s'agit du faisceau fronto-occipital inférieur droit, une aire notamment impliquée dans le traitement des informations liées à la douleur et à la fatigue. Or, la douleur et la fatigue figurent précisément parmi les symptômes qui sont les plus fréquemment rapportés par les vétérans atteints par le Syndrome de la Guerre du Golfe.
Si cet étonnant résultat se voit confirmé par d'autres travaux, il s'agirait là du premier marqueur biologique avéré du Syndrome de la Guerre du Golfe. Un évènement qui pourrait avoir des répercussions importantes dans le bras de fer qui, encore aujourd’hui, oppose nombre de vétérans de la guerre du Golfe aux autorités américaines. Car rappelons-le, le Syndrome de la Guerre du Golfe, qui affecterait pas moins d’un quart des 700 000 soldats américains ayant participé à ce conflit, a d’abord été nié par le Pentagone, avant d'être considéré comme un trouble mental. Une posture que le Pentagone a toutefois commencé à réviser au cours des années 2000, notamment à la suite de la publication en 2008 d'un rapport médical suggérant que les symptômes du Syndrome de la Guerre du Golfe auraient en réalité été déclenchés par l'exposition des soldats à des substances toxiques, tels des pesticides utilisés contre les mouches des sables, ainsi qu’à un médicament administré aux soldats pour les protéger des gaz neurotoxiques (accéder au rapport« Gulf War Illness and the Health of Gulf War Veterans »).
Mais si la découverte de séquelles scientifiquement mesurables associées au syndrome de la guerre du Golfe pourrait venir bouleverser le rapport de force entre le Pentagone et les anciens soldats de cette guerre, ce résultat pourrait aussi permettre aux recherches scientifiques actuellement menées aux États-Unis sur le syndrome de la guerre du Golfe, qui bénéficient depuis quelques années d'un financement massif de la part du Congrès américain, de progresser de façon décisive.
Pour parvenir à ce résultat, les chercheurs de l'Université de Georgetown ont imagé le cerveau de 31 vérérans de la première guerre du Golfe atteints par ce syndrome via imagerie à résonnance magnétique fonctionnelle. Puis ils ont fait de même avec 20 sujets n'ayant pas servi dans cette guerre. Résultat ? En comparant les données obtenues auprès de ces deux catégories de volontaires, les chercheurs ont pu constater l'existence de dommages importants sur les faisceaux axonaux des anciens soldats.
Pour inattendus qu’ils soient, ces travaux demandent toutefois à être confirmés par de nouvelles études, en s'appuyant notamment sur un échantillon de volontaires plus large.
Source : l’étude a été publiée le 20 mars 2013 dans la revue en accès libre PLOS One, sous le titre « Increased Brain White Matter Axial Diffusivity Associated with Fatigue, Pain and Hyperalgesia in Gulf War Illness »
http://www.journaldelascience.fr/sante/articles/syndrome-guerre-golfe-ete-associe-alterations-cerveau-2971
Cet article paru initialement dans "Plos One":
Le syndrome de la guerre du golfe a été associé à des altérations du cerveau
Alors que le Syndrome de la Guerre du Golfe, qui affecte plusieurs centaines de milliers de vétérans ayant servi lors de ce conflit, reste encore aujourd'hui un mystère médical, des chercheurs américains auraient découvert les premiers marqueurs biologiques de ce syndrome.
A-t-on découvert le premier marqueur biologique du Syndrome de la Guerre du Golfe, cette mystérieuse affection caractérisée par une série de symptômes comme la fatigue, des douleurs inexpliquées, des problèmes digestifs ou encore des pertes de mémoire, dont souffrent de nombreux vétérans américains de la première guerre du Golfe ? C'est bien possible. En effet, selon des chercheurs du Centre Médical de l'Université de Georgetown (Washington, États-Unis), le cerveau des soldats touchés par cette affection présenterait une altération notable des axones, ces prolongements fibreux des neurones qui transmettent l'influx nerveux.
Plus troublant encore, l’une des zones du cerveau dans laquelle les chercheurs ont observé cette altération des axones n'est pas anodine : il s'agit du faisceau fronto-occipital inférieur droit, une aire notamment impliquée dans le traitement des informations liées à la douleur et à la fatigue. Or, la douleur et la fatigue figurent précisément parmi les symptômes qui sont les plus fréquemment rapportés par les vétérans atteints par le Syndrome de la Guerre du Golfe.
Si cet étonnant résultat se voit confirmé par d'autres travaux, il s'agirait là du premier marqueur biologique avéré du Syndrome de la Guerre du Golfe. Un évènement qui pourrait avoir des répercussions importantes dans le bras de fer qui, encore aujourd’hui, oppose nombre de vétérans de la guerre du Golfe aux autorités américaines. Car rappelons-le, le Syndrome de la Guerre du Golfe, qui affecterait pas moins d’un quart des 700 000 soldats américains ayant participé à ce conflit, a d’abord été nié par le Pentagone, avant d'être considéré comme un trouble mental. Une posture que le Pentagone a toutefois commencé à réviser au cours des années 2000, notamment à la suite de la publication en 2008 d'un rapport médical suggérant que les symptômes du Syndrome de la Guerre du Golfe auraient en réalité été déclenchés par l'exposition des soldats à des substances toxiques, tels des pesticides utilisés contre les mouches des sables, ainsi qu’à un médicament administré aux soldats pour les protéger des gaz neurotoxiques (accéder au rapport« Gulf War Illness and the Health of Gulf War Veterans »).
Mais si la découverte de séquelles scientifiquement mesurables associées au syndrome de la guerre du Golfe pourrait venir bouleverser le rapport de force entre le Pentagone et les anciens soldats de cette guerre, ce résultat pourrait aussi permettre aux recherches scientifiques actuellement menées aux États-Unis sur le syndrome de la guerre du Golfe, qui bénéficient depuis quelques années d'un financement massif de la part du Congrès américain, de progresser de façon décisive.
Pour parvenir à ce résultat, les chercheurs de l'Université de Georgetown ont imagé le cerveau de 31 vérérans de la première guerre du Golfe atteints par ce syndrome via imagerie à résonnance magnétique fonctionnelle. Puis ils ont fait de même avec 20 sujets n'ayant pas servi dans cette guerre. Résultat ? En comparant les données obtenues auprès de ces deux catégories de volontaires, les chercheurs ont pu constater l'existence de dommages importants sur les faisceaux axonaux des anciens soldats.
Pour inattendus qu’ils soient, ces travaux demandent toutefois à être confirmés par de nouvelles études, en s'appuyant notamment sur un échantillon de volontaires plus large.
Source : l’étude a été publiée le 20 mars 2013 dans la revue en accès libre PLOS One, sous le titre « Increased Brain White Matter Axial Diffusivity Associated with Fatigue, Pain and Hyperalgesia in Gulf War Illness »
http://www.journaldelascience.fr/sante/articles/syndrome-guerre-golfe-ete-associe-alterations-cerveau-2971