Le Médecin-Chef du département de radiologie interventionnelle de la State University of New York confirme que la théorie de l’origine veineuse de la sclérose en plaques est pertinente.
Dans un article publié dans Tandem, un journal de Toronto, le 19 septembre 2010, (http://www.tandemnews.com/viewstory.php?storyid=10506 ), le Docteur Salvatore Sclafani, Médecin-Chef du département Radiologie de l’Université de New York, Downstate Medical Center à Brooklyn New York, annonce que la théorie du Dr Zamboni sur la relation entre CCSVI (Insuffisance cérébrospinale veineuse chronique, ou IVCC) et la sclérose en plaques est cohérente. Il ajoute que la recherche de Zamboni est minutieuse, englobant plusieurs disciplines comme la neurologie, la génétique, l’embryologie, la chirurgie et la radiologie interventionnelle entre autres. Le Dr Sclafani confirme que, selon ses propres expériences, les patients sclérosés présentent très souvent des problèmes veineux.
À la question de savoir pourquoi la théorie est autant controversée, le Dr Sclafani répond que c’est un concept un peu trop radical pour les neurologues qui considèrent depuis longtemps que la sclérose en plaques est la conséquence d’une réaction auto-immunitaire d’origine inconnue sans aller chercher plus loin. En réalité l’association veineuse existe depuis plus de 150 ans mais, pour des raisons pas très claires, l’idée n’a pas capté l’attention des experts. Il y a toujours des résistances aux nouveaux concepts comme celui de la bactérie qui provoque les ulcères gastriques ou des infections causées par les mains sales.
Le Dr Sclafani pense qu’il est difficile pour les médecins de réfléchir hors de la pensée conventionnelle. Selon lui, le manque de soutien des associations de sclérosés en plaques est lié au fait que les associations travaillent avec les médecins qui les conseillent et qui ne sont donc pas forcement convaincus.
Sept études financées à hauteur de 2.4millions de dollars américains se déroulent actuellement aux Etats-Unis et au Canada, ainsi que des études cliniques menées par des universités américaines notamment l’étude de l’Université de New York à Buffalo. Les résultats préliminaires sortis en février et publiés dans la revue UB University of Buffalo - The State University of New York le 10 février 2010 ( http://www.bnac.net/wp-content/uploads/2010/02/first_blinded_study_of_ccsvi.pdf ) montrent que 62.5 % des patients souffrant de sclérose en plaques ont des anormalités veineuses contre 25.9% des sujets sans sclérose en plaques.
Pour consulter les détails des autres études, voir: http://mssociety.ca/en/releases/nr_20100611.htm.
La très prestigieuse Université de Stanford (Californie), the Stanford School of Medicine, division of Neurology and Neurological Sciences http://neurology.stanford.edu/divisions/ms_news03012010.html prépare en ce moment une étude clinique ainsi que le Georgetown University Hospital à Washington, DC avec le neurologue Carlo Tornatore (http://media.georgetownuniversityhospital.org/#/video/Multiple%20Sclerosis/Balloon%20Angioplasty/.)
Apparemment pour cette dernière, si une sténose ou un blocage sont décelés pendant la veinographie, la procédure consiste à les débloquer en utilisant la technique de l’angioplastie ballon, ce qui est un acte couramment pratiqué.
Dans le numéro de juillet 2010 du journal Endovascular Today (http://bmctoday.net/evtoday/2010/07/article.asp?f=chronic-cerebrospinal-venous-insufficiency ), le Dr Sclafani déclare que le CCSVI est Un nouveau paradigme et une thérapie pour la sclérose en plaques. Il détaille la théorie du Professeur Zamboni et fait un résumé de tous les examens préalables servant à diagnostiquer le CCSVI (ultrason, veinographie et veinographie tomographique) ; ils doivent respecter un protocole précis, parfois appelé le protocole Zamboni. Ce dernier point est très important car les résultats des études dépendent de la manière dont les examens sont réalisés.
A ce sujet, rappelons que deux études prétendent qu’il n’y aurait pas de relation entre CCSVI et SEP. Le Dr Sclafani aborde cette affaire en rétorquant que les équipes en Allemagne et en Suède n’ont pas respecté la procédure des examens diagnostics et les algorithmes décrits par le Dr Zamboni et ils en ont conclu que ses observations étaient fausses. Il poursuit en expliquant que c’est comme si quelqu’un regardait les anneaux de Saturne avec un télescope et puis un autre observait avec des jumelles puis assurait n’avoir pas vu les anneaux et en concluait donc que les observations du premier étaient fausses. Quand les instruments d’observation sont différents, les résultats sont forcément différents.
Le 26 août 2010, la Society of Interventional Radiology http://www.sirweb.org/news/newsPDF/Release_JVIR_MS_final.pdf des États Unis a déclaré que la piste veineuse dans l’évolution de la sclérose en plaques devait être considérée comme une priorité de la recherche mais que pour l’instant elle ne pouvait pas soutenir l’usage du ballon d’angioplastie et des stents (ressorts) comme traitement. Néanmoins elle estime que la décision de traiter soit par médicaments, soit par angioplastie appartient aux patients, à leurs familles et à leurs médecins. Cette position a été approuvée par l’Association Canadienne de Radiologie d’Intervention. (http://ciraweb.org/drupal/en/news/cira-endorses-sir-position-statement-interventional-endovascular-management-chronic-cerebros ).
Voici où en est le dossier CCSVI aux Etats-Unis d’Amérique. Il n’est pas exhaustif mais tous les jours de nouvelles études démarrent. En France pour l’instant il n’existe rien, même pas un débat comme au Canada où les ‘sepiens’ militent pour que les gouvernements provinciaux financent des études cliniques et permettent aux patients d’accéder aux interventions. Par contre la Fondation pour l’Aide à la Recherche sur la Sclérose en Plaques (ARSEP) approuve et soutient La Déclaration de la Fédération Internationale de Sclérose en Plaques à propos de l’insuffisance veineuse céphalorachidienne chronique (IVCC) http://www.arsep.org/fr/127-insuffisance-veineuse-cephalorachidienne-chronique.html.
Il est urgent que le débat avance et que les études cliniques soient enclenchées en France.
Puisqu’il n’existe pas de remède contre la sclérose en plaques et que le pronostic n’est jamais positif, on est en droit de clamer : « quand on n’a rien, on n’a rien à perdre ».
Dans un article publié dans Tandem, un journal de Toronto, le 19 septembre 2010, (http://www.tandemnews.com/viewstory.php?storyid=10506 ), le Docteur Salvatore Sclafani, Médecin-Chef du département Radiologie de l’Université de New York, Downstate Medical Center à Brooklyn New York, annonce que la théorie du Dr Zamboni sur la relation entre CCSVI (Insuffisance cérébrospinale veineuse chronique, ou IVCC) et la sclérose en plaques est cohérente. Il ajoute que la recherche de Zamboni est minutieuse, englobant plusieurs disciplines comme la neurologie, la génétique, l’embryologie, la chirurgie et la radiologie interventionnelle entre autres. Le Dr Sclafani confirme que, selon ses propres expériences, les patients sclérosés présentent très souvent des problèmes veineux.
À la question de savoir pourquoi la théorie est autant controversée, le Dr Sclafani répond que c’est un concept un peu trop radical pour les neurologues qui considèrent depuis longtemps que la sclérose en plaques est la conséquence d’une réaction auto-immunitaire d’origine inconnue sans aller chercher plus loin. En réalité l’association veineuse existe depuis plus de 150 ans mais, pour des raisons pas très claires, l’idée n’a pas capté l’attention des experts. Il y a toujours des résistances aux nouveaux concepts comme celui de la bactérie qui provoque les ulcères gastriques ou des infections causées par les mains sales.
Le Dr Sclafani pense qu’il est difficile pour les médecins de réfléchir hors de la pensée conventionnelle. Selon lui, le manque de soutien des associations de sclérosés en plaques est lié au fait que les associations travaillent avec les médecins qui les conseillent et qui ne sont donc pas forcement convaincus.
Sept études financées à hauteur de 2.4millions de dollars américains se déroulent actuellement aux Etats-Unis et au Canada, ainsi que des études cliniques menées par des universités américaines notamment l’étude de l’Université de New York à Buffalo. Les résultats préliminaires sortis en février et publiés dans la revue UB University of Buffalo - The State University of New York le 10 février 2010 ( http://www.bnac.net/wp-content/uploads/2010/02/first_blinded_study_of_ccsvi.pdf ) montrent que 62.5 % des patients souffrant de sclérose en plaques ont des anormalités veineuses contre 25.9% des sujets sans sclérose en plaques.
Pour consulter les détails des autres études, voir: http://mssociety.ca/en/releases/nr_20100611.htm.
La très prestigieuse Université de Stanford (Californie), the Stanford School of Medicine, division of Neurology and Neurological Sciences http://neurology.stanford.edu/divisions/ms_news03012010.html prépare en ce moment une étude clinique ainsi que le Georgetown University Hospital à Washington, DC avec le neurologue Carlo Tornatore (http://media.georgetownuniversityhospital.org/#/video/Multiple%20Sclerosis/Balloon%20Angioplasty/.)
Apparemment pour cette dernière, si une sténose ou un blocage sont décelés pendant la veinographie, la procédure consiste à les débloquer en utilisant la technique de l’angioplastie ballon, ce qui est un acte couramment pratiqué.
Dans le numéro de juillet 2010 du journal Endovascular Today (http://bmctoday.net/evtoday/2010/07/article.asp?f=chronic-cerebrospinal-venous-insufficiency ), le Dr Sclafani déclare que le CCSVI est Un nouveau paradigme et une thérapie pour la sclérose en plaques. Il détaille la théorie du Professeur Zamboni et fait un résumé de tous les examens préalables servant à diagnostiquer le CCSVI (ultrason, veinographie et veinographie tomographique) ; ils doivent respecter un protocole précis, parfois appelé le protocole Zamboni. Ce dernier point est très important car les résultats des études dépendent de la manière dont les examens sont réalisés.
A ce sujet, rappelons que deux études prétendent qu’il n’y aurait pas de relation entre CCSVI et SEP. Le Dr Sclafani aborde cette affaire en rétorquant que les équipes en Allemagne et en Suède n’ont pas respecté la procédure des examens diagnostics et les algorithmes décrits par le Dr Zamboni et ils en ont conclu que ses observations étaient fausses. Il poursuit en expliquant que c’est comme si quelqu’un regardait les anneaux de Saturne avec un télescope et puis un autre observait avec des jumelles puis assurait n’avoir pas vu les anneaux et en concluait donc que les observations du premier étaient fausses. Quand les instruments d’observation sont différents, les résultats sont forcément différents.
Le 26 août 2010, la Society of Interventional Radiology http://www.sirweb.org/news/newsPDF/Release_JVIR_MS_final.pdf des États Unis a déclaré que la piste veineuse dans l’évolution de la sclérose en plaques devait être considérée comme une priorité de la recherche mais que pour l’instant elle ne pouvait pas soutenir l’usage du ballon d’angioplastie et des stents (ressorts) comme traitement. Néanmoins elle estime que la décision de traiter soit par médicaments, soit par angioplastie appartient aux patients, à leurs familles et à leurs médecins. Cette position a été approuvée par l’Association Canadienne de Radiologie d’Intervention. (http://ciraweb.org/drupal/en/news/cira-endorses-sir-position-statement-interventional-endovascular-management-chronic-cerebros ).
Voici où en est le dossier CCSVI aux Etats-Unis d’Amérique. Il n’est pas exhaustif mais tous les jours de nouvelles études démarrent. En France pour l’instant il n’existe rien, même pas un débat comme au Canada où les ‘sepiens’ militent pour que les gouvernements provinciaux financent des études cliniques et permettent aux patients d’accéder aux interventions. Par contre la Fondation pour l’Aide à la Recherche sur la Sclérose en Plaques (ARSEP) approuve et soutient La Déclaration de la Fédération Internationale de Sclérose en Plaques à propos de l’insuffisance veineuse céphalorachidienne chronique (IVCC) http://www.arsep.org/fr/127-insuffisance-veineuse-cephalorachidienne-chronique.html.
Il est urgent que le débat avance et que les études cliniques soient enclenchées en France.
Puisqu’il n’existe pas de remède contre la sclérose en plaques et que le pronostic n’est jamais positif, on est en droit de clamer : « quand on n’a rien, on n’a rien à perdre ».