Domyleen Lun 5 Juil 2010 - 22:26
Un extrait d’un article sur la vitamine D parue publié par la Société Canadienne de Sclérose en Plaques en Janvier 2004 :
Une étude révèle un lien possible entre la vitamine D et les risques de développer la sclérose en plaques
Communication médicale
Le 16 Janvier 2004
Les travaux du Dr Fasano sur le zonulin, une protéine reconnue aussi pour jouer un rôle important dans la régulation du fonctionnement de la barrière intestinale, ont déjà révélé l’implication de cette barrière dans la maladie cœliaque et ont conduit à l’hypothèse que son mauvais fonctionnement pouvait être impliqué dans une série de maladies auto-immunes caractérisées par une perméabilité intestinale altérée, dont le diabète de type I. Il semblerait donc que la vitamine D ait également un rôle important à jouer dans le maintient de l’intégrité de cette barrière intestinale. En altérant la perméabilité intestinale, la vitamine D, à l’instar du zonulin, permet donc à des molécules indésirables de pénétrer dans la circulation sanguine enclenchant ainsi une réaction du système immunitaire.
Chez des individus normaux en bonne santé, le système immunitaire est capable de faire la distinction entre un envahisseur étranger et les tissus du corps. Les maladies auto-immunes surviennent lorsque le système immunitaire attaque de façon inappropriée ses propres tissus. Il semblerait cependant qu’une carence en vitamine D, en plus de permettre l’entrée de molécules indésirables dans la circulation sanguine, soit en mesure de perturber la réponse immunitaire face à cette intrusion. L’habilité des cellules T à bien discriminer est déterminante dans la prévention de l’auto-immunité.
Plusieurs observations ont démontré que la vitamine D inhibe le processus pro-inflammatoire en supprimant l’activité trop intense des cellules immunitaires qui prennent part à la réaction auto-immune. La vitamine D influe sur la régulation du développement et sur le fonctionnement des cellules T. En effet, des cellules T auto-réactives se développent lorsqu’il y a absence de vitamine D ainsi que de signaux délivrés à travers les récepteurs de vitamine D, alors que des cellules T ayant une réponse équilibrée se développent en présence de vitamine D et de récepteurs de vitamine D fonctionnels, empêchant ainsi l’auto-immunité c'est-à-dire empêchant le système immunitaire d’attaquer les tissus du corps.
La vitamine D a donc la capacité de moduler le système immunitaire expliquant pourquoi les gens vivant dans les pays éloignés de l’équateur où l’exposition au soleil est limitée, sont plus à risque de développer des maladies auto-immunes comme le diabète de type 1, la sclérose en plaques, le lupus érythémateux, la thyroïdite, l’arthrite et les maladies inflammatoires intestinales alors que les maladies auto-immunes, de même que certaines cancers, sont réputées être rares près de l’équateur où le soleil est intense et où les gens ne manquent pas de vitamine D.
http://mssociety.ca/fr/recherche/medmmo-vitaminD-jan04-fr.htm