Source Sam Carana
http://arctic-news.blogspot.fr/
15 juillet 2016
Hausse de 1900 à février 2016 : +1,62 °C
Cette hausse s'est donc déjà produite.
Hausse de l'ère pré-industrielle à 1900 : +0,3 °C
Ce réchauffement additionnel fut causé par les humains avant 1900.
Les autres éléments de réchauffement sont en tête du réchauffement déjà atteint en février 2016.
Hausse liée à la hausse du taux de CO2 de 2016 à 2026 : +0,5 °C
Lié à la hausse du taux de CO2 dans l'atmosphère en 2026.
Tandis que l'IEA a rapporté que l'énergie liée à la hausse de CO2 n'a pas augmenté ces dernières années, le taux de CO2 a continué de grimper, en partie à cause des conséquences du réchauffement comme le taux plus élevé des feux de forêts et la baisse des réservoirs de carbone. De plus, le réchauffement maximal intervient environ une décennie après l'émission de CO2 par conséquent l'impact des émissions de CO2 concernant la dernière décennie est encore à venir. En conclusion, cette augmentation de 0,5 °C est envisageable aussi longtemps que les taux de CO2 atmosphériques et des océans restent élevés et que la température continue à grimper.
Retrait des aérosols avec effets masquants : + 2,5°C
Lié à la baisse significative des aérosols émis qui masquent actuellement le réchauffement total lié aux gaz à effet de serre.
De 1850 à 2010, les aérosols humains ont entraîné une baisse de température, signale un récent article. Alors que d'une part tous les aérosols masquants ne peuvent être retirés sur les 10 prochaines années, d'autre part il y a beaucoup plus d'aérosols masquants aujourd'hui qu'en 2010. Un réchauffement de 2.5°C lié au retrait d'une part de ces aérosols semble donc possible en 2026.
Modification de l’albédo en arctique +1,6°C
La perte de neige et de glace en Arctique peut excéder 2 W par mètre carré. Cela pourrait plus que doubler le réchauffement causé par toutes les émissions humaines mondiales, a calculé le professeur Peter Wadhams en 2012. Un réchauffement de 1.6 °C lié aux modifications de l’albédo suite à la perte de banquise et de neige en Arctique et dans les terres semble possible en 2026.
Emission de méthane des fonds marins +1,1 °C
"Nous considérons qu'un relâchement jusqu'à 50 gT, quantité estimée d'hydrates, est possible avec une haute probabilité à n'importe quel moment." a écrit le Dr. Natalia Shakhova dans un article présenté à l'assemblée générale de l'union européenne de géosciences en 2008. Les auteurs ont estimé qu'un tel relâchement causerait un réchauffement de + 1,3 °C en 2100. Il est à noter que le réchauffement émanant d'un relâchement de ce niveau de 50 gT de méthane semble conservateur lorsqu'on considère qu'aujourd'hui il y a seulement 5 gT dans l'atmosphère, et sur une durée de 10 ans cette quantité est déjà responsable de plus de réchauffement que tout le CO2 émis par les humains depuis le début de la révolution industrielle. Le Professeur Peter Wadhams co-auteur d'une étude a calculé qu'un relâchement de méthane des fonds marins de l'océan Arctique pourrait produire + 0,6 °C de réchauffement de la planète en 5 ans. En conclusion, comme la température ne cesse de monter, une augmentation de 1,1 °C liée au relâchement de chlatrates des fonds marins des océans du monde est très probable en 2026.
Vapeur d'eau additionnelle + 2,1 °C
L'augmentation de température entraînera plus de vapeur d'eau atmosphérique (7 % de vapeur additionnelle pour chaque °C de réchauffement), amplifiant encore le réchauffement, puisque la vapeur d'eau est un gaz à effet de serre puissant. Cette vapeur d'eau additionnelle résultera du réchauffement provoqué par la modification de l'albédo mentionnée au dessus en Arctique et au relâchement de méthane des fonds marins qui pourraient impacter le climat durant des années et entraîneraient un réchauffement énorme qui viendrait s'ajouter au réchauffement actuel. Comme l'IPCC le déclare : "La seule action de la vapeur d'eau comme conséquence du réchauffement double approximativement le réchauffement par rapport à ce qu'il serait si le taux de vapeur d'eau était fixe. De plus, cette conséquence d'augmentation de vapeur d'eau agit comme amplificateur d'autres conséquences dans les modèles, comme celle des nuages, et l'albédo de la glace. La conséquence liée aux nuages est très forte, mais "la conséquence liée à la vapeur d'eau peut entraîner 3,5 fois plus de réchauffement que ce serait avec une concentration de vapeur d'eau maintenue fixe", déclare l'IPCC. En donnant comme possible réchauffement 2,7 °C avec seulement le changement de l'albédo de l'Arctique et l'émission de méthane des fonds marins, un réchauffement additionnel sur la prochaine décennie de 2,1 °C lié à l'augmentation de vapeur d'eau atmosphérique semble donc fort possible en 2026.
Autres conséquences + 0,3°C
D'autres conséquences résulteront des interactions entre les divers éléments ci-dessus. Une vapeur d'eau additionnelle atmosphérique et davantage d'énergie piégée dans l'atmosphère entraîneront des tempêtes et des précipitations plus intenses, idem pour les inondations et les éclairs. Les inondations peuvent provoquer une décomposition rapide de la végétation, avec comme conséquence de plus forts dégagements de méthane. De plus, les panaches au dessus des tempêtes peuvent apporter de la vapeur d'eau dans la stratosphère, contribuant à la formation de cirrus (nuages) qui piègent beaucoup de chaleur qui sinon serait évacuée de la terre à l'espace. Le nombre d'éclairs attendu peut augmenter d'environ 12% pour chaque augmentation moyenne de 1 °C de l'air en global. De 5 à 13 km de hauteur, durant les mois d'été, l'activité des éclairs augmente le taux de NOx jusqu'à potentiellement 90% et celui de l'ozone de plus de 30%. La combinaison de températures plus élevées et plus de foudre entraîne plus de feux de forêts, entraînant des émissions de méthane et de monoxyde de carbone. L'ozone agit comme gaz à effet de serre, et ensemble l'ozone et le monoxyde de carbone peuvent augmenter la "durée de vie" du méthane. De telles conséquences peuvent entraîner un réchauffement additionnel de 0,3 °C en 2026.
Le potentiel global d'augmentation de température en 2026 est donc de 10 °C
L'ajout de tous les éléments ci-dessus résulte en un réchauffement potentiel global de plus de 10 °C (terres et océans) dans les 10 ans qui viennent par rapport à la période pré-industrielle .