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    Essais sur la Réparation de la Myéline

    Domyleen
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    Message  Domyleen Ven 15 Juin 2012 - 8:09

    Sur MSRC:

    La Fondation pour la Réparation de la Myéline réalise la phase 1 d’un essai clinique sur la réparation de la myéline

    La Myelin Repair Foundation (MRF) a annoncé aujourd'hui la réalisation d'un de la phase 1 d’un essai clinique sur la réparation de la myéline pour la sclérose en plaques en avance sur l'objectif (2014) prévu par la fondation. En mettant en place son ARC (Collaboration pour Accélérer la Recherche), un "Modèle" (stratégie) qui a pour but de faire progresser les traitements pour réparer la myéline,en avançant la phase 1 des essais cliniques (prévus pour une décennie), la MRF a atteint cette étape essentielle en avance sur son objectif, en validant l'efficacité du modèle ARC afin d'accélérer le développement de médicaments.

    Cette phase 1 de l’essai clinique mené à la Cleveland Clinic va examiner l'efficacité d'une piste de réparation de la myéline avec une nouvelle thérapie utilisant des cellules souches mésenchymateuses (CSM)
    Avec le concours de la MRF, la recherche menée par le chercheur principal de la MRF, le docteur Robert Miller, professeur de neurosciences et vice-président pour le secteur "Research & Technology Management" à la Case Western Reserve University. À ce jour, la moitié des 24 patients prévus pour ce premier essai ont été inscrits.

    "Les scientifiques espèrent qu'un jour leurs recherches atteignent le stade des essais cliniques, et je suis ravi d'avoir franchi cette étape importante dans ma carrière", a déclaré le Dr Robert Miller. «Sans le soutien financier de la MRF, un élément essentiel à notre recherche qui est la base de cette étude,, cette réussite n'aurait pas été possible. Notre partenariat avec la MRF a aidé à identifier de nouvelles pistes pour traiter la maladie qui permettraient, en fin de compte, de d’inverser le processus de destruction, à plus forte raison, la suppression des symptômes SEP".

    Avec l’aide financière de la MRF, l'équipe de scientifiques du Dr Miller ont identifié cliniquement les signes d’une piste innovante par le biais de cellules souches mésenchymateuses, qui non seulement protègent la myéline , qui est endommagée par la réaction auto-immune dans la SEP, mais facilite également la réparation de la myéline. Les médicaments actuels pour la SEP qui sont sur le marché se concentrent uniquement sur la suppression du système immunitaire afin de protéger la myéline contre les dommages futurs, et les patients n'ont pas d'options de traitement disponibles pour réparer la myéline, une fois les dommages installés.

    «Notre objectif de soutenir la recherche afin d’entrer dans la phase 1 d’essais demandant 10 ans, avait été jugé presque impossible», a déclaré Scott Johnson, président et chef de la direction de la MRF. "Quand je pense nous avons atteint cet objectif ambitieux, même plus tôt que nous l’avions prévu illustre l'efficacité de notre « modèle » (stratégie) innovant de recherche qui permet d’accélérer les essais cliniques de découvertes scientifiques prometteuses. Même avec ce succès, nous refusons de nous reposer sur nos lauriers et allons continuer à faire progresser la recherche sur la myéline avec plusieurs (autres) essais cliniques Nous restons concentrés sur notre objectif unique:. Pour accélérer le développement d'un traitement permettant de réparer efficacement la myéline pour les patients atteints de sclérose en plaques. "
    Pour plus d'informations sur l'essai clinique et l'inscription, s'il vous plaît visitezhttp://www.clinicaltrials.gov/ .

    A propos de la Fondation pour la Réparation de la Myéline :
    Le Myelin Repair Foundation (MRF), située dans la Silicon Valley, est un organisme de recherche, sans but lucratif, axée sur l'accélération de la découverte et le développement de thérapies pour réparer la myéline, pour la sclérose en plaques. Son modèle de stratégie, de collaboration, permettant d’accélérer la recherche (ARC) modèle est conçu pour optimiser l'ensemble du processus de la recherche médicale, le développement de médicaments et la prestation de traitements des patients.
    Source: MarketWatch Copyright © 2012 MarketWatch, Inc (15/06/12


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    Essais sur la Réparation de la Myéline Empty Re: Essais sur la Réparation de la Myéline

    Message  Domyleen Mer 5 Sep 2012 - 10:21



    Comme on en reparle sur MSRC, (mais, rien de nouveau), j'ajoute cet article sur le sujet:

    12 juin 2012

    Sclérose en plaques (sep): espoir de guérison par les cellules souches

    La sclérose en plaques pourrait-elle être traitée par des cellules souches mésenchymateuses?

    Qu’est-ce que la sclérose en plaques (sep)?

    C’est une maladie (multiple sclerosis, ms en anglais) dans laquelle le système nerveux central (SNC: cerveau, nerf optique, moelle épinière) est attaqué par le système immunitaire de l’hôte, en raison d’une combinaison de prédispositions génétiques (1) et de facteurs environnementaux, comme la présence de virus, le manque de soleil, de vitamine D...

    Elle concerne 80.000 personnes en France, 350.000 en Europe, un nombre estimé de 2,5 millions de personnes dans le monde, et touche deux fois plus les femmes que les hommes.

    La gaine de myéline produite par l’enroulement des oligodendrocytes autour des fibres nerveuses (axones) constituant les nerfs s’altère, l’influx nerveux ne se propage plus aussi vite, les axones eux-mêmes peuvent finir par subir une destruction, de nombreux troubles apparaissent.

    faisons la distinction entre nerf, axone (issu du corps cellulaire d’un neurone) et gaine de myéline

    voyons les oligodendrocytes s’enrouler autour des axones de plusieurs neurones

    de l’altération de la gaine de myéline à la dégénérescence de l’axone


    Les formes de la maladie sont très diverses: il peut s’agir d’une ou deux poussées suivies d’une rémission définitive, d’une succession de poussées et de rémissions séparées par des intervalles variables (relapsing/remitting, récurrente/rémittente) devenant éventuellement secondairement progressive (secondary progressive); il peut s’agir d’une forme d’emblée progressive, sans rémissions (primary progressive).

    voyons les symptômes de la sep

    Que sont les cellules souches mésenchymateuses (MSCs)?

    Les MSCs, présentes en petit nombre dans des tissus variés, sont douées de la double propriété de diminuer l’activité des cellules immunitaires et de stimuler la réparation des tissus, ce qui les rend très intéressantes pour tenter de soigner une maladie comme la sep, tâche à laquelle s’appliquent de nombreux laboratoires dans le monde.
    Elles sont issues de cellules mésenchymateuses embryonnaires, d’origine mésodermique.

    les MSCs dans différents tissus

    Pour en disposer, il faut les extraire des tissus en les séparant des autres types cellulaires, les cultiver, les multiplier pour en disposer à loisir, puis les réinjecter dans la circulation générale lors d’une tentative de traitement.

    Ces cellules ont, par exemple, été obtenues à partir de la moelle osseuse humaine provenant d’une ponction des os de la hanche, dans les essais de traitement de la sep (Human Bone Marrow-derived Mesenchymal Stem Cells: hBMSCs) pratiqués dans plusieurs pays.

    les hBMSCs et les essais animaux

    En 2009, Robert Miller et ses collègues de l’Université Case Western dans l’Ohio (2) (3 excellent) démontrèrent que les cellules souches mésenchymateuses humaines, extraites de la moelle osseuse de la hanche, étaient capables de supprimer spectaculairement les symptômes de la sep chez des modèles murins de cette maladie.

    les hBMSCs et les premiers essais cliniques de phase 1 chez les humains

    Dans un essai clinique de phase 1, la faisabilité et la sécurité à court terme de l’essai sont évalués. Les résultats bénéfiques éventuels sont bien sûr enregistrés.

    Un total de 24 patients connaissant des symptômes modérés à sévères de sep, récurrente ou progressive, ont été sélectionnés pour faire partie de l’étude qui sera menée dans les deux ou trois années à venir par l’équipe de Jeffrey Cohen, à l’Université Case Western de Cleveland.
    Ces patients sélectionnés n'iront pas forcément jusqu'au terme de l’étude de phase 1.

    les critères de recrutement des participants

    voyez Jeffrey Cohen, le chercheur, et Bill White, diagnostiqué sep en 2007, le premier patient traité à partir de juin 2011, à l’Université de Cleveland.

    Pour l’instant, Bill White dit qu’il n’a ressenti aucun effet délétère après perfusion de ses propres MSCs (autologues), et que ce traitement a été bien plus performant que ceux administrés précédemment avec d’autres médicaments.
    Sa vision s’est améliorée, son équilibre aussi.

    «C’est une belle chose pour la sep» dit-il; mais «Attention, le traitement n’en est qu’à sa toute première phase d’essais» souligne Jeffrey Cohen.

    écoutez Arnold Caplan et Robert Miller parler de ce traitement par les MSCs, chez les animaux et chez les humains, à l’Université Case Western

    Quel est le mode d’action des hBMSCs?

    Robert Miller et son équipe ont voulu savoir ce que faisaient exactement les hBMSCs (4) (3 excellent).

    Pour ce faire, l’équipe sépara les hMSCs du milieu dans lequel elles étaient cultivées, afin de déterminer qui des cellules et/ou du milieu étaient responsables de la guérison des souris atteintes de sep.
    Le résultat fut que le milieu seul était suffisant pour induire la guérison.

    Pour savoir si une ou plusieurs molécules de ce milieu étai(en)t à l’origine de la guérison, ils les séparèrent selon leur masse et les injectèrent tour à tour dans une souris modèle de la sep.
    Seules les protéines de masse comprise entre 50 et 100 kilodaltons (kDa) provoquèrent cette guérison.

    Les chercheurs se mirent alors à explorer la littérature scientifique pour identifier une ou plusieurs molécules répondant aux trois critères de: sécrétion par des hMSCs, masse comprise entre 50-100 kDa, et implication dans la réparation des tissus.
    Et une seule molécule répondit à cette requête: l’HGF.
    Sa perfusion suffisait à provoquer la guérison de souris modèles de la sep; et le blocage de son récepteur empêchait leur guérison, quand ce même HGF leur était, pourtant, injecté.
    L’équipe démontra aussi que l’HGF supprimait les réactions auto-immunes in vivo et accélérait la remyélinisation des neurones in vitro.
    Enfin, ils virent que l’HGF cause la remyélinisation d’une lésion de la moelle épinière chez un modèle animal plus gros, le rat.

    «Je suis vraiment amené à penser que l’HGF supprime la réponse immunitaire et qu’il dirige la réparation de la myéline» dit Robert Miller.
    «D’autres facteurs produits par les MSCs doivent intervenir, mais l’HGF est certainement un facteur critique» ajoute-t-il.

    ***
    Cet HGF seul, et non plus les cellules mésenchymateuses les contenant, sera sans doute bientôt directement perfusé dans la circulation sanguine des souris et des rats, modèles de la sep.

    Parallèlement, des essais cliniques de phase 1 et de phase 2 (5 Cambridge), et bientôt peut-être de phase 3, se poursuivent dans les pays les plus divers, comme par exemple la Chine ... l'Espagne ... l'Iran ..., qui tous utilisent des MSCs autologues de diverses natures sur des humains souffrant de cette maladie.

    Pour la première fois, il semble que se dessine un espoir de guérison, à terme, pour la sclérose en plaques.


    http://evobio.blog.lemonde.fr/category/medecine-regenerative/sclerose-en-plaques/

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