alain68 Ven 25 Fév 2011 - 18:24
Bonsoir,
Bonsoir,
je vous mets en ligne un courrier du Dr GXXXX adressé à des collègues médecins (neurologue, angiologue ?) qui me parait intéressant et qui démontre sa conviction sur la CCSVI.
Ce courrier m'a été transmis par une collègue qui a subit l'angioplastie 2 fois chez le Dr GXXX ... mais elle n'ose peut être pas le mettre en ligne. C'est pourtout interessant pour tout ceux qui nous donnent tant d'informations sur ce forum.
Merci Danielle.
"Chères consoeurs, chers confrères,
La CCSVI se définit comme la présence d'anomalies du drainage veineux cérébro-spinal responsable d'un ralentissement du flux cérébro-spinal. La relation entre veines cérébrales et SEP n'est pas nouvelle, elle est connue depuis Charcot. Mais la théorie du ralentissement du flux du drainage cérébro-spinal dans la participation des symptômes de la SEP a été récemment
élaborée.
Dans un article paru en 2009 dans The Journal of the neurological sciences, Paolo Zamboni et son équipe ont synthétisé leurs travaux précédemment publiés
dans différents journaux (notamment Current Neurovascular Research). Il suggère par le biais d'une étude clinique randomisée que la CCSVI contribue au processus inflammatoire et neuro-dégénératif dans la scérose en plaques : la correction par voie endo-veineuse améliorant le handicap des patients.
Lors du dernier congrès de l'Américan Académy of Neurology en avril 2010,
l'équipe de Zivadinov (université de Buffalo) a constaté une prévalence de la
CCSVI chez les patients atteints de SEP de 56,4% contre 22,4% chez des patients
sains (étude doppler uniquement). Tous ces travaux ont suscité des débats
passionnels lors du congrès de l'ECTRIMS (Européan Comittee for Treatment and
Research in Multiple Sclérosis qui s'est tenu à Gotnenburg (Suède) en octobre
2010.
L'unanimité s'est faite sur la nécessité d'essais cliniques contrôlés complémentaires. Une recommandation concernant le traitement a été
mise en place. Elle est la suivante :"tant que les risques et bénéfices de la
procédure traitant la CCSVI ne sont pas validés, le traitement de la CCSVI en dehors d'essais cliniques n'est pas recommandé.
Par le biais de The Steering Commitee Italian MS Foundation FISM, je participe avec le Pr Cluzel à un essai clinique international controlé randomisé qui
comprend 15 centres : USA (4), Canada (2), Hollande (1), Italie (1), Royaume-Uni (1), France (1) dont le but est l'évaluation à court et long terme de
l'efficacité et des risques des procédés de dilatation endoveineuse sur les symptomes et la progression de la SEP".
Nous n'avons jusqu'à ce jour observé aucune complication sur les 102 patients traités ; les résultats à court terme sont très encourageants.
Les procédures réalisées à la Pitié sur les patients Français ne peuvent être effectuées en dehors du consentement du neurologue qui suit le patient et qui
doit calculer son handicap (EDSS) avant la procédure puis à 3, 6, 12, 24 mois de la procédure. Le comportement des neurologues est très variables. Certains sont pour, d'autres ne sont pas contre, ("car il n'y a pas de raison pour qu'en
France des essais soient entrepris avec des molécules potentiellement dangereuses et soient interdits pour les thérapeutiques endo-veineuses"), d'autres ne connaissent pas, enfin d'autres sont contre, préférant attendre les publications internationales.
L'apport du doppler est important dans la décision thérapeutique. Cet examen n'est pas facile, il nécessite une courbe d'apprentissage. Il conduit au calcul du score de CCSVI (cotation de 1 à 5) ou plus récemment au calcul du VHISS (vénous hémodynamic insuffisiency severity score).
Pour compléter cette information, je dois signaler que je traite certains patients expertisés par les centres américains à l'Hopital Américain (la liste
d'attente aux USA pour accéder au traitement étant de 8000 patients.
Cette mise au point objective m'a paru nécessaire pour clarifier la situation et éviter des considérations sans fondement.
Amicalement,
Dr GXXX."
Dernière édition par MPascale le Ven 25 Fév 2011 - 18:34, édité 2 fois (Raison : pas de noms de médecins exerçant en France, ça pourrait ressembler à de la pub)