Des victimes de la sclérose en plaques veulent un financement accru
05 mai 2010 21:40
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Des victimes de la sclérose en plaques et d'autres personnes sympathiques à leur cause se sont rassemblées dans plusieurs villes canadiennes mercredi pour réclamer davantage de financement et de recherches pour un traitement expérimental dont l'efficacité n'a pas été prouvée.
Les militants, dont plusieurs d'entre eux se déplaçaient en chaise roulante, veulent que les chercheurs accélèrent leur travail en se basant sur la théorie selon laquelle la sclérose en plaques est causée par la torsion de vaisseaux sanguins, ce qui conduit à l'accumulation de fer dans le cerveau.
Selon cette hypothèse, le déblocage d'artères obstruées aiderait les personnes souffrant de la maladie.
La notion selon laquelle l’insuffisance veineuse céphalorachidienne chronique (IVCC) cause ou contribue à la sclérose en plaques a été mise de l'avant par un médecin italien, Paolo Zamboni.
Mais plusieurs neurologistes et des membres de la communauté médicale préfèrent prôner la prudence, et soutiennent que davantage d'études sont nécessaires pour même déterminer si l'IVCC a un rôle à jouer dans la maladie.
La Société canadienne de la sclérose en plaques a d'ailleurs pressé le gouvernement fédéral, mercredi, à investir 10 millions $ dans la recherche sur le lien possible entre l’IVCC et la maladie.
Ainsi, environ 50 personnes ont assisté à un rassemblement devant l'édifice de l'Assemblée législative de l'Ontario.
Originaire de Brampton, Daphné Mansfield comptait parmi les manifestants. Son mari, Luciano Vascotto, souffre de sclérose en plaques depuis 20 ans. Selon Mme Mansfield, son conjoint a expérimenté plusieurs traitements dans l'espoir de marcher de nouveau. Maintenant, il souhaite avoir recours à la chirurgie qui pourrait aider à débloquer ses veines, a-t-elle ajouté.
À Halifax, ils étaient une trentaine à réclamer au gouvernement de la Nouvelle-Écosse d'approuver la procédure et de fournir du financement pour ceux qui souhaitent tester le traitement.
Selon Christopher Alkenbrack, un ancien professeur de Wolfville, en Nouvelle-Écosse, les gouvernements devraient commencer à fournir de l'aide immédiatement et ce, même si les traitements sont toujours à un stade expérimental.
M. Alkenbrack a été diagnostiqué de la sclérose en plaques quand il avait 24 ans. Il a été forcé de quitter son travail à titre de directeur d'école au Québec il y a six ans. Depuis, son état s'est dégradé. Il a récemment encaissé ses REERs et devrait se rendre en Pologne le 15 mai, où il recevra le traitement. La facture de son voyage devrait s'élever à 15 000$.
Plus de 50 personnes ont aussi manifesté à Edmonton, en Alberta, devant l'édifice législatif de la province.
Environ 55 000 à 75 000 Canadiens sont atteints de la sclérose en plaques, qui cause des symptômes tels des pertes d'équilibre, de la cécité partielle et de l'extrême fatigue.
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05 mai 2010 21:40
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Des victimes de la sclérose en plaques et d'autres personnes sympathiques à leur cause se sont rassemblées dans plusieurs villes canadiennes mercredi pour réclamer davantage de financement et de recherches pour un traitement expérimental dont l'efficacité n'a pas été prouvée.
Les militants, dont plusieurs d'entre eux se déplaçaient en chaise roulante, veulent que les chercheurs accélèrent leur travail en se basant sur la théorie selon laquelle la sclérose en plaques est causée par la torsion de vaisseaux sanguins, ce qui conduit à l'accumulation de fer dans le cerveau.
Selon cette hypothèse, le déblocage d'artères obstruées aiderait les personnes souffrant de la maladie.
La notion selon laquelle l’insuffisance veineuse céphalorachidienne chronique (IVCC) cause ou contribue à la sclérose en plaques a été mise de l'avant par un médecin italien, Paolo Zamboni.
Mais plusieurs neurologistes et des membres de la communauté médicale préfèrent prôner la prudence, et soutiennent que davantage d'études sont nécessaires pour même déterminer si l'IVCC a un rôle à jouer dans la maladie.
La Société canadienne de la sclérose en plaques a d'ailleurs pressé le gouvernement fédéral, mercredi, à investir 10 millions $ dans la recherche sur le lien possible entre l’IVCC et la maladie.
Ainsi, environ 50 personnes ont assisté à un rassemblement devant l'édifice de l'Assemblée législative de l'Ontario.
Originaire de Brampton, Daphné Mansfield comptait parmi les manifestants. Son mari, Luciano Vascotto, souffre de sclérose en plaques depuis 20 ans. Selon Mme Mansfield, son conjoint a expérimenté plusieurs traitements dans l'espoir de marcher de nouveau. Maintenant, il souhaite avoir recours à la chirurgie qui pourrait aider à débloquer ses veines, a-t-elle ajouté.
À Halifax, ils étaient une trentaine à réclamer au gouvernement de la Nouvelle-Écosse d'approuver la procédure et de fournir du financement pour ceux qui souhaitent tester le traitement.
Selon Christopher Alkenbrack, un ancien professeur de Wolfville, en Nouvelle-Écosse, les gouvernements devraient commencer à fournir de l'aide immédiatement et ce, même si les traitements sont toujours à un stade expérimental.
M. Alkenbrack a été diagnostiqué de la sclérose en plaques quand il avait 24 ans. Il a été forcé de quitter son travail à titre de directeur d'école au Québec il y a six ans. Depuis, son état s'est dégradé. Il a récemment encaissé ses REERs et devrait se rendre en Pologne le 15 mai, où il recevra le traitement. La facture de son voyage devrait s'élever à 15 000$.
Plus de 50 personnes ont aussi manifesté à Edmonton, en Alberta, devant l'édifice législatif de la province.
Environ 55 000 à 75 000 Canadiens sont atteints de la sclérose en plaques, qui cause des symptômes tels des pertes d'équilibre, de la cécité partielle et de l'extrême fatigue.
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