CCSVI trois ans plus tard
Avis Favaro et Elizabeth St. Philip, W5 CTV News
Il y a trois ans jour pour jour après la première diffusion par W5 du reportage "La procédure de libération", une enquête avant-gardiste sur une nouvelle pathologie appelée CCSVI.
Un chirurgien vasculaire Italien, le Dr Paulo Zamboni, a proposé une nouvelle théorie que la SEP pourrait être causée par des veines bloquées dans la tête et le cou, ce qui réduit le flux sanguin dans le cerveau, et l'ouverture de ces veines par angioplastie peut améliorer les symptômes de la maladie. Sa théorie était magnifique et à l'encontre de la théorie conventionnelle qui prétend que la SEP est une maladie strictement auto-immune.
Le rapport a attiré un déluge d'appels et de courriels de milliers de patients de sclérose en plaques dans le monde entier. L'histoire se répandit rapidement à travers les médias sociaux, comme les patients SEP utilisent Facebook, Twitter et les blogs personnels pour démarrer leur propre révolution médicale en ligne.
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W5 révolutionne trois année d'enquête sur la CCSVI
Face au scepticisme des neurologues, les patients ont poussé pour un accès immédiat au nouveau traitement controversé, tandis que des milliers ont voyagé vers des cliniques à travers le monde pour obtenir un traitement pour les veines bloquées dans une tentative de soulager leurs symptômes de la SEP.
Trois ans plus tard, cette histoire est toujours d'actualité. Des centaines d'études ont été publiées ou présentées qui examinent la prévalence de la CCSVI chez les patients SEP et si le traitement est efficace. Les résultats sont mitigés, avec plusieurs études qui ne trouvent aucun lien entre la SEP et la CCSVI, ce qui a incité un neurologue italien de déclarer la théorie "morte".
D'autres études sur l'angioplastie par ballonnet ont rapporté une amélioration importante des symptômes des patients. Encore d'autres scientifiques relient la CCSVI à d'autres affections neurologiques comme la SLA et la maladie de Parkinson. La recherche a soulevée de nombreuses questions sur la circulation sanguine à la fois dans et hors du cerveau et comment les perturbations peuvent affecter la prestation adéquate d'oxygène.
Il y a aussi des questions quant aux raisons pour lesquelles certains patients qui sont traités par angioplastie s'améliorent, tandis que d'autres ne se sentent pas mieux ou pire. Et pourquoi la CCSVI chez les personnes en bonne santé? Est-ce que la CCSVI est la cause de la SEP ou est-ce l'inverse?
En ce moment il y a des obstacles légitimes pour obtenir de bonnes données. Les scientifiques qui étudient cette théorie admettent qu'il y a peu de consensus ou même une approche
standardisée de recherche sur la CCSVI. Souvent, les chercheurs
utilisent des techniques différentes pour mesurer la CCSVI et il n'y
a pas d'accord sur la meilleure technique pour évaluer la situation.
La recherche sur la CCSVI est un travail en cours. De nombreux patients trouvent cela frustrant. Mais les études sur cette théorie ont également progressé à une vitesse fulgurante par rapport aux autres nouvelles idées médicales, largement alimentée par les demandes des patients sans précédent.
Il y a des raisons d'espérer car les réponses peuvent être à venir.
Beaucoup attendent les résultats de deux essais:
Une étude de 2,2 millions $ un traitement dirigé par le Dr Gary Siskin, radiologiste à l'Albany Medical Centre, et comprend 86 patients de la Saskatchewan.
Une autre étude de deux ans, nationale, avec 100 patients de la Colombie-Britannique et du Québec, dirigée par le neurologue Anthony Traboulse et financée par l'Institut canadien de recherche sur la santé et la Société canadienne de la SEP.
Dans l'étude menée en Colombie-Britannique, les patients recevront une angioplastie ou une procédure placebo. Les médecins détermineront si le traitement est sûr et efficace.
Le but ultime de ces deux études est d'obtenir des données scientifiques rigoureuses qui
offrent aux patients les réponses qu'ils méritent et donner quelques conseils aux patients et aux médecins pour continuer cette formidable aventure médicale. Restez à l'écoute.
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