[size=32]S[/size]clérose en plaques : des espoirs immenses
La sclérose en plaques (SEP) est une maladie auto-immune du jeune adulte - l'âge moyen du début des symptômes est de 30 ans - qui touche plus particulièrement les femmes et les habitants des pays les moins exposés au soleil. À travers le monde, plus de deux millions de personnes en sont atteintes ; en France, elles sont 80 000. Cette pathologie, qui touche uniquement le système nerveux central (cerveau et moelle épinière), représente la première cause de handicap sévère non traumatique chez les trentenaires.
À l'occasion de la Journée mondiale qui lui est consacrée aujourd'hui, mercredi 28 mai, l'Union pour la lutte contre la sclérose en plaques (Unisep) lance une campagne nationale de sensibilisation. Son objectif est de faire connaître largement la sclérose en plaques et de lutter contre certaines idées reçues. Le port d'un ruban bleu est devenu le symbole du soutien aux malades.
Dans 85 % des cas, la SEP se manifeste d'abord sous la forme de poussées et les signes varient beaucoup d'une personne à l'autre, voire d'un moment à l'autre chez un même patient. Ils dépendent de la zone du cerveau ou de la moelle épinière touchée par les lésions, donc de la destruction par endroits de la myéline, l'enveloppe protectrice des fibres nerveuses. Il peut s'agir de troubles moteurs dus à une faiblesse musculaire, de signes oculaires entraînant une gêne visuelle, de troubles de l'équilibre, de troubles urinaires ou sexuels, etc. Ces différents signes peuvent être isolés ou associés. Ils peuvent survenir en quelques heures ou en quelques jours, et disparaître totalement ou partiellement en quelques semaines. Cela explique la difficulté à poser le diagnostic, du moins dans un premier temps.
Réparation in vivo
Côté traitements, les progrès sont réels et les espoirs immenses. Depuis dix ans, de nouveaux médicaments ont permis d'améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de SEP. Ces produits se divisent en trois catégories. Il y a ceux qui agissent sur la durée et la gravité des poussées, ceux qui réduisent la gêne quotidienne en s'attaquant aux symptômes et, enfin, les traitements dits "de fond", qui agissent plutôt sur le système immunitaire. Mais surtout, il y a actuellement, dans le monde, plus de 30 molécules qui sont testées dans le cadre d'essais cliniques. Ces nouveaux traitements agissent pour la plupart sur les formes rémittentes (avec des poussées entrecoupées de rémissions) de la maladie. En effet, à ce jour, aucun traitement n'est efficace pour lutter contre les formes progressives de la SEP. Les spécialistes attendent maintenant d'en savoir plus et surtout de connaître la hiérarchisation de ces traitements.
Côté recherche, Anne Baron-Van Evercooren, chercheur à l'unité Inserm 975*, tente, comme d'autres scientifiques, de mieux comprendre le processus de remyélinisation. Car il existe une réparation spontanée de la myéline, in vivo. "On estime que deux tiers des lésions sont ainsi réparées partiellement ou en totalité", note la chercheur. Toutefois, tous les patients ne sont pas égaux devant ce phénomène. D'où la nécessité de découvrir les facteurs qui favorisent la remyélinisation et ceux qui l'empêchent.
Deux approches sont actuellement à l'étude. L'une consiste à favoriser la remyélinisation spontanée en stimulant les facteurs adéquats et en inhibant les autres. L'autre consiste à remyéliniser par transplantation de cellules. Des résultats positifs pourraient véritablement changer la vie des malades.
La sclérose en plaques (SEP) est une maladie auto-immune du jeune adulte - l'âge moyen du début des symptômes est de 30 ans - qui touche plus particulièrement les femmes et les habitants des pays les moins exposés au soleil. À travers le monde, plus de deux millions de personnes en sont atteintes ; en France, elles sont 80 000. Cette pathologie, qui touche uniquement le système nerveux central (cerveau et moelle épinière), représente la première cause de handicap sévère non traumatique chez les trentenaires.
À l'occasion de la Journée mondiale qui lui est consacrée aujourd'hui, mercredi 28 mai, l'Union pour la lutte contre la sclérose en plaques (Unisep) lance une campagne nationale de sensibilisation. Son objectif est de faire connaître largement la sclérose en plaques et de lutter contre certaines idées reçues. Le port d'un ruban bleu est devenu le symbole du soutien aux malades.
Dans 85 % des cas, la SEP se manifeste d'abord sous la forme de poussées et les signes varient beaucoup d'une personne à l'autre, voire d'un moment à l'autre chez un même patient. Ils dépendent de la zone du cerveau ou de la moelle épinière touchée par les lésions, donc de la destruction par endroits de la myéline, l'enveloppe protectrice des fibres nerveuses. Il peut s'agir de troubles moteurs dus à une faiblesse musculaire, de signes oculaires entraînant une gêne visuelle, de troubles de l'équilibre, de troubles urinaires ou sexuels, etc. Ces différents signes peuvent être isolés ou associés. Ils peuvent survenir en quelques heures ou en quelques jours, et disparaître totalement ou partiellement en quelques semaines. Cela explique la difficulté à poser le diagnostic, du moins dans un premier temps.
Réparation in vivo
Côté traitements, les progrès sont réels et les espoirs immenses. Depuis dix ans, de nouveaux médicaments ont permis d'améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de SEP. Ces produits se divisent en trois catégories. Il y a ceux qui agissent sur la durée et la gravité des poussées, ceux qui réduisent la gêne quotidienne en s'attaquant aux symptômes et, enfin, les traitements dits "de fond", qui agissent plutôt sur le système immunitaire. Mais surtout, il y a actuellement, dans le monde, plus de 30 molécules qui sont testées dans le cadre d'essais cliniques. Ces nouveaux traitements agissent pour la plupart sur les formes rémittentes (avec des poussées entrecoupées de rémissions) de la maladie. En effet, à ce jour, aucun traitement n'est efficace pour lutter contre les formes progressives de la SEP. Les spécialistes attendent maintenant d'en savoir plus et surtout de connaître la hiérarchisation de ces traitements.
Côté recherche, Anne Baron-Van Evercooren, chercheur à l'unité Inserm 975*, tente, comme d'autres scientifiques, de mieux comprendre le processus de remyélinisation. Car il existe une réparation spontanée de la myéline, in vivo. "On estime que deux tiers des lésions sont ainsi réparées partiellement ou en totalité", note la chercheur. Toutefois, tous les patients ne sont pas égaux devant ce phénomène. D'où la nécessité de découvrir les facteurs qui favorisent la remyélinisation et ceux qui l'empêchent.
Deux approches sont actuellement à l'étude. L'une consiste à favoriser la remyélinisation spontanée en stimulant les facteurs adéquats et en inhibant les autres. L'autre consiste à remyéliniser par transplantation de cellules. Des résultats positifs pourraient véritablement changer la vie des malades.