Lara Jeu 21 Mar 2013 - 9:14
Peut-être les rétrovirus s'activent chez tout le monde pendant les dernières heures, prenant la mort pour une infection..
Pour revenir au sujet: suivi après traîtement par l'anticorps :
Après une semaine de signes légers, fluctuants, j'ai maintenant la certitude d'être en poussée pour de bon.
Tout y est, comme la dernière fois quand j'en ai fait une grande, en 2009.
Entre-temps, il y a eu une toute petite, qui n'a duré que quelques jours.
Mais les deux vraies, causées à chaque fois par des lésions dans la moelle épinière, ont duré plusieurs mois et j'en ai encore des séquelles, sensitifs selon la neurologue, mais qui m'empêchent de marcher normalement, de courir, de faire la plupart des sports que j'aimais mais qui se sont atténués sensiblement après les deux premières perfusions à Bâle.
À chaque fois, ça à commençé très doucement, et les symptômes se sont installés au fil des jours et des semaines. J'ai énormément souffert des douleurs dans la nuque, le dos, les membres, malgré le lyrica et d'autres antalgiques, passé deux mois couchée, alors que ce n'ai pas mon genre.
Les bolus de sulumédrol, administrés au bout de 2 ou 3 semaines après le début de l'inflammation, n'ont eu un effet pendant deux jours, après les douleurs ont recommencé et de nouveaux symptômes ont apparu.
Là, je n'ai pas de perte de mobilité, seulement des vertiges, une faiblesse dans les jambes et le bras droit, le reste est encore d'ordre sensitif, des paresthésies dans les mains, les pieds, les chevilles, les genoux, les jambes.
C'est bizarre, je ne les sens pas et en même temps, j'y ai mal. Je ressens comme des courants électriques dans les jambes. J'ai un bourdonnement dans les oreilles que j' ai en permanence depuis ma première pousseé, mais qui est beaucoup plus intense maintenant. Et puis, j'ai mal au dos, ce que je n'ai jamais d'habitude, mal à la nuque aussi.
Bref, je sens que ça travaille, ça pousse dans mon corps, alors qu'à Bâle et pendant mon retour, le jour après la perfusion, ces symptôme que je ressentais déjà ont regressé, presque disparu. C'est comme s'il y avait un "combat" dans mon corps et que finalement, l'inflammation l'avait emporté. La SEP est une ennemie redoutable.
Tout ce que j'espère , c'est de ne pas passer par le même enfer qu'en 2009 et , comme tous ceux qui sont dans cette situation, de ne pas garder trop de séquelles.
J'ai un RDV pour une visite de routine avec ma neurologue samedi matin. Je ne vois pas l'intérêt de l'alerter avant, vu l'effet que me fait le solumédrol, ça ne me semble pas urgent.
Et puis, elle est tellement surchargée de boulot que je ne vois pas comment elles pourrait caser un RDV supplémentaire. Donc, pour l'instant c'est canapé, repos, tisanes...
J'ai ressorti un vieux DVD " Après vous" que je vais regarder pour rigoler un peu, quand-même.
Je suis consciente que beaucoup parmi vous en bavent aussi, certains bien plus que moi.
J'ai toujours admiré cet esprit combattif qui ressortait de vos posts. J'essaierai d'être forte, moi aussi, de rester optimiste, malgré les écueils.
Je sais que je ne suis pas seule à affronter ces difficultés, et ça m'aide vraiment.
Bonne journeé à tous
Lara