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    Société Suisse de la SEP et CCSVI

    Domyleen
    Domyleen


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    Date d'inscription : 29/04/2010
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    Message  Domyleen Ven 9 Juil 2010 - 14:31



    Paru sur "le Truc en Plus"

    Centre romand SEP, rue du Simplon 3, 1006 Lausanne, T 021 614 80 80, F 021 614 80 81, CCP 10-10946-8 03.09
    info@sclerose-en-plaques.ch, http://www.sclerose-en-plaques.ch

    SEP-Medic

    Insuffisance veineuse céphalorachidienne
    chronique (IVCC) et sclérose en plaques
    Information du Comité scientifique de la Société
    suisse de la sclérose en plaques


    Dans les échanges entre professionnels comme sur
    les forums Internet de malades, l’actualité est dominée
    par la question du lien éventuel entre
    l’apparition de la sclérose en plaques et une anomalie
    du drainage sanguin du cerveau et de la moelle
    épinière. Cette discussion fait suite à la publication
    des résultats d’une étude menée par un groupe de
    travail italien en 2009 (1). Ladite étude a défini
    comme syndrome pathologique un phénomène appelé
    «insuffisance veineuse céphalorachidienne
    chronique» (IVCC) et institutionnalisé le terme qui
    est maintenant utilisé dans la littérature spécialisée.

    Présentation de l’IVCC

    Les auteurs de l’étude supposent que le mécanisme
    à l’origine de l’IVCC s’apparente à celui responsable
    de l’insuffisance veineuse chronique (IVC) des
    membres inférieurs: la stagnation du sang dans les
    veines entraîne une altération de la paroi des vaisseaux,
    ce qui permet aux globules rouges d’infiltrer
    les tissus environnants, où ils se dégradent puis sont
    ingérés par des cellules dites macrophages. L’un
    des produits issus de ce phagocytage est le fer. Or,
    l’augmentation de la teneur en fer des tissus pourrait
    être à l’origine d’un processus inflammatoire
    chronique.
    Les auteurs motivent le lien qu’ils établissent entre
    IVCC et sclérose en plaques par la présence de dépôts
    ferreux et de macrophages chargés de fer dans
    les foyers de SEP ainsi que par la proximité fréquente
    de ces foyers avec des veines de petite taille.
    Cinq modifications pathologiques du système veineux
    ont été retenues comme significatives pour
    poser un diagnostic d’IVCC. La mise en évidence
    de deux d’entre elles au moins dans le cadre d’un
    examen par Doppler (technique à ultrasons) permet
    de conclure à une IVCC.

    Résultats de l’étude

    Dans le cadre de l’étude précitée (1), le groupe de
    travail a trouvé une desdites modifications veineuses
    chez chacun des 65 patients SEP examinés,
    deux chez 48 d’entre eux. Dans le groupe témoin de
    personnes saines, seuls 33 des 235 participants
    (14%) ont présenté une des modifications, aucun
    membre de ce groupe n’en présentait deux ou plus.
    En 2009 également, le même groupe de travail a
    publié les résultats d’un essai clinique ouvert sur
    l’IVCC (2): les 65 patients susmentionnés, chez qui
    un rétrécissement (sténose) des veines avait été
    constaté selon le protocole établi, se sont vu poser
    un ballonnet de dilatation permettant une amélioration
    du flux veineux.

    Dix-huit mois après l’intervention en moyenne, une
    diminution de l’activité de la maladie a pu être
    constatée tant au niveau clinique qu’à l’imagerie
    chez les participants atteints d’une SEP de forme
    rémittente. Chez les patients souffrant d’une SEP
    secondairement progressive et progressive
    d’emblée, des enquêtes ont permis d’établir une
    amélioration de la qualité de vie, qui s’est maintenue
    quelques mois. Parmi les effets indésirables, les
    auteurs ont fait état d’un pourcentage relativement
    élevé de nouvelles sténoses (réapparition de rétréInsuffisance
    veineuse céphalorachidienne chronique (IVCC) et sclérose en plaques
    cissements postérieure au traitement), qu’ils estiment
    responsables de l’insuffisance de l’effet thérapeutique
    constaté chez certains patients.

    L’IVCC, une cause parmi d’autres


    Une petite étude (3) a été menée par un groupe de
    travail de Bochum dans l’optique de confronter ces
    résultats apparemment indiscutables. Sans sélection
    particulière, 10 malades de la SEP sous traitement
    stationnaire ont subi un examen par Doppler du système
    veineux selon le protocole établi. 7 personnes
    servant de groupe témoin ont également été examinées.
    Un des critères révélateurs d’une IVCC a été
    trouvé chez 4 des 10 patients atteints de SEP et
    chez 1 personne du groupe témoin. Deux malades
    ont présenté deux des modifications recherchées.
    A elle seule, cette petite étude a ainsi déjà permis
    de réfuter l’hypothèse selon laquelle chaque personne
    souffrant de SEP présenterait un rétrécissement
    mécanique des veines irriguant le cerveau et
    la moelle épinière, ce qui signifie que l’IVCC ne
    peut être seule responsable de l’apparition de la
    SEP.

    Il convient de rester très critique vis-à-vis de la
    théorie de l’IVCC, de même que des résultats de
    l’étude et des conséquences thérapeutiques. L’un
    des problèmes majeurs est lié à l’identification des
    obstructions des vaisseaux irriguant le cerveau et la
    moelle épinière au moyen de la technique du Doppler:
    l’expérience et le jugement (subjectif) du spécialiste
    menant l’examen ont une forte influence sur
    la détection des cinq critères décrits. Or comme il
    ne s’agit pas d’un examen de routine, les expériences
    et surtout les valeurs de référence font défaut.
    L’adoption de certaines positions du corps ou la pose
    trop brutale de la sonde sur la veine lors du Doppler
    peuvent laisser conclure à un rétrécissement
    des veines, qui n’existe pas réellement.
    Les théories les plus courantes pour expliquer
    l’apparition de la SEP reposent sur l’idée d’un dysfonctionnement
    de la barrière hémato-encéphalique,
    qui permettrait l’infiltration de cellules immunitaires
    auto-réactives dans le tissu cérébral. La proximité
    géographique entre les lésions dues à la SEP et
    les veinules est, elle, expliquée par le fait que le rôle
    de barrière assuré par les veinules est par nature
    peu important ainsi que par la lenteur du flux sanguin
    dans le système veineux. Il est ainsi concevable
    que les sténoses puissent avoir un effet négatif
    sur la maladie, mais qu’elles n’en soient pas la cause
    primaire. En outre, il est communément admis
    que les modifications du système veineux ne surviennent
    qu’à un âge avancé ou qu’elles sont
    congénitales. Or, c’est entre 20 et 40 ans que la majorité
    des patients atteints de SEP déclenchent la
    maladie.
    On peut donc aujourd’hui rejeter avec certitude
    l’hypothèse présentant l’IVCC comme cause unique
    de la SEP. Quant à l’influence d’un mauvais
    drainage sanguin sur l’évolution de la maladie, elle
    fait actuellement l’objet d’autres études.
    Pour l’instant, nous déconseillons vivement toute
    intervention sur le système veineux dans le cadre
    d’un traitement de la SEP. Un élargissement mécanique,
    mais plus encore la pose d’endoprothèses
    vasculaires (pièces de métal cylindriques mises en
    place dans les vaisseaux pour les élargir), peuvent
    entraîner de graves complications!

    Références
    (1) Zamboni P, Galeotti R, Menegatti E [et al.]
    (2009). Chronic cerebrospinal venous insufficiency
    in patients with multiple sclerosis. J Neurol Neurosurg
    Psychiatry 80: 392-399.
    (2) Zamboni P, Galeotti R, Menegatti E [et al.]
    (2009). A prospective open-label study of endovascular
    treatment of chronic cerebrospinal venous insufficency.
    J vasc Surg 50: 1348-1358.
    (3) Krogias C, Schröder A, Wiendl H, Hohlfeld R,
    Gold R (2010). «Chronisch zerebrospinale venöse
    Insuffizienz» und Multiple Sklerose. Nervenarzt 81:
    vol. 6, juin 2010.
    Juin 2010 / Henrik Gensicke, Prof. Dr. méd. Ludwig
    Kappos, Bâle
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    Message  RnRrider Ven 9 Juil 2010 - 15:15

    Cet article du Comité scientifique de la Société
    Suisse de la sclérose en plaques aurait pu figurer sur le topic "Adversité face à la CCSVI".
    avatar
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    Message  Invité Ven 9 Juil 2010 - 15:23

    oh et puis de tte façon, ils ne ft jamais q resucer le travail de Zamboni, sans rien ajouter d'intéressant.
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    Message  Domyleen Ven 9 Juil 2010 - 15:31

    RnRrider a écrit:Cet article du Comité scientifique de la Société
    Suisse de la sclérose en plaques aurait pu figurer sur le topic "Adversité face à la CCSVI".

    Laughing Laughing Laughing

    Pas de mauvais esprit Rrider! Laughing c'est un effort énorme qu'ils viennent de faire : en parler!! et dans un pays dominé par les labos , en plus ! et ils osent en parler !!! Shocked

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